Jusqu’à 1.200 détenus se sont évadés de trois prisons différentes en Indonésie, profitant du séisme qui a frappé l’île des Célèbres, a annoncé lundi le gouvernement.
Une responsable du ministère de la Justice, Sri Puguh Utami, a précisé que ces détenus avaient trouvé le moyen de s’enfuir de prisons surchargées à Palu et Donggala.
Un centre de détention à Palu, construit pour héberger 120 personnes, a vu la plupart de ses 581 détenus franchir les murs abattus par le séisme.
« Au début, les choses allaient bien mais peu après le tremblement de terre, de l’eau est remontée à la surface dans la prison, provoquant la panique chez les prisonniers et les poussant à fuir », a ajouté Sri Puguh Utami, précisant que l’eau ne provenait pas du tsunami engendré par le séisme.
« Je suis sûr qu’ils se sont évadés parce qu’ils craignaient d’être touchés par le tremblement de terre. C’est évidemment une question de vie et de mort pour les prisonniers », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Un peu plus de cent personnes restaient incarcérés dans les deux prisons de Palu, mais les gardiens étaient confrontés à une pénurie de nourriture pour les alimenter et tentaient d’acheter des denrées dans les magasins alentours encore ouverts, selon elle.
La prison de Donggala a elle été incendiée et ses 343 détenus sont en fuite, a-t-elle ajouté. Le feu semble avoir été allumé par les prisonniers, inquiets pour leurs familles.
« Ils ont paniqué en apprenant que Donggala a été durement frappée par le tremblement de terre », selon la responsable. « Les responsables de la prison ont négocié avec les prisonniers pour leur permettre d’aller prendre des nouvelles de leurs familles. Mais certains détenus n’ont visiblement pas été assez patients et ont mis le feu ».
La plupart d’entre eux étaient incarcérés pour corruption ou des délits liés à la drogue.
Cinq personnes détenues pour des crimes à caractère terroriste avaient été transférées hors de cette prison quelques jours auparavant.
Le dernier bilan de ce séisme, suivi d’un tsunami, est d’au moins 832 morts. Les autorités redoutent qu’il soit encore plus lourd, certaines zones n’ayant pas encore été atteintes par les secours.
AFP