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dimanche 22 décembre 2024
Actualité« Hirak silencieux dit son mot » : Rahabi placé sous ISTN

« Hirak silencieux dit son mot » : Rahabi placé sous ISTN

L’ex-ministre de la communication et ancien diplomate Abdelaziz Rahabi vient de subir la répression du pouvoir à cause d’un post sur la plateforme X (anciennement Twitter) où il exprimait son opinion à propos de la gestion du processus électoral lors de la présidentielle du 7 septembre 2024. Le site d’information barlamane.com affirme dans un article publié samedi soir que l’ex-diplomate a été placé sous interdiction de quitter le territoire national (ISTN) avec la saisie de son passeport, à cause dudit post.
Dans son tweet, l’ancien ministre avait affirmé que le « Hirak silencieux dit, enfin, son mot », en parlant du boycott massif des élections présidentielles avec le taux de participation le plus faible de l’histoire de l’Algérie. Ce message avait été posté quelques instants après l’annonce des résultats préliminaires par Mohamed Chorfi, président de l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Le taux de participation qui laissé apparaitre que seulement 23% du corps électoral avait accepté d’accorder sa voix à l’un des trois candidats. Un chiffre largement inférieur à celui de la présidentielle de 2019, rejetée par la quasi-totalité du peuple algérien.
L’enjeu majeur des élections présidentielles de 2024 était de mettre un terme à la crise de légitimité. Mais les chiffres, même revus et corrigés par l’ANIE, n’ont fait que confirmer cette illégitimité d’un régime grabataire qui se débat pour survivre en instaurant un climat de terreur. Le taux a fini par être doublé pour correspondre aux souhaits des tenant du pouvoir. Passant de 23% à 46% après un incroyable tour de passe-passe effectué par les prestidigitateurs de la cour constitutionnelle.
« Ce que je redoutais et dénonçais s’est finalement produit. Le pays est entré dans une phase de non-gouvernabilité, conséquence de l’absence de réponse aux revendications du Hirak et de la fermeture du champ politique et médiatique », poursuivait l’ex-diplomate dans le même tweet.
Peu de temps après la publication dudit tweet, M Rahabi a été « convoqué au siège du ministère de l’intérieur, où il a été informé du retrait de son passeport et de l’impossibilité de quitter le territoire algérien », affirme l’article de barlamane.com.
Cette situation met en lumière la volonté du régime algérien à poursuivre sa politique du tout sécuritaire, en réprimant toutes les voix discordantes. Les militants, activistes et hirakistes continuent d’être la cible d’un harcèlement sécuritaire et judiciaire malgré la volonté faussement affichée par le régime de mener un dialogue national pour sortir de la crise politique dans laquelle le pays s’est embourbée. Mais comme pour l’initiative de « la main tendue » de Tebboune, il ne s’agissait que d’un vœu pieux et d’une promesse sans lendemain. Les récentes évolutions et l’accélérations des arrestations et condamnations contre les militants, journalistes, avocats et défenseurs des libertés et droits de l’homme, ne cessent de démontrer les réelles intentions du pouvoir : régner d’une main de fer et maintenir un système autocratique.

Notre rédaction a tenté de confirmer l’information avec le concerné, sans y parvenir.

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