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mardi 17 juin 2025
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Fake-news sur les subventions française : L’Algérie depose plainte à Paris

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L’Etat algérien a officiellement déposé une plainte contre l’eurodéputé française, Sarah Knafo, pour ses déclarations mensongères à propos des aides financières octroyées par la France à l’Algérie.

Dans une dépêche de l’agence de presse APS, rendu publique ce mercredi 25 septembre, l’Algérie a annoncé avoir déposé plainte devant la justice française, contre l’eurodéputé d’extrême droite, Sarah Knafo.

« Une plainte a été déposée par l’Etat algérien auprès du tribunal judiciaire de Paris pour diffusion de fake news à l’encontre de la députée européenne Sarah Knafo, du parti Reconquête. La députée européenne Sarah Knafo est la compagne du multi condamné pour haine raciale Eric Zemmour connu pour ses positions anti immigration et surtout anti algérienne », lit-on sur la dépêche APS.

Cette plainte survient après les déclarations de l’eurodéputé du parti Renaissance, présidé par le polémiste Eric Zemour, à propos d’un prétendu montant annuel de 800 millions d’euros accordé par l’Etat français à titre d’aide au développement pour l’Algérie.

« Est-ce que vous savez par exemple qu’on donne 800 millions d’euros à l’Algérie en aide publique au développement ? (…) Alors qu’on fait des appels aux dons pour financer des scanners à l’hôpital Georges Pompidou », avait déclaré Sarah Knafo, la semaine dernière, sur les ondes de RMC.

La chaine publique française TF1 avait par la suite vérifié les chiffres avant de révéler que ce montant n’était pas exact, puisqu’il ne s’agit pas de la subvention annuelle octroyée à l’Algérie. En effet, TF1 avait révélé que cette somme « est en fait le total de cinq années, de 2017 à 2021, soit 130 millions d’euros par an ».

Il s’agit d’une manipulation délibérée des données de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), de la part de l’eurodéputé qui s’enorgueillit d’être une magistrate à la cour des comptes française.

Affaire Imane Khelif : Tebboune empêche toute poursuite contre Trump

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Dans a un article mis en ligne mercredi après-midi, le média Lapatrienews, réputé pour être l’un des portes parole officieux du régime algérien, révèle que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, est intervenu directement pour donner des instructions claires afin d’empêcher l’avocat de la boxeuse algérienne, Imane Khelif, d’entamer toute poursuite judiciaire contre le candidat à la présidentielle américaine.

Dans une interview accordée à La Patrie News, « Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, a révélé l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour empêcher le dépôt d’une plainte contre l’ancien président américain, Donald Trump par l’avocat d’Imène Khelif ».

Il est reproché à l’ancien président américain, qui est aussi candidat à un autre mandat, d’avoir procédé au harcèlement de l’athlète et championne olympique algérienne, Imène Khelif, lors de sa campagne électorale pour la présidence américaine.

Le site d’information précise que « Berraf a affirmé, en effet, qu’un avocat algérien avait l’intention de porter plainte devant la Cour internationale contre Trump, qui se présente à nouveau à la présidentielle, mais le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions claires de ne pas procéder à cette démarche, soucieux de ne pas nuire au climat électoral aux États-Unis, qui traverse une étape sensible sur la scène politique mondiale ».

Berraf aurait également souligné que l’avocat qui a tenté de soulever la question dans les médias avait l’intention de prendre des mesures juridiques globales, mais l’intervention présidentielle est venue imposer sagesse et délibération en ce moment délicat.

Berraf a tenu à mettre en lumière que « l’Algérie est un pays qui croit aux principes de neutralité et de respect de la souveraineté des Etats, et ne participera à aucune action susceptible de perturber le processus électoral aux Etats-Unis ».

Pourquoi Tebboune intervient-il en faveur de Trump ?

Cette version officielle et hautement diplomatique à propos des raisons qui ont motivé la décision de Tebboune ne reflète probablement pas la réalité. Cette décision serait, selon de nombreux observateurs, motivé par la crainte de représailles du candidat à la maison blanche. L’ancien -et éventuellement futur- président américain est connu pour ses décisions téméraires et irréfléchies. Très rancunier et aux réactions violentes quand on l’attaque, il peut prendre des décisions assez extrêmes et violentes. De plus, Donald Trump a encore toutes ses chances de remporter la course électorale et d’emporter un second mandat à la tête de la première puissance mondiale. Une affaire en justice contre la championne olympique algérienne serait dans ce cas de figure, très préjudiciable pour le régime algérien et pour l’ensemble du pays.

La volonté du régime de communiquer par voix officieuse sur ce « service rendu » par Tebboune à son « ami » Trump, laisse penser que le régime espère une reprise de l’information par les médias américains afin que l’éventuel prochain président américain sache que le régime algérien est un « ami et allier » du pays de l’oncle Sam.

Transaction douteuse entre l’ambassade de France à Alger et les Kouninef : Driencourt au cœur d’un scandale !

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Le quotidien El Watan, connu pour son sérieux, est revenu dans son édition de ce mardi 24 septembre, sur l’affaire d’un terrain de l’ambassade française en Algérie cédé au groupe Kouninef pour un montant largement inférieur au prix du marché. Le principal architecte de cette transaction qui parait, pour le moins, douteuse, était l’ambassadeur de France en Algérie de l’époque, à savoir Xavier Driencourt.

Lors de son premier passage à la tête de la diplomatie française en Algérie (2008 à 2012), le désormais « expert » des plateaux TV pour tout ce qui concerne l’Algérie, a été impliqué dans une transaction douteuse avec les frères Réda Kouninef, actuellement en prison pour corruption.

Un terrain de 10.517 mètres carrés, sur lequel était bâtie une villa mauresque, sis à la rue Sfindja à El Biar (Alger) a été cédé par l’ambassade de France en Algérie, au groupe Kouninef pour la modique somme de 500 millions de dinars (4,99 millions d’euros au prix de change officiel de l’époque). Une simple opération de calcul permet de se rendre compte que l’aquisition avait couté aux proches du clan Bouteflika 47 545 dinars le mètre carré, dans ce quartier huppé d’Alger. Selon les révélations d’El Watan, la direction des Domaines avait, à l’époque, évalué prix du marché du mètre carré à 230.000 dinars.

Presque tout le monde a été condamné pour corruption

Tous les maillons de cette transaction douteuse ont été poursuivis en condamné dans des affaires de corruption dans d’autres affaires. L’ex ambassadeur Xavier Driencourt, devenu depuis sa mise à la retraite et la fin de son obligation de réserve, un véritable « ennemi » de l’Algérie, n’est bien-sûr pas concerné par ces poursuites et condamnations. « L’expert » ne rate aucune occasion pour dénoncer la corruption du système algérien et surtout pour s’en prendre à l’immigration et donner du crédit aux thèses de l’extrême droite.

En effet, le notaire ayant établi le document de la cession du terrain, Salim Becha, est actuellement en fuite en Espagne après avoir été condamné pour corruption. Ce même notaire était intervenu auprès de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal (emprisonné pour corruption) en faveur de Kouninef (en prison pour corruption) afin que l’Etat algérien n’use pas de son droit de préemption sur ledit terrain.

Pour illustrer l’aspect douteux de la transaction, El Watan a fait une comparaison entre la vente de ce terrain et celui d’un autre, appartenant également à l’ambassade de France en Algérie. L’écart entre les deux prix était immense, alors que les deux terrains sont situés à El Biar.

En effet, le deuxième terrain situé à la rue Dzizi Khoudja Fatiha, avait été cédé en 2014 pour 1,24 milliard de dinars, soit pour 245.495 dinars le mètre carré, soit plus du quintuple du prix auquel a été cédé le premier terrain par M. Driencourt.

Mais l’ambassade de France en Algérie a la réponse pour expliquer un tel écart. Contactée par El Watan, la chancellerie française a affirmé qu’« En 2009, la Mission économique française a procédé à l’estimation financière de la villa El Zeboudj, située au 10 de la rue Sefindja. Sa valeur avait alors été évaluée sur la base d’un prix de base de 4,5 M€. Une procédure de publicité de cette vente a été effectuée à l’été 2010. Une offre de 500 000 000 DA a été reçue en mars 2011 (soit 4.99 M€ au taux de chancellerie de l’époque), la Commission interministérielle chargée d’émettre un avis sur les opérations immobilières à l’étranger (CIME), instance officielle française présidée par un magistrat de la Cour des comptes, ayant sur cette base émis un avis favorable à la vente effective du site pour cette valeur », tout en expliquant que cette cession avait été publiée sur le journal officiel de la République française.

« La villa El Zeboudj a donc été vendue à un prix correspondant à l’estimation qui en avait été faite par la Mission économique. S’agissant de la villa Jourdan, vendue en 2014, elle a été évaluée au montant de 1 milliard 133 millions de dinars. Cette propriété, a priori plus attractive compte tenu de sa localisation et de sa surface, a suscité beaucoup plus d’intérêt que l’autre et a été vendue pour cette valeur d’expertise », explique encore l’ambassade de France en Algérie, pour qui nulle transaction douteuse n’a été effectuée.

Le RCD met le régime en garde et réitère sa demande de mesures d’apaisement

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Lors d’une conférence de presse animée, ce lundi 23 septembre, au siège du parti à El Biar, le président du RCD, Atmane Mazouz a estimé que le dialogue est le seul moyen de sortir de la crise politique que traverse l’Algérie. M. Mazouz a expliqué à l’assistance que le parti qu’il préside mène un combat pour « sortir le pays de cette crise par le haut à travers un débat national sans exclusion dont l’objectif ultime est l’exercice de la souveraineté populaire pour permettre à notre peuple de se donner les institutions de son choix ».

Après avoir mis en doute, preuves et arguments à l’appui, les résultats définitifs des élections présidentielles du 7 septembre, le parti est entré dans le vif du sujet pour défendre l’option d’un dialogue nationale car « toute sortie de crise passe par la volonté politique de donner la parole au peuple dans un débat national libre et un dialogue qui inclut toutes les forces politiques et sociales en vue de redonner confiance et de réunir les conditions de véritables choix souverains ». Le parti n’a pas manqué de réaffirmer sa vision sur la nécessité de mesures d’apaisement. Parmi lesdites mesures réclamées, M Mazouz a cité « -La Cessation immédiate du harcèlement policier et judiciaire contre les militants politiques, associatifs et contre les citoyens qui expriment leurs opinions ; – La levée de l’interdiction qui frappe de nombreux citoyens (résidents ou dans la diaspora) dans leur droit de circulation à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ; – L’ouverture des champs politique et médiatique et l’abrogation des lois liberticides comme l’article 87bis ; -La libération des prisonniers politiques et d’opinion, de tous les détenus du hirak et la révision de tous les procès expéditifs ».

Le parti a, en outre, rappelé que pour toutes ces mesures de détente et d’apaisement, il existe des mécanismes légaux, tout en jugeant que « les conditions de précarité de l’immense majorité ne peuvent être traitées par des effets d’annonce » et que « le véritable baromètre de l’expression de la volonté de soulager et redonner confiance passe par la nouvelle loi de finances en cours de préparation ».

Le parti qui a boycotté tous les scrutins depuis le début du Hirak a mis le régime en garde, en rappelant que « aucun régime autoritariste ne peut durablement résister à une lame de fond de rejet pacifique et que rien n’est écrit d’avance. Le processus de changement peut prendre plusieurs formes en relation avec notre histoire, la nature et la force (ou faiblesse) des organisations, la situation socioéconomique et la donne régionale et internationale ».

Présidentielle du 7 septembre : Une « mise en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix »

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L’organisation non gouvernementale Riposte internationale a réagi ce dimanche 22 septembre à la réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat ainsi qu’à toutes les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 7 septembre les proclamations des résultats préliminaires et définitifs respectivement par l’ANIE et la Cour Constitutionnelle.

Estimant que l’élection présidentielle a été organisée par l’administration d’un « régime autocratique » dans un contexte de « répression frappant des centaines de militants, de des espaces médiatiques et politiques, s’inscrit dans la longue tradition des mises en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix des Algériens », l’ONG qualifie la victoire digne d’un scrutin à la brejnévienne.

Pour Riposte internationale, les chiffres officiels de la victoire « à la brejnévienne » de Tebboune serait loin de refléter la réalité du terrain, puisque le taux de participation à la présidentielle ne « ne dépasserait pas, selon plusieurs sources, 10 % » et interprète ce très faible taux de participation comme une confirmation de la désaffection persistante de l’électorat. « Cette baisse constante de participation des Algériens à la vie politique, plus structurelle que conjoncturelle, se confirme au fur à mesure que les scrutins s’enchainent, et ce depuis, notamment l’élection du 12 décembre 2019 », précise la même ONG, avant de faire une analyse des différents scrutins organisés par le pouvoir depuis 2019. « Fragilisé par un déficit chronique de légitimité démocratique, les dirigeants n’ont pas cessé d’organiser des consultations électorales, mais qui s’apparentent davantage à des mises en scène qu’à de véritables scrutins devant traduire les choix réels des citoyens. Les différents scrutins présidentiels organisés jusque-là participent d’une démocratie procédurale qui empêche toute alternance politique par l’élection », détaille la déclaration de l’organisation présidée par Ali Ait Djoudi.

« L’autoritarisme, la gestion répressive et administrative de la société, les irrégularités
entachant régulièrement les déférents scrutins, l’incurie et l’incompétence des dirigeants, la corruption généralisée et encouragée… sont autant de facteurs qui ont fini par transformer définitivement la séparation en divorce entre les Algériens et leurs dirigeants dans l’ensemble des régions du pays y compris la diaspora. À l’instar des précédents scrutins, cette élection n’est et ne sera d’aucune utilité politique ; elle servira simplement à donner l’illusion d’un fonctionnement démocratique des institutions et en l’occurrence l’institution présidentielle, alors que la réalité du pouvoir lui échappe, elle est détenue ab initio par la hiérarchie militaire », lit-on également sur la même déclaration, qui rappelle en outre certains principes de base sur le droit de vote ainsi que l’absence des conditions nécessaires à cela.

La solution à ces abus serait selon la même ONG, une « transition politique authentique portée principalement par le Hirak et la jeunesse est une exigence pressante et qui doit émerger d’un dialogue inclusif réunissant toutes les forces représentatives de la société ».

L’aspiration à une véritable transition politique

Riposte internationale pose, par ailleurs, certaines conditions sine qua non à la concrétisation d’une telle solution. Il s’agit selon l’appelle de l’ONG de « la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les militants, les journalistes, les syndicalistes … ». « La réhabilitation des prisonniers d’opinion est une condition sine qua non pour qu’une véritable transition politique puisse s’opérer », affirme M. Ait Djoudi, avant de continuer à détailler les prérequis à la résolution durable de la crise algérienne. Il s’agit, selon l’ONG qu’il préside, de rouvrir, en toute urgence, l’espace politique, associatif, syndical, médiatique et social, d’abroger l’article 87 bis du code pénal ainsi que de l’ensemble de l’arsenal législatif répressif et de cesser de bafouer les libertés fondamentales.

Riposte Internationale dénonce le harcèlement systématique des Algériens résidant à
l’étranger par la police aux frontières. « Ces pratiques, qui visent à semer la terreur et à empêcher toute forme d’opposition et d’expression dissidente, doivent cesser sans délai », estime l’ONG, qui préconise des réformes institutionnelles et le respect des droits.

« En ces temps difficiles d’incertitude, de restriction des libertés et d’érosion drastique du pouvoir d’achat, Riposte Internationale réaffirme son soutien aux Algériens et s’engage à poursuivre sa lutte pour une transition démocratique en vue d’un État de droit et d’une société dans laquelle la justice, la liberté et la dignité seront effectivement respectées », conclut la déclaration.

Déclaration de Riposte Internationale sur les élections présidentielles algériennes du 7 septembre 2024

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L’élection présidentielle du 7 septembre 2024 en Algérie, organisée par l’administration d’un régime autocratique dans un contexte de répression frappant des centaines de militants politiques, syndicaux, associatifs… et de fermeture des espaces médiatiques et politiques, s’inscrit dans la longue tradition des mises en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix des Algériens.

Les chiffres officiels annonçant une victoire du chef d’État sortant avec près de 95% des voix, un score digne des scrutins à la brejnévienne, sont loin des résultats réels dont le taux de participation ne dépasserait pas, selon plusieurs sources, 10 %, confirmant ainsi une désaffection persistante de l’électorat. Cette baisse constante de participation des Algériens à la vie politique, plus structurelle que conjoncturelle, se confirme au fur à mesure que les scrutins s’enchainent, et ce depuis, notamment l’élection du 12 décembre 2019.

Fragilisé par un déficit chronique de légitimité démocratique, les dirigeants n’ont pas cessé d’organiser des consultations électorales, mais qui s’apparentent davantage à des mises en scène qu’à de véritables scrutins devant traduire les choix réels des citoyens. Les différents scrutins présidentiels organisés jusque-là participent d’une démocratie procédurale qui empêche toute alternance politique par l’élection.

L’autoritarisme, la gestion répressive et administrative de la société, les irrégularités
entachant régulièrement les déférents scrutins, l’incurie et l’incompétence des dirigeants, la corruption généralisée et encouragée… sont autant de facteurs qui ont fini par transformer définitivement la séparation en divorce entre les Algériens et leurs dirigeants dans l’ensemble des régions du pays y compris la diaspora. À l’instar des précédents scrutins, cette élection n’est et ne sera d’aucune utilité politique ; elle servira simplement à donner l’illusion d’un fonctionnement démocratique des institutions et en l’occurrence l’institution présidentielle, alors que la réalité du pouvoir lui échappe, elle est détenue ab initio par la hiérarchie militaire.

Le droit de vote, devant traduire l’expression libre de la volonté du peuple, est vidé de sa
substance. Les conditions politiques, médiatiques et électorales indispensables à l’expression du libre choix des Algériens sont absentes. Dans ce contexte, une transition politique authentique portée principalement par le Hirak et la jeunesse est une exigence pressante et qui doit émerger d’un dialogue inclusif réunissant toutes les forces représentatives de la société.

L’aspiration à une véritable transition politique

Riposte Internationale appelle à la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les militants, les journalistes, les syndicalistes… La réhabilitation des prisonniers d’opinion est une condition sine qua non pour qu’une véritable transition politique puisse s’opérer.

Il est urgent de rouvrir l’espace politique, associatif, syndical, médiatique et social. Les libertés fondamentales ne doivent plus être bafouées et l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal ainsi que de l’ensemble de l’arsenal législatif répressif s’impose.

Riposte Internationale dénonce le harcèlement systématique des Algériens résidant à
l’étranger par la police aux frontières. Ces pratiques, qui visent à semer la terreur et à
empêcher toute forme d’opposition et d’expression dissidente, doivent cesser sans délai.


Réformes institutionnelles et respect des droits

Les Algériens doivent pouvoir s’exprimer, circuler et s’organiser librement pour que leur
génie créateur se révèle et se déploie. Les plus hautes autorités de l’État doivent non seulement se soumettre au droit étatique, mais aussi et surtout respecter les engagements internationaux auxquels l’Algérie a souscrit en matière de droit humains.

L’engagement de Riposte Internationale

En ces temps difficiles d’incertitude, de restriction des libertés et d’érosion drastique du pouvoir d’achat, Riposte Internationale réaffirme son soutien aux Algériens et s’engage à poursuivre sa lutte pour une transition démocratique en vue d’un État de droit et d’une société dans laquelle la justice, la liberté et la dignité seront effectivement respectées.

Paris le 22 septembre 2024

Riposte Internationale
Pour le Bureau Fédéral
Ali Ait Djoudi

Une gestion sécuritaire inadéquate lors d’un match de football

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Lors d’un match opposant le Mouloudia d’Alger à son adversaire tunisien, les forces de la gendarmerie sont intervenues dans le stade pour gérer une émeute dont les causes restent encore floues. Ce texte propose une réflexion et une analyse sur la gestion sécuritaire jugée excessive et inadaptée.

1) Groupement d’intervention rapide (GIR) : un choix inadapté pour l’encadrement d’un match

Les Groupements d’Intervention Rapide (GIR) de la gendarmerie sont formés pour des missions spécifiques, notamment des interventions en milieu criminel ou la gestion de troubles majeurs. Ce type de formation n’est pas adapté à un événement sportif comme un match de football, qui nécessite une approche de maintien de l’ordre axée sur la gestion de foules civiles. Des forces spécialisées, telles que les Compagnies Nationales de Sécurité (CNS), ou encore mieux, des stadiers, sont plus indiquées pour ce type de mission. Elles sont formées spécifiquement pour gérer les foules, les conflits potentiels entre supporters, et assurer le maintien de l’ordre dans un cadre festif.

2) Effectifs surdimensionnés : disproportion de l’encadrement

La présence d’un nombre excessif de forces de l’ordre ne peut être perçue autrement que comme une démonstration de force ou une provocation, exacerbant les tensions plutôt que de les apaiser. Une surévaluation des besoins en personnel engendre une perception négative de la part des supporters. L’évaluation des effectifs à mobiliser aurait dû être réalisée en fonction des risques réels et des particularités de l’événement, en tenant compte des habitudes des supporters, des enjeux du match et de l’historique des tensions éventuelles. Cependant, cette évaluation semblait obéir à une autre logique.

3) Volonté d’intimidation et musellement des supporters

La volonté manifeste de museler les supporters, en particulier ceux du Mouloudia, dont les chants et slogans véhiculent souvent des critiques sociales, soulève des questions importantes sur les intentions du pouvoir, tel qu’il s’est reconfiguré à la suite des élections du 7 septembre. Les stades de football sont des lieux où la jeunesse exprime son mécontentement face à des conditions de vie difficiles. Toute tentative de museler ces expressions est une attaque contre les libertés fondamentales.

Dans un contexte de fermeture politique, les supporters restent parmi les derniers capables d’exprimer les frustrations de la société dans son ensemble. La répression de ces chants vise à étouffer toute forme d’expression sociale, nourrissant un climat de défiance envers les autorités et risquant de conduire à des dérives violentes.

En conclusion

En résumé, l’utilisation des GIR, le surdimensionnement des effectifs et une approche répressive ne peuvent qu’exacerber les tensions. Si le régime était orienté vers le dialogue, la gestion des matchs de football, surtout lorsque les supporters expriment un mécontentement social, serait l’objet d’une approche plus nuancée, favorisant l’écoute et la prévention des conflits plutôt qu’une démonstration de force. Il est à crainte que l’épisode de Douera ne soit que le premier du genre. Espérons que la digue de la Silmiya tiendra et que c’est la société dans son ensemble qui répondra aux provocations de la Régence.

La rédaction

Match MCA – US Monastir : La gestion catastrophique de la GN au stade de Douéra (vidéos)

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Un dérapage suivi d’affrontements entre les éléments de la gendarmerie nationale et les supporters du MCA aurait causé le décès tragique de l’un des membres des ultras green corsairs, un dénommé Walid.

Une série de couacs et de mal organisation ont attisé la tension entre le public et la gendarmerie nationale durant le en match retour du tour préliminaire de la Ligue des champions d’Afrique, opposant le MC Alger à l’US Monastir. Les gendarmes qui n’ont pas l’habitude de la gestion de ce genre d’événement sportifs et de la gestion des stades, un rôle généralement réservé aux éléments de la DGSN qui sont beaucoup mieux formé et ont l’expérience nécessaire dans ce domaine, sont intervenus assez violement dans les tribunes réprimant et violentant les supporters algériens. L’intervention musclée des gendarmes, loin de toutes les pratiques de gestion des masses et des foules enseignées aux forces de l’ordre à travers le monde, a suscité une vague d’indignation des supporters, mais aussi des Algériens qui se sont largement exprimé sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook et Tiktok, les images et vidéos de ces interventions étaient largement diffusées. On y voit, notamment, des affrontements assez musclés entre les supporters d’El Mouloudia et les gendarmes. On y voit également l’utilisation chaotique de bombes de gaz lacrymogène dans les gradins et tribunes du stade, mais aussi sur le terrain. Plusieurs bombes à gaz lacrymogène ont été balancées sur le gazon, touchant les joueurs des deux clubs maghrébins ainsi que leurs staffs techniques.

Tout aurait débuté par l’ouverture d’un seul accès au stade. Créant un mouvement de foule inédit et des tensions avant le début de la rencontre. Quelques instants plus tard, l’accès a été fermé et l’entrée interdite aux supporters, avant d’être rouverte de nouveaux. Mais les gendarmes auraient fait dans l’excès de zèle en voulant interdire certains chants, et en intervenant directement dans les gradins et tribunes, provoquant l’ire des supporters qui se sont mis à saccager les bancs et les utiliser comme projectiles. Des affrontements ont même eu lieu entre gendarmes et supporters. Des affrontements qui ont provoqué la colère des gendarmes qui n’ont pas hésité à se venger sur certains supporters à la sortie du stade. On voit notamment des vidéos de gendarmes tabasser des supporters à terre et sans défense.

Selon beaucoup d’observateurs et de sociologues qui n’ont pas hésité à l’exprimer sur les réseaux sociaux, la violence dans les stades est un phénomène plus complexe et profonds que ce qu’il n’y parait et ne peut être traité uniquement à la surface Il faudrait pour ça, guérir le mal à la racine.

Décision de l’Algérie par rapport au label Halal de l’UE : La grande mosquée de Paris réagit

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Après la décision prise par Alger, en juin dernier, d’imposer de nouvelles conditions sur l’importation de produits Halal depuis l’UE, Valdis Dombrovskis, le commissaire au commerce de cette dernière a réagi pour exprimer sa préoccupation.

Ce vendredi 20 septembre, c’est la grande mosquée de Paris qui a réagi. Cet établissement religieux est au cœur de la polémique, depuis qu’il s’est vu accordé, par Alger, la responsabilité de certifier les produits Halal destinées à être importées par l’Algérie.

Questionné par un eurodéputé, le commissaire au commerce Valdis Dombrovskis a indiqué que « la Commission européenne a contacté les autorités algériennes à plusieurs reprises, leur faisant part de sérieuses préoccupations au sujet de cette mesure et les invitant à la reconsidérer », tout en évoquant de « graves impacts » sur les « exportations des produits agroalimentaires vers l’Algérie ». Une mesure qui n’est pourtant pas différentes de l’arsenal protectionniste que l’UE utilise pour contourner l’accord d’association et refuser son marché aux produits algériens, pourtant conformes aux normes européennes. La pâte à tartiner El Mordjene en est la parfaite illustration.

La réponse aux propos du commissaire européen n’est pas venue d’Algérie, mais de Paris ; plus précisément de Chems-eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris. Dans un communiqué signé par ce dernier, la grande mosquée de Paris exprime son étonnement par rapport aux déclarations du commissaire au commerce de l’UE. Des propos qui ne seraient, selon la GMP qu’un « avis qui ne semble pas éclairé par la réalité du terrain, ni par le travail que nous effectuons au quotidien », puisque la GMP opère « en parfaite conformité avec les droits français, algérien et européen, y compris en matière de droits de la concurrence ». Le communiqué précise qu’à ce jour « aucune entreprise européenne bénéficiant de la certification de la Grande Mosquée de Paris ne s’est plainte des prestations réalisées en temps, en heure et en qualité » et que les autorités algériennes dont les « décisions sont souveraines », sont « pleinement satisfaites de ces prestations ».

Le recteur va encore plus loin dans sa réponse, jugeant que l’avis dudit commissaire européen est « doublement plus surprenant », car la grande mosquée de Paris est « en relation suivie avec la commission européenne » avec laquelle plusieurs réunions ont été tenues.

De plus, le communiqué rappelle aux européens qu’aucune réserve n’a été émise par aucun des ambassadeurs représentants des pays de l’union européenne lors de la tenue d’une réunion à cet effet, au siège du ministère du commerce algérien et que tous avaient semblé d’accord avec la décision algérienne.

Le communiqué conclut avec le souhait de « continuer à échanger de manière constructive et transparente avec la Commission européenne ».

Condamné pour corruption en Algérie : Bouchareb demande la « protection » de la France

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L’ancien ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb, une figure clé de la Issaba, se trouve aujourd’hui au cœur d’une procédure judiciaire complexe. Résidant dans le sud de la France, il fait face à des condamnations sévères prononcées en Algérie, totalisant une centaine d’années de prison par contumace. Ces lourdes peines sont aujourd’hui au centre d’une demande d’extradition émise par l’Algérie, que la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinera le 9 octobre prochain.

Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie de 2014 à 2017 sous le gouvernement de Bouteflika, a vu sa carrière politique décoller sous la protection de l’ex-président. Cependant, comme de nombreux proches du pouvoir déchu, il a été condamné, en son absence, pour des accusations de corruption, dans le cadre d’une opération « mains propres » sur fonds de guerre des clans à l’intérieur du régime algérien. Détournement de fonds publics, abus de pouvoir et octroi d’indus avantages, font partie des chefs d’accusations retenus contre lui. Son cas est particulièrement notable, car il est l’un des plus lourdement sanctionnés parmi les anciens dignitaires du régime Bouteflika.

En tout, l’Algérie a émis huit demandes d’extradition à son encontre, trois visant à engager des poursuites et cinq pour faire exécuter des jugements le condamnant chacun à vingt ans de prison, assortis d’amendes et de la confiscation de son patrimoine. L’accusation l’implique dans plusieurs affaires de corruption, de favoritisme, et de conflits d’intérêts.

Depuis octobre 2023, Abdeslam Bouchouareb est sous contrôle judiciaire en France, avec interdiction de quitter le pays et l’obligation de remettre son passeport. Pendant cette période, la justice française a sollicité des précisions auprès des autorités algériennes, notamment sur la question de la peine de mort, demandant des garanties qu’elle ne serait ni requise ni appliquée dans ce dossier.

Un point de discorde réside dans une peine de vingt ans de prison prononcée contre Bouchouareb pour des faits normalement passibles d’un maximum de dix ans selon le Code pénal algérien. Son avocat, Me Benjamin Bohbot, dénonce une violation des droits fondamentaux et des « simulacres de procès », estimant que les jugements rendus ne respectent pas les normes internationales.

Cette affaire, symbolique des purges opérées dans le sillage de la chute du régime Bouteflika, et pose la question de l’équité des procédures engagées contre les anciens hauts responsables de l’ère Bouteflika, mais aussi le problème de l’indépendance du système judiciaire en Algérie.