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mardi 17 juin 2025
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Algérie : pourquoi Jeune Afrique est (encore) absent des kiosques

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Notre hebdomadaire n’est plus distribué en Algérie depuis cinq mois à la suite d’une décision unilatérale du gouvernement. Simple mesure temporaire destinée à faire des économies en devises ou réelle censure de notre ligne éditoriale ?

Cela devient ubuesque ! Depuis le 23 avril, Jeune Afrique est absent des kiosques en Algérie. Lecteurs de longue date comme plus récents, citoyens lambda, acteurs politiques, opérateurs économiques, responsables d’institutions publiques ou privées, diplomates ou confrères, tous n’ont de cesse que de nous interroger sur les raisons de cette absence et sur sa durée. Las, nous sommes bien incapables de leur répondre avec précision. Seule certitude : cela ne relève aucunement de notre choix, mais d’une décision unilatérale du gouvernement algérien.

Fin mars, notre distributeur sur place a reçu une notification du ministère de la Communication – si l’on peut l’appeler ainsi ! – lui enjoignant de ne plus importer JA et d’autres titres de Jeune Afrique Media Group (The Africa Report), ou proches de lui, comme La Revue, éditée, comme l’on sait, par Béchir Ben Yahmed. Seuls 350 exemplaires de JA sont autorisés à franchir la frontière. Ils sont destinés au gouvernement, à la présidence et à diverses institutions, qui ne peuvent apparemment pas se passer de leur lecture hebdomadaire…

Hélas ! il est à craindre que ce temporaire soit, comme souvent, appelé à durer

Officiellement, il s’agit de faire des économies en devises en supprimant la diffusion de la presse internationale. Une mesure d’austérité imposée, paraît-il, par la crise économique. Cette mesure sera temporaire, nous a-t-on précisé. Hélas ! il est à craindre que ce temporaire soit, comme souvent, appelé à durer. Comment croire que quelques milliers d’exemplaires d’un hebdomadaire, quel qu’il soit, puissent grever à ce point les finances publiques d’une nation ?

En creusant un peu, et même beaucoup tant il est difficile dans ce pays d’obtenir la moindre information, nous nous sommes aperçus qu’il existe un motif officieux. En gros : JA serait trop négatif vis-à-vis de l’Algérie. Et, bien sûr, trop indulgent avec le voisin marocain. Une goutte d’eau a fait déborder le vase : l’interview de Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, publiée à la mi-mai (JA n° 2992).

Il faut admettre que ce dernier n’y était pas allé de main morte avec les Algériens. Mais comment s’en étonner dans le climat de grande tension qui prévaut actuellement entre les frères ennemis maghrébins ? Ce que le gouvernement algérien oublie de dire, c’est que, outre le fait que nous exerçons notre métier de la manière la plus objective possible, nous nous escrimons depuis de longues années à tenter d’ouvrir nos colonnes à leurs dirigeants, pour leur permettre d’exprimer leur point de vue. Nous ne comptons plus les demandes d’interview adressées aux différents Premiers ministres, ministres des Affaires étrangères, responsables du Front de libération nationale (FLN) ou patrons d’entreprises publiques. Toutes sont restées lettre morte. Pas de son, pas d’image.

Il fut un temps pas si lointain où, en dépit des tensions, des a priori, des soupçons ou des accès de paranoïa, certains canaux de discussion restaient ouverts. L’auteur de ces lignes peut en témoigner, qui a passé de longues heures à débattre avec les Larbi Belkheir, Ali Benflis, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelkader Messahel, Djamel Ould Abbes, Hachemi Djiar et bien d’autres. Ces discussions furent parfois un peu rudes, mais toujours courtoises et enrichissantes. Elles avaient surtout le mérite d’exister. Avec le transfert du pouvoir d’El Mouradia à Zeralda, consécutif à l’AVC qui a frappé le chef de l’État en 2013, le pouvoir algérien s’est recroquevillé sur lui-même. Et est devenu mutique.

Plus récemment, une enquête intitulée « Bouteflika et les femmes » n’a pas échappé aux foudres de la « censure »

Depuis notre retour en Algérie, en 1998, après vingt-deux longues années d’interdiction – quand on vous dit que notre relation n’a jamais été un long fleuve tranquille ! –, près d’une dizaine de numéros de JA ont été interdits. Pour des motifs très variés. Les sujets des articles incriminés allaient, entre autres, du vote des généraux (2004) aux relations algéro-marocaines (2005), en passant par les caricatures du Prophète (2006), la chute du tycoon Rafik Abdelmoumen Khalifa (2007) ou le malaise kabyle (2008).

Plus récemment, une enquête intitulée « Bouteflika et les femmes » (2015), qui n’avait naturellement rien à voir avec la manière nauséeuse dont les tabloïds britanniques ou la presse people traitent ce genre de sujet mais qui se penchait sur la vie de l’un des rares chefs d’État d’Afrique et du monde arabe resté célibataire – dont la réputation de séducteur était jadis bien établie –, n’a pas échappé aux foudres de la « censure ».

Depuis, la raison semblait avoir prévalu. S’agissant d’un pays qui, depuis la guerre d’indépendance (que nous avions, à l’époque, suivie de très près), compte beaucoup pour nous, nous ne pouvions que nous en féliciter.

Ce brusque retour en arrière, totalement incompréhensible à l’ère du digital, est pour nous un vrai crève-cœur. Qui aime bien châtie bien, dit-on. Peut-être sommes-nous trop exigeants avec cette Algérie dont le potentiel inouï nous semble mal exploité. Mais tout de même ! Nous ne désespérons pourtant pas des autorités algériennes.

Nous voulons croire qu’elles reviendront sur cette décision qui lèse avant tout leurs citoyens. En attendant, nous présentons à nos lecteurs algériens nos plus sincères excuses pour cette absence, fût-elle indépendante de notre volonté. Et nous les invitons à nous lire sur notre site ou sur notre application, ce qu’ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à faire, surtout depuis que l’édition papier ne se trouve plus que sous le manteau…

Source Journal Jeune Afrique

Caricature de AÏNOUCHE

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L’école de Bouteflika : une école otage des idéologies

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« L’intrusion de l’idéologie a conduit l’école algérienne à des impasses intellectuelles et des échecs de la tolérance. »
L’école est le lieu par excellence de la formation des Hommes, de production des idées, de renforcement et de renouvellement des intelligences.
Malheureusement aujourd’hui, la domination des discours idéologiques autoritaires au sein d’une société qui dispose pourtant des sédiments de la pluralité et des aspirations à l’émancipation, fait que l’école algérienne rate sa vocation essentielle d’instaurer la RATIONALITÉ et la MODERNITÉ et d’élever la liberté des consciences.

Et aujourd’hui, on veut bâillonner les intelligences ! L’échec de l’école algérienne est connu de tous. Les causalités de cet échec sont multiples, complexes, parce que liées les unes aux autres, souvent insaisissables, car dissimulées derrière les discours triomphalistes des uns et des autres. L’intrusion de l’idéologie a conduit l’école algérienne à des impasses intellectuelles et des échecs de la tolérance. Ainsi, les idéologues de la pensée uniciste et conformisante ont été et sont à l’origine d’une série d’amalgames sur des concepts tels que : l’Histoire, la Nation, la Croyance, la Tradition, la Modernité…

Le résultat est que les enfants algériens ont une idée étroite de la Nation, une connaissance tronquée de leur histoire. Plus grave encore, pour nos enfants l’ouverture sur les autres est devenue une vision coupable et interdite et fait naître chez eux des attitudes ignorant l’universalité et exprimant le plus souvent l’intolérance.
Chez nos enfants, l’esprit critique est vécu comme un acte de rébellion devant l’autorité du système, et les conséquences négatives se font sentir dans la rue, à la mosquée et dans les débats politiques où sont confondus l’idéologie et la race, la langue et la religion, la politique et le prêche…Vous voyez bien les ravages créés par l’enfermement des intelligences et la contrainte des consciences. UN DÉSASTRE…

Lorsqu’on sait que notre pays est historiquement, culturellement et psychologiquement plurilingue, « l’idéologie scolaire » y voit malgré tout une «TARE » au lieu d’y voir une réalité à prendre en considération et une richesse culturelle et humaine à honorer. Aujourd’hui encore et 53 ans après l’indépendance, le pouvoir algérien né des violences de 1962 (de Benbella à Bouteflika), paraît avoir choisi le JACOBINISME hérité du système français, et l’EXCLUSIVISME hérité du nationalisme arabe.
Il oublie, peut-être que les citoyens algériens (comme tous les citoyens du monde) ont des droits qui resurgiront et finiront par s’affirmer à un moment ou à un autre, et qu’il est grand temps que l’Hommage de la reconnaissance soit rendu au peuple algérien. Un peuple qu’on veut déraciner et spolier à jamais de son identité millénaire. Les faux-débats piégés de ces derniers temps, de surcroît surpolitisés, sentent comme toujours la ruse et la diversion.

La pluralité linguistique en Algérie est un fait réel dont la réalisation scolaire est incontournable aussi bien pour les langues maternelles (l’Arabe et Tamazight) que pour le français et autres langues qui restent un passage obligé pour une série de niveaux de connaissances. Seules l’hypocrisie ou l’absurdité du raisonnement peuvent faire croire le contraire.
Aussi, pour tout pays qui se respecte, prendre connaissance sur l’état des langues, les besoins du développement et les réalités de la connaissance universelle, c’est LIBÉRER LA RÉFLEXION ET LA DÉCISION DES DOGMES ET DES STÉRÉOTYPES.
Que d’anomalies ont été relevées dans les manuels scolaires sans esthétique, et où le poids (même du cartable) des dogmes se retrouve dans leurs conceptions même comme, par exemple les rôles assignés à la fille et au garçon, à l’homme et à la femme. Les livres de lecture où la psychologie des effets est pratiquement inexistante.

Or, c’est par l’épanouissement intellectuel qu’il y aura nécessairement libération des intelligences et ouverture sur sa propre sensibilité et sur l’universel.
Et comme l’école (comme les mosquées d’ailleurs), a toujours été pour les systèmes totalitaires (et le système algérien en est un) un terrain d’expérimentation «Manichéen » pour l’endoctrinement et la « Décérébration » de toutes les générations à des fins de « Contrôle», il y a risque de se voir distancé par l’accélération du savoir.
Car si l’importation «Mécanique » des idées conforte la « paresse de la réflexion, la « méfiance idéologique » à l’égard des découvertes élaborées par d’autres, risque de scléroser pour encore longtemps les capacités créatives de l’école algérienne, déjà sinistrée.

En conclusion, il faut savoir que l’avenir d’un pays dépend de ses capacités de production économique, son économie dépend de sa capacité à « produire » les intelligences nécessaires.

« Il est grand temps de voir dans l’école le lieu du savoir, de la rationalité et l’ouverture, et ne pas confondre la philosophie éducative avec la politisation des connaissances et des consciences ».

Et encore une fois, qu’on le veuille ou non, les dates « fêtées » du 16 avril ou du 19 mai (comme toujours et n’en déplaise aux « objecteurs de conscience » de quelques bords qu’ils soient) n’y sont et n’y seront pour rien, car le vrai débat est ailleurs.
Au fait, peut-il y avoir d’École sans démocratie, et sans liberté ?

DR Amokrane lakhdar 

 

 

 

 

 

Algérie : Communiqué du mouvement Mouwatana

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Communiqué

Hystérie ?

Après la répression de ses sorties à Alger, puis à Constantine, Mouwatana a encore été interdite, ce samedi 15 septembre d’aller vers les citoyens de Béjaïa.

Alors qu’il ne s’agissait que d’une action de proximité citoyenne, les autorités sécuritaires ont déployés des moyens exceptionnels pour empêcher tout contact entre citoyens soucieux de l’avenir de leur pays.

Aux forces policières habituelles, des éléments du BRI sont entrés en action, comme s’ils avaient en face d’eux une bande de criminels.

L’arrestation de l’ensemble de la délégation (25 personnes) s’est faite dans des conditions d’agressivité incompréhensible voire d’hystérie. Plusieurs militants ont été plaqués à terre puis menottés avec brutalité avant d’être embarqués sans ménagement dans les fourgons policiers.

Maître Salah Dabouz, bousculé, a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance. Alors que nous attendions, au commissariat une ambulance pour lui prodiguer des soins, il fut menotté et agressé verbalement.

Les quelques images que les militants ont pu fixer et dont certaines ont été mises sur les réseaux sociaux ne montrent qu’une petite partie de la répression dont l’ampleur a surpris tout le monde.

Cette violence d’État n’a qu’une explication logique : la montée de la peur et de la panique dans le camp du pouvoir et le refus des Algériens de plus en plus exprimé contre un humiliant cinquième mandat.

Dans son combat pour un véritable changement de système de gouvernance, Mouwatana assumera ses responsabilités.

Si le mouvement devra s’adapter à ces réalités répressives, il ne quittera pas le terrain et renforcera son travail de rassemblement de tous les patriotes.

Enfin, Mouwatana soutient les actions de nos concitoyens de Ouargla. Ils viennent de démontrer à l’opinion publique le niveau de conscience et d’engagement des Algériens.

Nous espérons ainsi une convergence de l’ensemble des revendications vers l’objectif commun qui est l’établissement de l’État de droit.

 

La Porte-Parole de Mouwatana

Me Zoubida Assoul

Visas pour les Algériens : les explications de l’Ambassadeur de France en Algérie (vidéos)

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Xavier Driencourt, Ambassadeur de France en Algérie, est revenu, ce lundi 24 septembre, sur les questions liées aux visas, en marge de l’inauguration du groupe d’amitié Algérie-France à l’APN.

Le diplomate français a rappelé qu’un nouveau dispositif, France-Visas, a été mis en place par le ministère de l’Intérieur. Celui-ci, précise M. Driencourt, « ne fonctionne qu’à Alger, mais bientôt va être étendu à Oran et Annaba ».  « C’est un logiciel, qui suppose qu’aujourd’hui on doit déposer à chaque fois, dans tous les pays du monde, pas seulement en Algérie, un dossier complet sincère et qui comprend toutes les pièces » a-t-il précisé.

« Dans le système précédent, si vous aviez eu un visa de circulation vous pouviez déposer un dossier incomplet. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Les Algériens, notamment un certains nombres de personnes qui ont l’habitude d’avoir un visa de circulation sont étonnés aujourd’hui de déposer un dossier complet à chaque fois, et du coup il y a des dossiers qui sont rejetés », a ajouté l’ambassadeur.

Xavier Driencourt a indiqué que des partenariats ont été signés avec certaines institutions notamment la présidence de la République, quelques ministères et l’APN ce qui permet « d’avoir des rendez-vous notamment à VFS en 48h ».

visa-algerie.com

Maroc : 10 ans de prison pour avoir perturbé le cortège du roi Mohammed VI

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Sonatrach: lancement des premiers forages en offshore en début 2019

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Offshore operations at the South Arne Platform. (North Sea, January 2014)

ALGER – Les premiers forages en offshore seront lancés en début 2019, a indiqué lundi à Alger le P-dg de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour.

« On va bientôt avoir la première exploration forage pour le offshore*. C’est très intéressant pour nous. C’est certain, il y a du potentiel. D’après les études préliminaires, il y a de très  bonnes perspectives. Maintenant, il faut qu’on attende encore de voir. Mais je pense que dès l’année prochaine, on commencera à faire les premiers forages », a-t-il affirmé lors d’un point de presse tenu à l’issue de la présentation du rapport annuel de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) sur les perspectives mondiales du marché pétrolier.

Pour rappel, M. Ould Kaddour avait indiqué en mars dernier que des projets de forages en offshore au large de Bejaïa et d’Oran étaient au stade d’évaluation des données sismiques.

Il avait également relevé que plusieurs partenaires de Sonatrach comme Anadarko (Etats-Unis), Total (France), Eni (Italie) et Statoil (Norvège) étaient intéressés à se joindre à Sonatrach pour pouvoir développer l’activité du forage en offshore en Algérie.

Evoquant les énergies fossiles, il a souligné que l’Algérie est classée 3ème au niveau mondial : » c’est une réserve que le dieu nous a donné, il faut bien qu’on l’exploite. Il est nécessaire de mettre en œuvre cette solution », a-t-il dit.

Toutefois, il a affirmé que « le gaz de schiste est un processus très long. Il y ‘a une phase d’étude qui est lancée et à partir de cette phase il va y a voir des essais au niveau de centre d’innovation.

Il s’agit, selon lui,  d’un travail qui demande 3 à 5 années, ajoutant que l’idéal est de le faire avec un partenaire qui a des compétences et la technologie dans l’exploitation du pétrole non conventionnel.

En réponse à l’acharnement d’un journal marocain contre Sonatrach , M. Ould Kaddour a expliqué qu’ « avec l »inauguration de pipeline (un mode de transport des matières fluides réalisé au moyen de conduites constituant généralement un réseau) , reliant les Dairas d’El Aricha (Tlemcen) à Beni Saf (Ain Témouchent) , un journal a titré que Sonatrach veut couper le pipeline du Maroc (..) Bien au contraire je veut qu’il reste ».

Il a ajouté que Sonatrach cherche à augmenter ses exportations de gaz grâce à la réalisation d’un nouveau pipeline.

L’Algérie a joué un rôle important dans la stabilisation des prix du pétrole

Interrogé sur les prix de pétrole qui ont atteint les 80 dollars le baril, le P-dg de Sonatrach a estimé que l’avantage actuellement était d’avoir un prix stable entre 70 et 80 dollars le baril .Ce qui permet  selon lui, de planifier des projets et des programmes de développement pour les prochaines années.

M. Ould Kaddour a aussi rappelé le rôle de l’Algérie dans le rapprochement des visions entre les pays OPEP et non OPEP et assurer la stabilité du marché pétrolier à travers la réunion historique tenue à Alger en 2016 et la rencontre du Comité de suivi de l’accord OPEP et non OPEP (JMMC) tenue dimanche à Alger.

« L’Algérie a joué (dimanche) un rôle extraordinaire dans la stabilisation des productions et les coûts. Cette année, on est satisfait avec un baril entre 70 et 80 dollars », a -t-il ajouté.

Il a rappelé, dans ce sens, que quand les prix étaient à 40 dollars, il a été enregistré une réduction des investissements dans le secteur pétrolier, équivalant à 500 milliards de dollars.

A noter que des experts de l’OPEP ont présenté aux cadres de Sonatrach, le rapport annuel de l’Organisation sur les perspectives mondiales du marché pétrolier.

Selon ce rapport, le total de l’énergie primaire devrait augmenter de 33% entre 2015 et 2040, principalement grâce aux pays en développement, qui enregistrent près de 95% de la croissance de la demande énergétique globale.

Quant à la demande de pétrole à long terme, elle a été révisée à la hausse pour la deuxième année consécutive, avec une demande totale de plus de 111,7 mb/j en 2040.

La croissance de la demande est tirée par les régions non membres de l’OCDE, qui enregistrent une forte augmentation d’environ 23 Mb/j en 2040, explique le rapport.

La croissance de la demande à long terme provient principalement des secteurs de la pétrochimie (4,5 mb/j), du transport routier (4,1 mb/j) et de l’aviation (2,7 mb/j), note le document.

Pour ce qui est de la demande de pétrole brut de l’OPEP, elle devrait atteindre environ 40 Mb/j en 2040, contre 32 Mb/j en 2018.

La part du brut de l’OPEP dans l’offre mondiale de pétrole devrait passer de 34% en 2017 à 36% en 2040, précise la même source.

APS

* Les forages offshore sont des forages effectués en mer

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi rompt avec le parti islamiste Ennahdha.

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Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a promis que les élections auraient lieu en décembre 2019, lors d’un entretien diffusé lundi à la télévision au cours duquel il a également annoncé la fin de l’alliance avec le parti d’inspiration islamiste Ennahdha.

Après des demandes de report des scrutins législatif et présidentiel prévus en 2019, qui risquent de redessiner la carte politique en Tunisie, le président a assuré: « Les élections se tiendront à temps (…) en décembre 2019 ».

Il a appelé à une modification de la Constitution, estimant que le partage de pouvoir entre le président et le Premier ministre n’était pas satisfaisant, tout en assurant qu’elle ne rentrerait en vigueur qu’au prochain mandat.

« Depuis la semaine dernière, nous avons décidé de nous séparer, à la demande de Ennahdha », a souligné M. Caïd Essebsi, qui s’exprimait alors que l’appareil étatique est paralysé depuis des mois par une lutte fratricide au sein de son parti.

Cette formation, Nidaa Tounès, qu’il a fondée en 2012 comme un front contre les islamistes, avait fini par faire alliance avec Ennahdha au lendemain des élections législatives de 2014. Elle est affaiblie par une lutte de pouvoir entre le Premier ministre Youssef Chahed et le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi.

Des désaccords récents entre M. Caïd Essebsi, 92 ans, et Ennahdha ont porté sur le soutien que ce dernier apporte à M. Chahed, et sur un projet de loi soutenu par le président visant à instaurer une égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage.

Ennahdha « veut poursuivre l’accord avec le gouvernement dirigé par Youssef Chahed… Les relations entre Beji Caïd Essebsi et Ennahdha sont coupées », a poursuivi le président.

Ennahdha, devenu le premier parti parlementaire, « a choisi un autre chemin, j’espère que ce sera un chemin réussi, mais je ne le pense pas », a-t-il ajouté.

« Personne n’est valable pour tous les temps et tous les lieux », a-t-il déclaré, évoquant un départ à la fois de M. Chahed et de son propre fils, sans prendre position pour l’un ou l’autre.

Le conflit politique actuel inquiète les observateurs, qui craignent qu’il entrave l’organisation des prochaines élections et les efforts urgents nécessaires pour faire face à une profonde crise sociale.

AFP 

Taεcurt (l’Achoura) à At Khlifa Bwudrar, commune d’At Vou Youcef

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Les traditions kabyles finissent toujours par prendre le dessus même sur les fêtes religieuses, elles les transforment en événements de solidarité, de fraternité et de bonnes œuvres. C’est l’une des raisons qui ont donné une spécificité particulière à l’islam dans cette société. Avant que les traditions bédouines se greffent à notre culture, la Kabylie vivait une religion de tolérance, de solidarité et d’amour, c’était la religion qui s’est adaptée aux coutumes millénaires et non l’inverse comme le veulent les nouveaux arrivants.

Distribution des parts de viande

Ces traditions ancestrales, je les ai trouvées intactes à At Khelifa commune At vou youcef. Ma visite le 20/09/2018 à ce village était strictement familiale, mais le hasard m’a réservé une belle surprise. C’est l’Achoura et c’est à une célébration spécifiquement kabyle que j’ai eu la chance d’assister. Mon arrivée était au moment de la répartition de la viande de Timchret.

La veille les villageois avaient déjà procédé à l’abattage de pas moins de dix bœufs qui ont été tous offerts par des citoyens du village. Cinq cent quarante-trois parts (Tixxamin), ont été distribuées aux résidents du village et aux expatriés présents ce jour-là, ainsi qu’à l’ensemble des enseignants de l’école primaire et aux éboueurs municipaux.

At Khlifa possède une forte communauté à Tazmalt, pratiquement un tiers du village. Une forte diaspora en France, dans l’Algérois et même en Tunisie.

L’organisation intérieure de ce village est exceptionnelle. Le respect et la discipline sont les maîtres des lieux. Le règlement intérieur est appliqué à la lettre. L’un des rares villages où l’opposition dans le cadre de l’utilité publique est bannie, au risque de voir excommunié de la communauté villageoise. Les pénalités qui vont jusqu’à cinquante(50) mille dinars sont infligées pour certains actes de mauvais comportements.

Bibliothèque avec ordinateurs

At Khlifa possède sa propre crèche, un fourgon aménagé pour le ramassage scolaire des enfants du premier cycle, une bibliothèque équipée d’une dizaine d’ordinateurs et des centaines de livres. Toutes les ruelles du village sont, soit pavées avec de la pierre ardoise ou bétonnées. Des fontaines à chaque coin des ruelles.

At Khlifa dispose d’une grande salle de réunions, équipée d’une sonorisation et de chaises numérotées. Chaque numéro correspond à un nom du citoyen du village. De ce fait, lors de l’Assemblée du village l’absent est automatiquement repéré à cause sa chaise vide et il est soumis à l’amende inscrite dans le règlement intérieur.

La symbolique d’At Khlifa, c’est le mausolée de Sidi Yahia Oulâajmi. Ce saint dont la légende raconte qu’il a ressuscité un bœuf qu’il avait égorgé.

Sidi Yahia en ce jour de Taâchourt était bondé de visiteurs, notamment des femmes venues des quatre coins de la Kabylie. Un repas (couscous viande) est offert à tous les visiteurs. Les villageois ne prennent pas part aux repas, l’exclusivité étant réservée aux visiteurs (l’hospitalité kabyle oblige).

En fin de journée les quatre moutons qui étaient une offrande des visiteurs à Sidi Yahia sont vendus aux enchères. L’argent de cette vente ira renflouer la caisse du village, qui sera utilisé à bon escient.

PS: Pour rappel : En 2012, lors des fortes intempéries, notamment les fortes chutes de neige, le camp militaire de Tizi Ljameâ situé au-dessus du village d’At Khlifa, était coupé du reste du monde, surtout de son commandement central. Les villageois d’At Khlifa se sont fait l’honneur de le ravitailler en vivres, et ce malgré le froid et la forte épaisseur de la neige.

Bravo, At Khlifa et merci pour votre hospitalité.

Ahmed Aït Bachir

Quelques photos du village At Khlifa

Une vue à partir du village
Une place du village
Une des fontaines publics du village

Egypte: condamnation définitive à la peine capitale pour 20 islamistes

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FILE - In this , Monday, May 19, 2014 file photo, supporters of the Muslim Brotherhood and other Islamists gesture from the defendants cage as they receive sentences ranging from death by hanging for one, life in prison for 13 and 8-15 years for the others after they were convicted of murder, rioting, and violence in a mass trial in Alexandria, Egypt. If you’re branded an enemy of the state in Egypt, you may never get the chance to defend yourself in a justice system racking up convictions in lop-sided mass trials according to legal observers and human rights groups. President Abdel-Fattah el-Sissi is unrepentant, arguing his government must enforce stability at the expense of legal niceties in a country where many thousands face prosecution after years of unrest. (AP Photo/Heba Khamis, File)/CAITH102/962516514137/MONDAY, MAY 19, 2014 FILE PHOTO./1502081443

Le Caire – La Cour de cassation égyptienne a confirmé lundi la condamnation à mort de 20 islamistes, reconnus coupables du meurtre de 13 policiers lors de violences qui avaient suivi la destitution de l’ancien président Mohamed Morsi en 2013.

« Le verdict est définitif et ne peut faire l’objet d’un (autre) appel », a affirmé un responsable judiciaire. Selon la loi égyptienne, les accusés ont le droit de se pourvoir en cassation à deux reprises uniquement.

La Cour de cassation confirme ainsi le verdict prononcé le 2 juillet 2017 par la Cour criminelle du Caire.

Les accusés ont été condamnés à la peine capitale pour le meurtre de 13 policiers lors des violences survenues le 14 août 2013 après la dispersion par les forces de sécurité de deux sit-in massifs au Caire de partisans de M. Morsi. Plus de 700 manifestants avaient été tués.

Une foule en colère avait alors attaqué un commissariat à Kerdessa, banlieue du Caire réputée être un fief islamiste.

Dans la même affaire, la Cour de cassation a également confirmé lundi les condamnations à perpétuité –équivalent à 25 ans de prison en Egypte– à l’encontre de 80 accusés, et à 15 ans de prison contre 34 accusés. Vingt-et-une personnes ont été acquittées.

Depuis la destitution en juillet 2013 de M. Morsi par l’armée, dirigée alors par Abdel Fattah al-Sissi, des centaines de peines capitales ont été prononcées à l’encontre des partisans du président déchu mais la majorité a été ensuite annulée par la Cour de cassation.

Le 8 septembre, un tribunal du Caire a condamné 75 personnes à mort, dont des dirigeants des Frères musulmans. Ce verdict, qui peut encore faire l’objet d’un appel, avait soulevé l’indignation des organisations de défense des droits de l’Homme.

La Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Michelle Bachelet, avait estimé dans un communiqué que les « droits fondamentaux » des accusés avaient été « ignorés de manière flagrante », faisant peser « un doute sérieux sur la culpabilité de tous les condamnés ».

L’Egypte avait répliqué face à ces accusations, invoquant le respect des décisions prises par ses juges.

Fin 2017, 15 personnes ont été exécutées par pendaison, après avoir été jugées coupables d’attaques contre l’armée et des forces de police dans le nord de la péninsule du Sinaï, théâtre d’une insurrection du groupe Etat islamique (EI).

Il s’agissait de la plus importante exécution de masse en Egypte après celle en 2015 de six personnes reconnues coupables, elles aussi, d’attaques contre l’armée et la police.

AFP