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Espace euro-méditerranéen : Espoirs et désillusions

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Au milieu des années 90, l’Europe et ses voisins de la rive sud de la Méditerranée se sont lancées dans un ambitieux projet de mise en place d’une zone commune de coopération et de développement. Un espace que l’on voulait alors de paix, de liberté et de prospérité partagée. L’adhésion était massive et les espoirs réels.

Près de 25 ans après la tenue de la conférence de Barcelone, il est inutile de se hasarder à faire un bilan de ce processus. Ni paix ni prospérité. Pis encore, cette Méditerranée que l’on voulait de liberté s’est, au grès des événements, transformée en carrefour de l’horreur et de la barbarie. Plus de 1200 migrants sont depuis le début de l’année en tentant de joindre l’Europe depuis la Libye. Les régimes autoritaires qui devaient disparaître pour laisser s’installer la démocratie et l’État de droit sans plus que jamais renforcés par une conjoncture difficile marquée par la menace terroriste.

Le 11 septembre 2001, l’Union Pour la Méditerranée (UPM) et le printemps dit «arabe» ont eu raison de la volonté affichée dans le cadre du processus de Barcelone et des espoirs que celui-ci a suscités. Force est de constater qu’aujourd’hui, tous les débats concernant l’espace euro-méditerranéen s’articulent autour de deux sujets majeurs : le terrorisme et l’immigration illégale. Et ce ne sont pas les derniers sommets européens ou les échanges entre les pays des deux rives de la Méditerranée qui vont apporter une quelconque contradiction.

Tout récemment, les 27 + 1 dirigeants de l’Europe et de la Grande-Bretagne se sont réunis à Salzbourg (Autriche) pour parler des migrants, de la sécurité intérieure et du Brexit. La veille, le 17 septembre courant, la Chancelière allemande Angela Merkel s’est rendue à Alger pour évoquer le cas des ressortissants algériens en situation irrégulière en Allemagne. Ce qui illustre parfaitement la mise en veille, voire l’abondant du projet euro-méditerranéen au profit de dossiers qui, sur le plan interne à chaque pays, sont politiquement plus porteurs tels que la lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires.

Des sujets, brûlants pour les uns et porteurs pour les autres, et sur lesquels des accords sont rapidement conclus entre les dirigeants européens et ceux de leurs partenaires méditerranéens, en particulier des pays d’Afrique du Nord. Ces ententes sont souvent faites au détriment des libertés et des droits de l’Homme comme l’atteste l’accord conclu entre l’UE et le Maroc où l’argent est échangé contre une certaine façon de gérer ou de stopper l’arrivée des migrants subsahariens et de les empêcher, par des méthodes inhumaines, de se rendre en Europe. Ceci, sans oublier les cautions de l’UE pour les politiques autoritaires et liberticides qu’exercent certains régimes comme en Algérie ou en Turquie.

Hakim Taibi

APN : des présidents de groupes décident le gel des activités jusqu’à ce que M. Bouhadja démissionne

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ALGER – Les présidents de cinq groupes parlementaires à l’Assemblée populaire nationale (APN), signataires d’une motion appelant le président de l’APN, Said Bouhadja, à démissionner, ont décidé dimanche de « geler toutes les activités des structures de l’APN jusqu’à satisfaction de leur revendication ».

Les présidents des groupes parlementaires des parti du Front de Libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), de Tajamoue Amel El Djazair (TAJ), du Mouvement populaire algérien (MPA) et des Indépendants ont rendu public, dans un communiqué, le contenu de la motion transmise aujourd’hui au président de l’APN et portant la signature de 351 députés.

La motion comprend « la décision de retrait de confiance au président de l’APN, appelé à démissionner de son poste avec gel de toutes les activités des structures de l’APN jusqu’à satisfaction de la revendication des groupes parlementaires, signataires du communiqué, et des députés revendiquant la démission » de M. Bouhdja.

Les députés ont dénoncé dans une requête de retrait de confiance les « dépassements et violations » enregistrées au sein de l’institution législative, à savoir « marginalisation éhontée, report intentionnel de l’adoption du règlement intérieur de l’APN, marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, mauvaise gestion des affaires de l’APN, frais exagérées déboursées illicitement, recrutement douteux, …« .

APS

Maroc : Akhannouch remet sur le devant de la scène le débat sur Tamazight

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Le président du RNI a appelé à l’accélération de l’adoption de la loi relative à la langue amazighe, officielle depuis 2011

Face au retard de l’adoption de la loi relative à la langue amazighe, le RNI s’impatiente. Dans ce sens, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a appelé à l’accélération de l’adoption de la loi relative à cette langue officielle depuis 2011, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution du pays.

Le numéro un du parti de la colombe a ainsi profité de son passage devant des milliers de jeunes venus assister à l’université d’été de la jeunesse du parti à Marrakech pour remettre sur le devant de la scène le débat sur l’amazigh tout en insistant sur le caractère urgent de l’adoption par le Parlement de ce texte au cours de la prochaine session législative. «Il est aujourd’hui grand temps que la langue amazighe retrouve sa place de vraie langue officielle comme il est aussi grand temps pour la mise en œuvre du projet de loi organique relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh. Nous devons intensifier les plaidoyers pour que ce texte puisse être adopté rapidement sachant qu’il est bloqué car certains veulent revenir sur les acquis de la Constitution de 2011», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Il est inadmissible que les tribunaux mettent à la disposition des étrangers des traducteurs et oublient de faire de même avec les Amazighs qui ne maîtrisent pas la langue arabe. Il est tout aussi inadmissible que les habitants d’Azilal ne puissent pas accéder aux soins en raison de difficultés liées à la langue et que les Amazighs du monde rural et les zones montagneuses ne puissent pas suivre les débats au Parlement».

Le président du RNI a ainsi rappelé que «cela fait des années que l’ancienne parlementaire du RNI, Fatima Tabaâmrant, avait posé une question orale en amazigh pour la première fois de l’histoire de l’institution législative»«Depuis cette date nous patientons en attendant la résolution d’un problème logistique», a indiqué M. Akhannouch expliquant que «la langue amazighe est une langue officielle comme prévu par la Constitution du pays et grâce à la clairvoyance de Sa Majesté le Roi ainsi que le militantisme des femmes et hommes du mouvement culturel amazigh»«La langue amazighe doit occuper la place qui lui échoit», a-t-il conclu. Ce n’est pas la première fois que le RNI soulève la question.

En plus d’être à l’origine de la première question orale posée en langue amazighe, le groupe parlementaire du RNI a formulé plusieurs questions orales et écrites sur ce dossier.

De même, le parti avait organisé l’année dernière une table ronde présidée par le député RNI de la circonscription de Tiznit, Abdellah Ghazi, sur la question de la langue amazighe avant de formuler une série de conclusions importantes dans la perspective d’élargir le débat au sein de l’institution législative. Il faut préciser que le RNI avait été le premier à adopter les propositions d’une association active dans le champ de la langue amazighe via le dépôt d’une proposition de loi relative à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh à la Chambre des représentants. Le parti considère justement que la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh suppose avoir déjà des outils argumentaires et une vision plus claire qui prend en compte toutes les considérations et les dimensions liées à ce dossier important afin de prendre part au débat sur les meilleurs moyens qui sont à même de concrétiser les dispositions de l’article 5 de la Constitution.

Ce dernier stipule notamment que «l’amazigh constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle». A noter que le projet de loi relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe se trouve toujours en commission à la Chambre des représentants. Le texte comprend des dispositions relatives aux principes généraux concernant cette mise en œuvre du caractère officiel de la langue ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement, la législation et l’action parlementaire, l’information et la communication.

Les dispositions du texte portent également sur les différents domaines de la création culturelle et artistique, l’administration et les services et établissements publics, les collectivités territoriales et les espaces et services publics en plus de la justice. Des dispositions en rapport avec les étapes et les mécanismes de suivi de la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh sont également prévues.

Source: Aujourd’hui le Maroc

Tunisie : la police se transforme en brigade des mœurs (Vidéo)

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Il semble que la chasse aux couples se poursuit en Tunisie. Un homme et une femme ont été arrêtés par la police parce qu’ils étaient en train de discuter devant une maison.

Dans une séquence vidéo filmée par l’équipe de l’émission Sans Masque de la chaîne M Tunisia, on voit le jeune couple subir un long interrogatoire qui a viré à l’inquisition. « Il n’y a rien, nous sommes dans son [le jeune homme] quartier, devant la maison de ses parents », a déclaré la jeune femme, apeurée, aux policiers qui l’interrogeaient. Ces derniers n’ont visiblement pas été convaincus par les explications du jeune couple.
Un autre agent est par la suite arrivé. Les deux jeunes ont été fouillés, pour ensuite être embarqués dans la voiture de police.

Source : Réalités.com

https://www.facebook.com/motez.bellakoud/videos/2008929752463595/?t=0

Djamy Kerdja, la talentueuse

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Elle incarne le mérite, Djamy kerdja. J’ai écouté pour vous, trois de ses reprises, trois chansons cultes. Parce que Djamy kerdja a repris Nora, Nouara, Lounès Kheloui, Rabah ouferhat et bien d’autres encore.

Issue d’une famille de lettrés, Djamy Kerdja a grandi en haute Kabylie, à Larbaa Nath Irathen. Petite, elle chantait beaucoup.

La robe colorée, les yeux un peu embués, la démarche décidée, elle arrive en avance à tous les rendez-vous qu’elle a fixés. Plus motivée que jamais, elle prend des cours de guitare, travaille sa voix, enchaîne les répétitions. C’est normal puisqu’elle se fixe comme objectif la recherche perpétuelle du meilleur. Puisqu’elle veut nous réveiller pour se révéler.

Quand je l’ai écouté pour la première fois, douce et romantique, sa voix m’a subjuguée. C’est comme une ode à la vie, à l’éveil, à la chance, à la renaissance et la reconnaissance.

Djamy KERDJA, c’est cette voix montante, émouvante, ce talent certain qui veut faire honneur pas seulement à elle, mais à toutes les femmes qui luttent pour vaincre les blocages et les préjugés sociaux.

Une femme plurielle, au parcours atypique. Enseignante, intendante, mère de famille puis chanteuse. Pendant un temps, Djamy kerdja s’est engagée dans le social auprès de personnes vulnérables.

Elle n’en est qu’à ses débuts Djamy Kerdja. Mais déjà un capital sympathie considérable, un talent musical non négligeable dû à une prédisposition authentique, naturelle, presque charnelle.

Djamy Kerdja a animé plusieurs galas. Elle a enflammé un public jeune, un public averti.

Elle ne vend rien, Djamy Kerdja. Mais elle nous imprègne de son ressenti et de sa volonté de donner un nouvel élan, un nouveau punch à toutes nos éloquences, nos fougues, nos grandeurs du passé. C’est aussi une invitation à remodeler notre vision de l’avenir.

Moi, j’aime ces femmes qui se lancent des défis, qui expriment la confiance absolue en leurs possibilités, ces femmes qui se choisissent et qui choisissent de donner chaque jour à leur vie, à notre monde, de nouvelles raisons d’espérer et d’exister. Ces femmes qui écoutent leurs coeurs, leurs instincts, pour s’engager dans des voies qui les libèrent des chaines séculaires. Le monde serait si accablant sans elles.

Sur la route de la réussite et de reconnaissance, Djamy KERDJA a déjà eu tout un parcours avec beaucoup de rencontres. Des professionnels de la chanson lui ont ouvert leur porte et l’ont de suite adoptée : Taleb Tahar, Ferhat Rabah Ouferhat et beaucoup d’autres encore. Son duo avec Malika Domrane finit par marquer sa notoriété.

Amis de la culture, amis de la chanson, amis de l’engagement, imprégnez-vous de sa musique. Ecoutez-la, likez, commentez, partagez l’émotion qu’elle vous transmet, le bonheur qu’elle vous donne. Soyez à la hauteur de ses attentes. Follow her.

Katia Bouaziz

Djamy Kerdj

Le FFS appelle à “briser le mur de la peur »

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Hadj Djilani motive cet appel essentiellement par l’impossibilité de voir un quelconque changement venir du système, ce dernier constituant même “un facteur de blocage des initiatives politiques”. 

La célébration, hier, du 55e anniversaire de la fondation du Front des forces socialistes (FFS) a été une occasion pour les membres de son instance dirigeante, qui ont animé un meeting au centre-ville de Tizi Ouzou, de descendre en flammes le régime algérien qu’il a qualifié d’“illégal et illégitime” et d’appeler les Algériens “à briser le mur de la peur pour sauver l’Algérie”.
“Le FFS appelle les Algériens et les Algériennes à briser le mur de la peur pour sauver l’Algérie et pour que l’impasse du régime ne soit pas l’impasse du peuple”, a appelé le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani, qui intervenait devant des centaines de militants de son parti sur la placette de l’ex-mairie de Tizi Ouzou où la proclamation de la création du parti a été faite il y a 55 ans, en 1963.
Cet appel aux Algériens, Hadj Djilani le motive essentiellement par l’impossibilité de voir un quelconque changement venir du système. “Il nous semble à présent que le changement ne peut venir du système. Ce dernier constitue même un facteur bloquant des initiatives politiques, pacifiques et démocratiques”, a-t-il déclaré en substance. Pour appuyer sa déclaration, l’orateur a souligné que “le pouvoir refuse toute forme de dialogue et de solution qui intéresse le peuple”. “Les simulacres de dialogues ou de négociations sur les questions nationales regroupent toujours les mêmes acteurs, à savoir le pouvoir et ceux qui lui font allégeance”, a-t-il ajouté en guise d’argument. Après avoir souligné avec amertume que 56 ans après l’indépendance du pays, les aspirations du peuple algérien pour un État démocratique et social demeurent toujours un rêve, que les libertés individuelles et collectives sont bafouées, la cohésion sociale disloquée, l’unité nationale menacée et le système de gouvernance dépassé, Mohamed Hadj Djilani aborde la situation économique du pays tout en imputant son état catastrophique au pouvoir dont, dira-t-il, “l’absence de gouvernance et les choix désastreux ont poussé des pans entiers dans le désarroi”. “Le discours officiel triomphant et les normes proclamées sont loin de refléter la réalité amère vécue quotidiennement par les Algériens” et “le pouvoir, de par sa politique libérale, consacre la régression, l’injustice et le non-droit”, a-t-il analysé, tout en soutenant que la situation économique caractérisée par un manque de traçabilité, l’informel, le sous-développement du système des impôts et la gestion inconsciente des affaires économiques, confirme un déficit managérial et un manque de projection de l’investissement public. “Les positions financières internes et externes sont entièrement dégradées et la capacité économique et financière du pays est très faible, surtout après l’épuisement du Fonds de régulation des recettes”, explique encore le premier secrétaire du FFS qui considère que “le régime, par ses décisions unilatérales non consensuelles et non concertées, porte l’entière responsabilité de ce marasme”. Pour Hadj Djilani, même cette rentrée sociale, qui est marquée par une contestation populaire et une colère prévisible, est une résultante de l’impasse politique générée par la volonté du pouvoir à maintenir le statu quo et les conditions de vie des Algériens en régression.
À la lumière de ce constat, le premier responsable du FFS a réaffirmé que son parti continuera toujours de s’opposer à ce pouvoir “illégal et illégitime” mais aussi son action de sensibilisation de la société civile à travers, a-t-il énuméré, le renforcement de la mobilisation citoyenne, le soutien des syndicats autonomes, la solidarité avec tous les mouvements sociaux et la convergence du combat politique et des luttes syndicales pour la satisfaction des revendications sociales. “Le système d’oppression finira et la naissance de la deuxième République adviendra avec l’avènement de la démocratie qui en est la condition sine qua non”, a-t-il conclu.

Samir LESLOUS

Source : Liberté

Erdogan joue sur le nationalisme et l’identité religieuse

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Ambitions impériales

Ils sont loin les temps glorieux de Soliman le Magnifique, quand sur l’Empire ottoman le soleil se couchait lentement. Ses terres couraient alors des Balkans au Caucase, du Maghreb à la Corne de l’Afrique. Cette époque conquérante, Recep Tayyip Erdogan rêve pourtant de la faire revivre.

Depuis son palais aux mille pièces, le président turc ne peut se contenter de régner en ses frontières. « Dans la nouvelle ère qui s’annonce, la Turquie s’élèvera au-dessus du niveau des civilisations contemporaines », a promis le reis. Pas moins.

Sa « Nouvelle Turquie » sera une puissance régionale – voire mondiale -, le nouveau pôle du monde sunnite rayonnant jusqu’en Europe et sur les terres d’Afrique. Les musulmans opprimés du monde entier ont désormais un protecteur, Erdogan. Son idéologie joue à la fois sur le nationalisme et l’identité religieuse. Et elle s’exporte.

On connaît le pouvoir de nuisance du président turc sur le théâtre syrien, on sait aussi le chantage qu’il exerce sur l’Europe en jouant sur la vanne migratoire. Mais on a moins conscience du travail politique, idéologique et religieux des réseaux turcs en Europe et en Afrique.

Un des enjeux est de mobiliser les diasporas turques d’Europe au profit de l’AKP, le parti présidentiel. Cela passe par une myriade d’associations qui maillent les pays européens. Et, de plus en plus, par les mosquées, organisées, elles aussi, en réseau. Depuis l’année dernière, c’est un Turc qui préside le Conseil français du culte musulman (CFCM). Et en Allemagne, la Ditib, l’Union turque islamique pour la religion, gère quelque 900 mosquées, soit leur grande majorité.

On connaissait l’activisme politico-religieux saoudien ou celui du Qatar. Celui de la Turquie est en train de prendre le relais.

À la fin des années 1990, Erdogan avait été embastillé pour avoir lu les mots d’un poète nationaliste turc : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats. » Aujourd’hui, ces vers semblent devenus un programme.

Par Arnaud de La Grange

Source : LE FIGARO

Question des disparus : vérité et justice, apartheid officiel

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CONTRIBUTION

Par Dr Lakhdar AMOKRANE

 

29 septembre 2005/29 septembre 2018

13ème anniversaire de la promulgation de la charte pour la réconciliation nationale

QUESTION DES DISPARUS : VÉRITÉ ET JUSTICE, APARTHEID OFFICIEL

« Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, quand la faim tord trop d’entrailles, quand on verse trop de larmes, quand on bâillonne trop de rêves, c’est comme quand on ajoute bois sur bois sur un bûcher. À la fin, il suffit d’un bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu et dans le cœur des Hommes le plus énorme incendie » écrivait le grand écrivain universaliste Mouloud MAAMERI dans une de ses œuvres il y a de cela des années.

Mais force est de constater que cela reste d’actualité dans une Algérie désemparée, maltraitée par ceux-là même qui la régentent !

Même si les « bagarres généralisées » au sommet du pouvoir « révélées » par la panoplie de Médias existants montrent la déliquescence et l’immoralité de ceux qui nous gouvernent, il y a lieu de constater que cela n’intéresse que leurs auteurs et leurs supplétifs.

Car la vie ordinaire des Algériens ordinaires, les sinistrés pour la survie des leurs, les familles de disparus et leurs combats quotidiens pour la vérité et la justice, leurs souffrances morales et physiques sont reléguées au plus bas des préoccupations.

Le peuple est exclu du débat !

La passerelle qui doit être entretenue entre gouvernants et gouvernés s’est davantage fragilisée et « l’incendie national » risque de prendre à n’importe quel moment et n’importe quel endroit du pays même si l’on sait que le pouvoir « maîtrise » tout, sauf l’imprévisible.

Et cet imprévisible n’est autre que l’ignorance et le mépris affiché envers la majorité des Algériennes et Algériens et sa volonté criminelle à imposer ses « solutions suicidaires ».

Les indicateurs d’une crise aiguë au sein du système sont là ! Les ingrédients d’une guerre ouverte entre décideurs et exécutants sont là également ! Les plates-bandes des uns sont piétinées par les autres.

À quoi obéit ce mouvement dans l’immobilisme ? Qui fait quoi ? Qui est qui ? Ya-il répartition des rôles ? Allons-nous vers un changement « scientifique » ?

Et le peuple algérien, cette majorité qui fait l’Algérie, aura-t-il son mot à dire pour exprimer son vœu de changement ?

Et les familles des disparus, pourraient-elles, un jour espérer faire leur deuil, une fois que la vérité soit connue et que justice soit rendue ? Peut-être un jour…

L’histoire, cette impitoyable horloge qui ne s’arrête jamais finira tôt ou tard par rattraper tous les «usurpateurs» qui par leur démarche belliqueuse préfèrent « sauver le régime » au lieu de «sauver les Algériens», oubliant que la seule richesse authentique d’un pays, ce sont les hommes et les femmes qui sont dessus et non les richesses du sous-sol.

Dr  Amokrane Lakhdar

Dr  Lakhdar Amokrane avec les familles des disparus

 

Pourquoi la Macédoine a entrepris de changer de nom

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Il est rare qu’un pays se débaptise, plus encore qu’il le fasse pour satisfaire un voisin, en l’occurrence la Grèce. Pourquoi demande-t-on par référendum aux Macédoniens d’accepter que leur pays devienne la « République de Macédoine du Nord »?

Et que se passera-t-il s’ils refusent?

– Quel est le problème ?

En 1991, la Macédoine proclame son indépendance de la Yougoslavie. Athènes lui dénie le droit d’utiliser ce nom de « Macédoine » qu’elle estime exclusivement celui de sa province septentrionale. Elle y décèle une usurpation de son patrimoine, notamment celui d’Alexandre le Grand, ainsi que des ambitions territoriales cachées.

Les Macédoniens entrent à l’ONU en tant qu’ARYM ou FYROM, acronymes français et anglais d' »Ancienne République yougoslave de Macédoine ». Le veto grec leur ferme les portes de l’Otan et de l’Union européenne. La droite nationaliste au pouvoir à Skopje campe sur une ligne dure: s’appeler Macédoine ou rien.

L’arrivée au pouvoir au printemps 2017 des sociaux-démocrates, soutenus par les partis albanais, change la donne. Un accord est signé avec les Grecs en juillet, visant à faire du pays la « République de Macédoine du Nord ».

– Un « oui » entérinerait-il le changement de nom?

Non. Le Premier ministre Zoran Zaev insiste sur le caractère consultatif du référendum. Son résultat devra être validé par le parlement, à une majorité des deux tiers dont ne dispose pas la coalition au pouvoir. Pour adopter le nouveau nom, il faudra compter sur le ralliement d’une partie de la droite (VMRO-DPMNE), qui apparaît divisée. M. Zaev espère une forte participation et un « oui » franc et massif qui ne laisserait guère de choix à ses opposants. Il resterait un dernier obstacle: la ratification grecque…

– Pourquoi les Macédoniens accepteraient-ils?

Bien que réticents à se voir imposer un changement de nom, beaucoup veulent saisir l’occasion de se rapprocher de l’UE et de l’Otan. Le « oui » part donc favori.

– Et en cas de victoire du « non »?

Le Parlement peut en théorie aller à l’encontre ce référendum consultatif. Mais il semble improbable de trouver dans ce cas une majorité parlementaire des deux tiers. Avec un « non », les portes de l’OTAN et de l’UE se refermeraient sans doute.

– Le nom de la langue changera-t-il?

Non. Pour de nombreux Macédoniens, c’était une ligne rouge, et l’accord prévoit que leur langue restera le « macédonien », une victoire pour Zoran Zaev.

– Faut-il craindre une interférence russe?

Pour le ministre américain de la Défense Jim Mattis, « aucun doute », Moscou a financé des partisans du « non ». Mais Zoran Zaev n’a « aucune preuve ».

« Il ne fait aucun doute que la Russie n’a absolument aucun intérêt à voir résoudre tous ces différends régionaux », concède James Ker-Lindsay, universitaire britannique spécialiste des Balkans. Mais il ajoute n’avoir vu aucun signe d’interférence russe. La Russie ne dispose pas en Macédoine de la même influence sur l’opinion que chez les voisins serbe ou monténégrin.

– La campagne a-t-elle été polluée par les « fake news »?

La Macédoine a été un centre de production de « fake news » durant la campagne présidentielle américaine de 2016. Il y en eut encore durant la campagne, comme cette rumeur selon laquelle l’Otan comptait mener des expériences avec de l’uranium appauvri sur le sol macédonien. Mais ce ne fut pas décisif.

– Qui fait campagne pour le « non »?

Les médias grands publics se sont rangés derrière le « oui ». Les opposants à l’accord ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux « #Bojkotiram » (« je boycotte »). Doté de fonctions honorifiques, le président Gjorgje Ivanov, proche de la droite, a annoncé qu’il ne participerait pas.

– Que vient faire Alexandre le Grand dans ce référendum?

Les Macédoniens les plus nationalistes expliquent qu’ils ne sont pas slaves, qu’ils descendent en ligne directe du roi antique. Dans l’accord, la Macédoine accepte que son nom « n’est pas lié à la civilisation antique hellénique, à la culture ni au patrimoine de la région septentrionale » de la Grèce.

– Quel effet sur les Balkans?

Zoran Zaev est convaincu qu’un « non » ouvrirait « un nouveau chapitre d’insécurité et d’instabilité » dans le sud de l’Europe. « Il ne fait aucun doute que ce serait un échec très grave pour les Balkans, mais aussi pour la région », renchérit l’universitaire britannique spécialiste des Balkans, James Ker-Lindsay.

Une victoire du « oui » montrerait « que les problèmes identitaires peuvent être résolus par des accords de ce type », dit Zoran Zaev.

Ce dossier n’a cependant aucun lien avec les deux autres questions sensibles des Balkans: les relations Serbie/Kosovo, et les tensions entre communautés en Bosnie.

AFP 

Réconciliation nationale : Amnesty demande des «mesures efficaces contre l’impunité»

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L’ONG Amnesty International appelle les autorités à prendre des mesures efficaces contre l’impunité. Dans un communiqué rendu public à l’occasion du 13e anniversaire de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, AI dénonce «les mesures prises pour empêcher les victimes et leurs familles de connaître la vérité et d’obtenir justice et réparation».

«Treize ans après l’adoption de la charte, le combat et le courage des mamans de disparus restent toujours aussi forts. Ces dernières années, plusieurs d’entre elles sont décédées dans une grande douleur sans avoir connu la vérité sur le sort de leurs enfants. Pour une réconciliation nationale véritable et une paix durable, les autorités doivent prendre des mesures efficaces pour combattre l’impunité et pour veiller à ce que les graves violations des droits humains commises durant les années 1990 ne se reproduisent plus jamais», précise Amnesty dans son communiqué.

La charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum le 29 septembre 2005, a exempté, selon la même source, de poursuites des membres de groupes armés ou les a fait bénéficier d’une mesure de grâce. «Elle a exonéré de toute responsabilité les forces de sécurité en affirmant qu’elles avaient agi dans l’intérêt du pays et a en particulier nié le fait que les forces de sécurité s’étaient rendues responsables de disparitions forcées, tout en promettant aux familles des disparus une indemnisation et leur reconnaissance en tant que ‘‘victimes de la tragédie nationale’’. Le texte a également prévu l’emprisonnement de quiconque émet des critiques relatives à la conduite des forces de sécurité», rappelle aussi l’ONG.

Un rassemblement des familles des disparus empêché

Rappelant que l’amendement de la Constitution de 2016 a encore consacré l’impunité, l’ONG invite le gouvernement à supprimer les dispositions de la législation actuelle «qui répriment pénalement le fait de critiquer publiquement les agissements des forces de sécurité».
Pour rappeler sa revendication, le collectif des familles des disparus a tenté d’organiser un rassemblement à Alger. Mais, selon Hacen Ferhati, membre de SOS Disparus, le sit-in a été empêché par la police qui a invité les manifestants à se disperser.

Source : El Watan