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samedi 5 juillet 2025
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Inauguration du Jardin Kateb Yacine à Paris (Vidéo)

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Le jardin Kateb-Yacine a été inauguré officiellement samedi après-midi au 13e arrondissement de Paris en hommage à cet homme de lettres et de théâtre, figure emblématique de la culture algérienne du XXe siècle.

Le jardin, situé au 18 rue Antoine Watteau, célèbre peintre français (1684- 1721) par ses représentations de “fêtes galantes”, a été créé en 2000 par des paysagistes français, au sein d’une résidence de logements sociaux.

Inauguration du Jardin avec le maire du 13e arrondissement de Paris et Amazigh Kateb

C’est grâce à un travail de l’association Ameslay, qui milite pour la mise en valeur de la culture algérienne, avec sa particularité amazigh, que la mairie du 13eavait décidé en 2016 de baptiser ce jardin au nom de Kateb Yacine, le poète, l’écrivain, le dramaturge et le rebelle que son fils Amazigh a dit que son père souhaitait toujours voir l’Algérie en “un grand parc de liberté”.

La cérémonie, à laquelle une foule nombreuse a assisté formée d’artistes, d’hommes de culture, d’élus, s’est déroulée en présence du maire du 13e arrondissement de Paris, Jérôme Coumet et Amazigh le fils de Yacine qui a prononcé le discours ci dessous

https://www.facebook.com/fatiha.hassanine/videos/10156437848444927/?t=106

Série télévisée “Dallas”, son univers impitoyable a 40 ans

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En 1978, la chaîne américaine CBS lançait Dallas et révolutionnait la façon dont les États-Unis et le monde voyaient le Texas. Quarante ans plus tard, le magazine Texas Monthly célèbre la série fétiche des années 1980.

De 1978 à 1991, la capitale mondiale des fusions et acquisitions, de la cupidité, de la consommation de champagne, des infidélités conjugales et des intrigues en tous genres a été un ranch de taille moyenne situé à l’est de la ville de Plano”, à une trentaine de kilomètres de Dallas, se souvient Texas Monthly. Ou, pour le dire autrement : durant 14 saisons et 357 épisodes, le monde a eu les yeux rivés sur le ranch des Ewing, une richissime famille d’exploitants pétroliers texans, un clan impitoyable aux démêlés aussi retors qu’improbables.

À l’époque, Dallas, la ville, avait une sinistre réputation aux États-Unis. C’était dans ses rues qu’avait été Fondé en 1973, le titre couvre l’actualité du Texas avec la conviction que cet Etat reste un endroit distinct au sein de la fédération américaine. Il jouit d’une réputation de sérieux et pratique un journalisme de qualité. Le site Fondé en 1973, le titre couvre l’actualité du Texas avec la conviction que cet Etat reste un endroit distinct au sein de la fédération américaine. Il jouit d’une réputation de sérieux et pratique un journalisme de qualité.

Le site met en ligne gratuitement quelques articles de la version papier et propose des contenus originaux aux abonnés du mensuel. La direction du Texas Monthly insiste sur le même caractère d’exigence qui anime les rédactions web et papier.

Source : Courrier International 

Trois mois de prison pour un blogueur ayant appelé à assassiner Ghannouchi

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ans une déclaration accordée à Nessma TV, ce samedi 6 octobre 2018, l’avocat Hadi Hamdouni a indiqué que le tribunal de première instance de Jendouba a récemment décidé de condamner le blogueur « N.M » à une peine de prison de trois mois et ce, pour avoir publié un statut suite à l’attaque terroriste perpétrée à Ain Sultane dans le gouvernorat de Jendouba.
Ce blogueur avait écrit sur sa page Facebook, « pour tous les libres de ce pays, si nous voulons nous débarrasser du terrorisme, nous devons assassiner Ghannouchi« .
Le blogueur a été arrêté le 18 juillet dernier. Il a été renvoyé devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, qui a toutefois décidé de renoncer au caractère terroriste du dossier et de renvoyer l’affaire devant le tribunal de première instance de Jendouba qui a récemment condamné le blogueur à trois mois de prison, a précisé Hadi Hamdouni.

 

Source : realites.com.

 

Turquie: la police estime que le journaliste Khashoggi a été tué au consulat saoudien

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La police turque estime que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique du pouvoir de Ryad et porté disparu depuis mardi à Istanbul, a été tué au consulat de son pays, a indiqué à l’AFP une source proche du gouvernement.

« La police estime dans ses premières conclusions que le journaliste a été tué au consulat par une équipe venue spécialement à Istanbul et repartie dans la même journée », a déclaré cette source.

La police turque avait affirmé un peu plus tôt qu’un groupe de 15 Saoudiens avait fait mardi l’aller-retour à Istanbul et se trouvait au consulat en même temps que Jamal Khashoggi, et que ce dernier n’a jamais quitté la représentation diplomatique.

La police, citée par l’agence étatique turque Anadolu, ajoutait que M. Khashoggi « n’est plus ressorti » de la représentation diplomatique après y être entré pour effectuer une démarche administrative.

L’agence de presse officielle saoudienne SPA dimanche, a rapporté qu’un responsable du consulat d’Arabie saoudite avait démenti sous le couvert de l’anonymat les informations selon lesquelles le journaliste aurait été tué.

« Le responsable a démenti avec force ces accusations sans fondement », selon SPA. L’agence a ajouté qu’une équipe d’enquêteurs saoudiens se trouvait en Turquie et travaillait avec les autorités locales.

« Je ne crois pas qu’il ait été tué », a réagi auparavant sur Twitter la fiancée turque du journaliste, Hatice Cengiz.

Ryad assure que Jamal Khashoggi, un critique du pouvoir de Ryad écrivant notamment pour le Washington Post, a quitté le consulat après y avoir effectué ces démarches mardi.

« D’après ce que j’ai compris, il est entré et est ressorti après quelques minutes ou une heure. Je ne suis pas sûr », a déclaré dans un entretien à l’agence Bloomberg publié vendredi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé « MBS ».

« Nous sommes prêts à permettre au gouvernement turc de venir fouiller nos locaux », a-t-il dit, ajoutant être « très soucieux de savoir ce qui lui est arrivé ». Ces lieux sont sous souveraineté saoudienne, mais « nous les laisserons entrer et chercher et faire ce qu’ils veulent. (…) Nous n’avons rien à cacher ».

Le portrait du journaliste disparu Jamal Khashoggi lors d’une manifestation devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, 5 octobre 2018 en Turquie / © AFP / OZAN KOSE
M. Khashoggi s’est exilé aux Etats-Unis l’année dernière par crainte d’une arrestation, après avoir critiqué certaines décisions de Mohammed ben Salmane et l’intervention militaire de Ryad au Yémen.

Selon sa fiancée, il s’était rendu au consulat pour effectuer des démarches en vue de leur prochain mariage.

L’ambassadeur saoudien à Ankara a été convoqué par le ministère turc des Affaires étrangères mercredi au sujet de la disparition de Jamal Khashoggi.

Le procureur général d’Istanbul a annoncé samedi qu’une enquête judiciaire avait été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.

– « Farouchement indépendant » –

Le département d’Etat américain a indiqué n’être « pas en mesure de confirmer » le sort de Jamal Kashoggi. « Mais nous suivons la situation de près », a indiqué un porte-parole.

A New York, le Comité de protection des journalistes (CPJ) a exprimé son inquiétude et a pressé Ryad de s’expliquer.

« Le CPJ est alarmé par les informations de presse selon lesquelles Jamal Khashoggi pourrait avoir été tué à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul », a écrit dans un communiqué le directeur exécutif adjoint du CPJ, Robert Mahoney.

« Les autorité saoudiennes doivent donner immédiatement un compte rendu complet et crédible de ce qui est arrivé à Khashoggi dans leur mission diplomatique », a ajouté l’organisation.

La Yéménite Tawakkol Karman, Prix Nobel de la Paix en 2011, tient un portrait du journaliste disparu Jamal Khashoggi lors d’une manifestation devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, 5 octobre 2018 en Turquie / © AFP / OZAN KOSE
Pour Reporters sans Frontières (RSF), qui a réagi sur Twitter, si les informations selon lequel Khashoggi aurait été tué étaient confirmées, « cela constituerait une attaque horrible, totalement déplorable et absolument inacceptable contre la liberté de la presse ».

Avant la publication des informations évoquant l’éventualité de la mort du journaliste, les organisations de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont toutes les deux mis en garde Ryad, affirmant que l’éventuelle détention du journaliste constituerait un cas de « disparition forcée ».

En signe de soutien, le Washington Post a décidé de laisser vide l’espace qui aurait dû être occupé par la tribune de M. Khashoggi dans son édition de vendredi.

Dans une tribune publiée sur Al-Jazeera en anglais, le journaliste et analyste Bill Law affirme connaître M. Khashoggi depuis 16 ans et le décrit comme « un journaliste brillant, doté d’un esprit farouchement indépendant mais d’un pragmatisme suffisant pour savoir jusqu’où il peut s’approcher des lignes rouges ». Une voix « que le prince héritier saoudien devrait écouter », ajoute-t-il.

L’Arabie saoudite figure à la 169e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).

Ryad promeut une campagne de modernisation depuis que le prince Mohammed ben Salmane a été désigné héritier du trône en 2017. Mais la répression contre les dissidents, avec des arrestations de religieux, de personnalités libérales et aussi de militantes féministes s’est accentuée depuis.

M. Khashoggi, 59 ans, est l’un des rares journalistes saoudiens en vue à élever la voix contre cette répression.

Le 6 mars, il s’interrogeait dans un éditorial cosigné avec Robert Lacey dans le quotidien britannique The Guardian.

MBS, disait cet éditorial, « semble faire bouger le pays d’un extrémisme religieux d’une autre époque vers son propre extrémisme +Vous devez accepter mes réformes+, sans aucune consultation et avec des arrestations et des disparitions de ses détracteurs. Son programme ignore-t-il la plus importante des réformes, la démocratie ? »

AFP 

États-Unis : la Cour suprême, qu’est-ce que c’est ? (Vidéo)

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Avec l’affaire de la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême des États-Unis, ces derniers jours le nom de « Cour suprême » revient tout le temps dans les médias, mais que sait-on sur cette institution ?
La vidéo suivante répond clairement à cette question.

La rédaction

 

Source: France 24

 

Ouyahia accuse Bernard Bajolet de porter une haine envers l’Algérie

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ALGER – Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a affirmé, samedi à Alger, qu’il n’y avait aucune crise dans les relations algéro-françaises » et que ces relations « étaient guidées par les intérêts des deux pays.

Lors d’une conférence de presse en marge d’un séminaire national des militantes du RND, M. Ouyahia a précisé qu’il « n’y a pas de crise dans les relations algéro-françaises, mais nous avons un principe qu’ils (les Français) connaissent, et c’est la réciprocité », a-t-il ajouté.

« La partie française a pris une décision concernant la surveillance du siège de l’ambassade (d’Algérie), et nous avons agis par la réciprocité, ils observent une certaine politique concernant la question des visas, et si cela continue, nous ferons prévaloir la réciprocité », a-t-il affirmé.

Étayant ses propos concernant l’absence d’une crise entre les deux pays, M. Ouayhia a rappelé la tenue, la semaine dernière, de la commission d’experts des deux pays, l’organisation d’une rencontre bilatérale au niveau des ministres fin octobre et la haute commission bilatérale, coprésidée par les deux premier-ministres, prévue en décembre prochain à Alger.

« Le climat est normal et les relations bilatérales n’ont jamais étaient des rapports de cadeaux. L’Algérie gère ses intérêts et la France également », a-t-il soutenu.

Pour ce qui est des déclarations de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, M. Ouyahia a estimé qu’il serait intéressant que les analystes algériens lisent son livre en entier, précisant que dans cet ouvrage, où l’auteur évoque « des stations de sa carrière diplomatique en Syrie, en Irak et en Afghanistan, il a consacré à l’Algérie 30 pages, qui ne sont ni plus ni moins, qu’un torrent de haine ».

Affirmant que « Bajolet a déversé son fiel », y compris au sujet de la question de changement de générations en Algérie, le SG du RND a déclaré qu' »il existe en France des parties qui veulent édifier des relations avec l’Algérie, mais aussi, des haineux qui veulent les détruire, et Bajolet en fait partie », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Ouyahia a indiqué que « dans la Glorieuse guerre de libération nationale, comme dans toutes les autres révolutions, il y avaient des hommes qui, sur injonction de la Révolution, ont travaillé dans les rangs de l’Administration française, à l’instar de Salah Bouakouir », M. Ouyahia a affirmé que « la génération de la Révolution est tombée en martyre et s’est sacrifiée pour l’indépendance du pays et nous devons glorifier la Révolution algérienne et se garder de porter atteinte à cette noble génération ».

APS

Le Sénat américain confirme le juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême

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Le juge Brett Kavanaugh a été confirmé samedi à la Cour suprême des États-Unis, en dépit des accusations d’agression sexuelle qui pèsent contre lui. Cette nomination constitue une importante victoire pour Donald Trump.

Le Sénat américain a approuvé samedi la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême offrant à Donald Trump, après trois semaines de tourmente politique, une nouvelle victoire qui devrait satisfaire son électorat conservateur à un mois, jour pour jour, des élections parlementaires. « J’applaudis et je félicite le Sénat pour la confirmation de notre formidable candidat », a salué sur Twitter le président américain, qui a défendu bec et ongles Brett Kavanaugh. Donald Trump a ajouté qu’il signerait « plus tard aujourd’hui l’acte de nomination et il prêtera serment officiellement. Très palpitant ! ».

En votant à une très courte majorité (50-48), les sénateurs ont mis un terme à un processus de confirmation chaotique, marqué par des accusations d’agression sexuelle datant de plus de 30 ans contre le magistrat de 53 ans. Ces accusations ont accentué les clivages au sein de la société américaine et des milliers de personnes ont protesté dans le pays contre Brett Kavanaugh.

Des manifestations avant le vote. Samedi matin, un groupe de manifestants, en majorité des femmes, a brièvement occupé les escaliers du Capitole à Washington pour tenter une ultime fois de faire pression sur les élus. Ils scandaient notamment « Honte » et « Novembre arrive ». Et, dans l’hémicycle, le vote a été plusieurs fois interrompu par des cris de protestation.

Le Sénat, chargé de donner le feu vert pour les nominations à vie au sein du temple du droit américain, a suivi les lignes partisanes –les républicains votant pour et les démocrates contre– à l’exception d’un élu démocrate. La républicaine Lisa Murkowski, qui avait annoncé qu’elle voterait non, s’est finalement abstenue.

Les conservateurs en position de force pour des décennies. Le juge Kavanaugh va ainsi rejoindre la plus haute juridiction des États-Unis, qui vérifie la constitutionnalité des lois et arbitre les conflits les plus épineux de la société américaine (droit à l’avortement, peine de mort, encadrement des armes à feu, mariage homosexuel, protection de l’environnement…) L’arrivée de ce fervent défenseur des valeurs conservatrices place les juges progressistes –quatre sur neuf– en minorité pour potentiellement de nombreuses années.

C’est un revers pour les démocrates et défenseurs des droits civiques qui s’étaient mobilisés dès sa nomination en juillet pour tenter d’empêcher sa confirmation. Malgré leurs efforts, Brett Kavanaugh, un brillant magistrat formé à l’université de Yale, était en bonne voie pour être confirmé quand une femme l’a accusé mi-septembre d’une tentative de viol remontant à une soirée entre lycéens en 1982. Pour Donald Trump, cette nomination pourrait avoir un impact sur les « midterms », les élections parlementaires du 6 novembre, en poussant les électeurs conservateurs à le remercier dans les urnes et à lui offrir une majorité plus large au Congrès.

Source : Europe 1

Bouhadja accuse nommément Ahmed Ouyahia

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Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhedja, accuse directement le premier ministre et secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, d’être à l’origine de la situation qui prévaut actuellement à l’Assemblée.

« Mon affaire n’est pas avec les députés qui m’ont soutenu et ont voté pour moi. L’affaire est entre moi et Ahmed Ouyahia », nous déclare Saïd Bouhedja qui impute aussi la responsabilité de la situation actuelle aux chefs des partis de la majorité, dont le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbas. « Ahmed Ouyahia a donné instruction aux députés de son parti pour appuyer cette fronde. Cette dernière est venue de l’extérieur. Ces sont les chefs des partis qui sont derrière pour attaquer l’institution et provoquer une vacance politique et constitutionnelle. Ils veulent ainsi réaliser ce qu’a déclaré récemment l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet », accuse-t-il.

Toute en réitérant son refus de se soumettre « à ces injonctions malsaines », Saïd Bouhadja estime que « l’arrière-pensée de ceux qui ont lancé cette campagne est sournoise ». « Ahmed Ouyahia et les autres auraient pu m’appeler. Je suis ouvert au dialogue. Mais avec ce procédé, ils ne m’auront pas », lance-t-il, en réitérant son soutien au président Bouteflika.

Lors d’une conférence de presse animée, aujourd’hui, le premier ministre et patron du RND, rappelons-le, avait affirmé « que le blocage de l’APN est dû à un différend entre le président de l’institution et les députés ». Il invite ainsi, implicitement, Saïd Bouhadja à démissionner.

Source : elwatan.com

Nadia Murad, de l’esclavage des djihadistes au Nobel de la paix

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Goodwill Ambassador for the Dignity of Survivors of Human Trafficking of the United Nations Nadia Murad speaks during the federal congress of the German Green Party (Buendnis 90/Die Gruenen) at the Velodrom in Berlin, Germany on June 17, 2017. (Photo by Emmanuele Contini/NurPhoto via Getty Images)

À 25 ans, Nadia Murad a survécu aux pires heures traversées par son peuple, les Yazidis d’Irak, jusqu’à en devenir une porte-parole respectée et à décrocher le Nobel de la paix.

Nadia Murad et le médecin congolais Denis Mukwege, qui a également reçu cette récompense vendredi, oeuvrent à “mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre”, selon le comité Nobel.

Jeune fille au visage fin et pâle encadré par de longs cheveux bruns, Nadia Murad aurait pu couler des jours tranquilles dans son village de Kosho, près du bastion yazidi de Sinjar (nord irakien), une zone montagneuse coincée aux confins de l’Irak et de la Syrie.

Mais la percée fulgurante des jihadistes du groupe État islamique (EI) en 2014 en a décidé autrement.

Un jour d’août, sur des pick-up surmontés de leur drapeau noir, ils ont fait irruption, tué des hommes, transformé en enfants-soldats les plus jeunes et condamné des milliers de femmes aux travaux forcés et à l’esclavagisme sexuel.

Aujourd’hui encore, Nadia Murad comme son amie Lamia Haji Bachar, avec laquelle elle obtenait en 2016 le prix Sakharov du Parlement européen― n’a de cesse de répéter que plus de 3.000 Yazidies sont toujours portées disparues, probablement encore captives.

– Torture, viols, conversion forcée –

Les jihadistes ont voulu “prendre notre honneur, mais ils ont perdu leur honneur”, affirmait aux eurodéputés européens celle qui a été nommée “Ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains”.

Ce trafic, Nadia Murad l’a vécu dans sa chair. Conduite de force à Mossoul, la “capitale” irakienne du “califat” autoproclamé de l’EI reprise il y a plus d’un an―, son calvaire a duré durant de longs mois.

Torture, viols collectifs, vente puis multiples reventes sur les marchés aux esclaves des jihadistes, reniement forcé de sa religion: rien ne lui aura été épargné.

Car pour les combattants de l’EI et leur interprétation ultra-rigoriste de l’islam, les Yazidis sont des hérétiques.

Kurdophones, les fidèles de cette religion ésotérique ancestrale croient au Dieu unique et au “chef des anges”, représenté par un paon.

Comme des milliers d’autres Yazidies, Nadia Murad a donc été “mariée” de force à un jihadiste qui l’a battue, racontait-elle lors d’un poignant discours devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.

“Incapable d’endurer tant de viols et de violence”, selon ses propres mots, elle a pris la fuite, un projet qu’elle parvient à mettre à exécution grâce à l’aide d’une famille musulmane de Mossoul.

Avec de faux papiers d’identité, elle gagne le Kurdistan irakien, à quelques dizaines de km à l’est de Mossoul, où elle rejoint les cohortes de déplacés entassés dans des camps.

– “Le combat nous a rassemblés” –

Là, après avoir appris la mort de six de ses frères et de sa mère, elle prend contact avec une organisation d’aide aux Yazidis qui l’aide à retrouver sa soeur en Allemagne.

C’est dans ce pays, où elle vit toujours et dont elle loue régulièrement l’accueil des Yazidis, qu’elle s’éveille au militantisme et devient une porte-parole écoutée de son peuple, qui comptait 550.000 membres en Irak avant 2014. Aujourd’hui, près de 100.000 d’entre eux ont quitté le pays et d’autres sont déplacés au Kurdistan.

C’est depuis l’Allemagne qu’elle mène “le combat de (son) peuple”, selon ses mots: faire reconnaître les persécutions commises en 2014 comme un génocide.

Pour ça, les Yazidis ont une alliée de taille: Amal Clooney, l’avocate et militante des droits de l’Homme libano-britannique, qui a d’ailleurs préfacé le livre de Nadia Murad, “Pour que je sois la dernière”, paru en français en février.

Il y a un an exactement, après son appel, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est engagé à aider l’Irak à réunir des preuves des crimes.

Et le “combat” de Nadia Murad lui a aussi parfois réservé de bonnes surprises. Le 20 août, la jeune femme a annoncé sur Twitter ses fiançailles avec un autre militant de la cause yazidie, Abid Shamdeen.

“Le combat pour notre peuple nous a rassemblés et nous poursuivrons ce chemin ensemble”, écrivait-elle.

En dessous, une photo montrait le jeune homme, un bras sur les épaules de Nadia Murad, dont le visage toujours encadré par ses longs cheveux bruns était barré, cette fois, d’un grand sourire.

 

Source : huffpostmaghreb.com

Saïd Bouhadja : «Si la présidence était contre moi, elle m’aurait informé»

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ENTRETIEN. Said Bouhadja, président de l’APN.

 

La majorité parlementaire a décidé de geler les structures de l’APN pour exiger votre démission. Quel est votre commentaire ?

Les lois de la république me protègent, et ce n’est pas là une opinion personnelle. La destitution du président de l’APN n’obéit à aucun règlement juridique ou constitutionnel.

La majorité parlementaire aurait-elle pu agir, selon vous, sans l’aval de la présidence ?

C’est une action illégale réfléchie et menée dans un cadre strictement partisan. Ceux qui s’agitent pour demander mon départ ont agi en leur qualité de militants au sein des partis politiques et non comme des élus du peuple à la chambre basse. C’est un conflit qui relève des lois sur les partis politiques. En tant qu’élus ces derniers devaient se soumettre au règlement intérieur de l’APN et à la constitution. Ce complot a été monté en dehors du parlement par des cercles partisans connus.

Faites-vous allusion aux chefs des partis politiques majoritaires ?

Je préfère parler de cercles partisans.

Le Secrétaire général du FLN estime que le conflit est entre les députés et le président de l’APN ?

Maintenant qu’ils se sentent piégés, ils veulent croire qu’il s’agit d’un conflit interne au parlement, ce qui est faux, ces députés sont instruits par leurs partis. Les députés n’ont jamais soulevé un problème au bureau de l’APN. Je n’ai commis aucune faute ni politique ni matérielle. Je les mets au défis d’apporter une preuve de la mauvaise gestion.

Le ministre des Affaires étrangères s’est-il impliqué dans cette crise qui prend l’allure d’une affaire d’État ?

Si la présidence était contre moi, elle m’aurait informée et la question serait résolue tout simplement ; ce qui n’est pas le cas. Je répète qu’il s’agit d’une action illégale montée dans un cadre partisan.

 

Propos recueillis par Achira Mammeri

Source TSA