ALGER – Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a affirmé, samedi à Alger, qu’il n’y avait aucune crise dans les relations algéro-françaises » et que ces relations « étaient guidées par les intérêts des deux pays.
Lors d’une conférence de presse en marge d’un séminaire national des militantes du RND, M. Ouyahia a précisé qu’il « n’y a pas de crise dans les relations algéro-françaises, mais nous avons un principe qu’ils (les Français) connaissent, et c’est la réciprocité », a-t-il ajouté.
« La partie française a pris une décision concernant la surveillance du siège de l’ambassade (d’Algérie), et nous avons agis par la réciprocité, ils observent une certaine politique concernant la question des visas, et si cela continue, nous ferons prévaloir la réciprocité », a-t-il affirmé.
Étayant ses propos concernant l’absence d’une crise entre les deux pays, M. Ouayhia a rappelé la tenue, la semaine dernière, de la commission d’experts des deux pays, l’organisation d’une rencontre bilatérale au niveau des ministres fin octobre et la haute commission bilatérale, coprésidée par les deux premier-ministres, prévue en décembre prochain à Alger.
« Le climat est normal et les relations bilatérales n’ont jamais étaient des rapports de cadeaux. L’Algérie gère ses intérêts et la France également », a-t-il soutenu.
Pour ce qui est des déclarations de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, M. Ouyahia a estimé qu’il serait intéressant que les analystes algériens lisent son livre en entier, précisant que dans cet ouvrage, où l’auteur évoque « des stations de sa carrière diplomatique en Syrie, en Irak et en Afghanistan, il a consacré à l’Algérie 30 pages, qui ne sont ni plus ni moins, qu’un torrent de haine ».
Affirmant que « Bajolet a déversé son fiel », y compris au sujet de la question de changement de générations en Algérie, le SG du RND a déclaré qu' »il existe en France des parties qui veulent édifier des relations avec l’Algérie, mais aussi, des haineux qui veulent les détruire, et Bajolet en fait partie », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Ouyahia a indiqué que « dans la Glorieuse guerre de libération nationale, comme dans toutes les autres révolutions, il y avaient des hommes qui, sur injonction de la Révolution, ont travaillé dans les rangs de l’Administration française, à l’instar de Salah Bouakouir », M. Ouyahia a affirmé que « la génération de la Révolution est tombée en martyre et s’est sacrifiée pour l’indépendance du pays et nous devons glorifier la Révolution algérienne et se garder de porter atteinte à cette noble génération ».
APS