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dimanche 6 juillet 2025
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Tunisie : remue-ménage dans l’hémicycle

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La redistribution des cartes durant les vacances parlementaires a bouleversé les équilibres au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Au point qu’on se demande s’il y a encore une majorité pour adopter les textes prioritaires.

Les députés tunisiens s’apprêtent à changer de place dans l’hémicycle après la création d’un nouveau groupe parlementaire : la Coalition nationale. Les 47 élus qui la composent sont des transfuges de Nidaa Tounes, Machrou Tounes, l’Union patriotique libre (UPL) et Afek Tounes. Un jeu de chaises musicales qui risque de paralyser la première puissance institutionnelle du pays, qui exerce le pouvoir législatif et un contrôle sur le gouvernement.

L’émergence de la Coalition n’est certes pas la seule responsable de ce grand remue-ménage. La fin de l’alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha, en raison de leur désaccord sur le maintien ou non de Youssef Chahed, a également pesé dans la balance. La naissance de la Coalition nationale, cimentée autour du chef du gouvernement, a, il est vrai, indéniablement participé à semer le trouble entre les deux alliés. Mais une ­question de fond demeure : un éventuel remplaçant de Chahed sera-t-il en mesure d’obtenir une majorité au Parlement ?

https://www.jeuneafrique.com/mag/640369/politique/tunisie-remue-menage-dans-lhemicycle/

Des causes à effet

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Un peuple fainéant, un  peuple qui reste inactif dans les moments cruciaux, un peuple qui n’accepte aucun sacrifice, un peuple qui ne s’intéresse guère au développement de son pays, un peuple habitué à ne pas vivre du fruit de sa sueur, un peuple qui passe ses journées dans les mosquées,  un peuple qui passe les 5 prières de la journée en priorité et au détriment de son labeur, un peuple qui considère la prière comme une obligation et le travail comme une corvée,  un peuple qui pense beaucoup plus à la mort qu’à la vie; enfin un peuple mort qui a peur de la mort.

Qu’attendre de ce peuple ?

Tout effort pour le réveiller ou plutôt l’éveiller est voué à l’échec. La religion a abruti la société, l’école a abruti ses diplômés, car son socle c’est la religion.

Résultat des courses, les carottes sont cuites, il n’y a plus de peuple, mais plutôt un « GACHI ».

 

Ahmed Djenadi

 

L’obessession (Deuxième partie)

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Avril 80 ! Géniteur des mouvements dont les actions revendicatives sont légitimes pour certains, mais une véritable menace pour le panarabisme et l’islamo-Baathisme. Référence qui s’étalera au-delà de cette région éternelle dans sa rébellion notamment dans les contrées Aurassiennes.

L’urgence pour le pouvoir était de fabriquer un alliage fait d’arabisme et d’islamisme (l’arabo-islamisme), qui servirait de rempart à la revendication Amazigh. Pour le système, c’est faire usage avec une autre phraséologie « le berbérisme » était d’amener l’opinion publique avec des œillères préalablement confectionnées et nous taxer d’anti-musulmans et de proFrançais. Cela, nous renvoi à la fin des années 40 dont nous gardons en mémoire la crise berbériste (47/49) face à un Messalisme rampant où l’Algérie est toute définie avec son sort qui est scellé par ses propos… « Elle doit se tourner vers les pays du Proche-Orient, devenir une composante de la nation arabe. L’Algérie est un pays musulman, il faut promouvoir la religion musulmane. »

L’histoire décalquée par le pouvoir dans la haine, le mépris et l’arrogance nous conduira au printemps noir de 2001 (54 ans après nos aînés artisans de la revendication berbère) où la Kabylie payera au prix de la sueur, du sang et de la douleur, 127 de ses enfants seront sacrifiés mains et torse nus face aux balles des semeurs de la mort. Sans oublier le traumatisme et la mutilation de milliers de nos enfants.
L’oppression et la répression qui se sont abattues d’une façon démesurée et disproportionnée avait une seule signification sous forme d’un message, qui était de dire aux autres régions du pays : l’intérêt de rentrer la tête dans les épaules tels des hérissons et de retenir la leçon.

Un proverbe kabyle qui disait «Wwet-it ghef alim ad yettu timzin » Punis le pour la paille qu’il a consommée, il oubliera l’orge, le restant de sa vie. Matez la Kabylie et la paix régnera sur le reste du pays.

Épilogue :

Un pouvoir têtu et amnésique ne sait pas encore que :
-Interdire une manifestation, c’est radicaliser sa revendication.
-La réprimer et l’oppresser, c’est approuver sa légitimité et sa légalité.
-Désapprouver ce qui est juste c’est aller à contresens de l’histoire et de la
morale politico-historique.

Bihmane Belattaf

Une histoire féministe des Nanas-Beurs

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8ème Congrès international des recherches féministes

Université Paris Nanterre

 

Intervention de Souad Benani Schweizer du 29 août 2018

 Les années 1980 – Une histoire féministe des Nanas-Beurs

 

Sommaire :

I- Principes fondateurs de l’Association « Les Nanas-Beurs »

les principes politiques et féministes : Citoyenneté, intégration et égalité des droits.

II- Le féminisme porté par les femmes issues de l’immigration féministe universaliste, partie                     intégrante du mouvement français.

III- De l’intégration et de l’égalité des droits aux particularismes identitaires.

IV- Identité plurielle des Nanas-Beurs

V- Où en sont les luttes des femmes aujourd’hui en France et au Maghreb ?

VI- Conclusion

 

I- Principes fondateurs de l’Association « Les Nanas-Beurs »- les principes politiques et féministes :

Citoyenneté, intégration et égalité des droits. 

Dans les années 1980, la France a vu sortir de son ventre, longtemps en gestation, une multitude d’enfants métissés, hybrides, garçons et filles, porteurs d’une francité nouvelle, tirant ses origines des deux rives de la méditerranée.

Fatima, Zohra, Ali, Mohamed, Djamel, Nadia sont nés sur le sol de l’hexagone, ayant biberonné aux mamelles de la langue de Racine et de Voltaire. En 1981, avec l’élection de François Miterrand, le Président, va délivrer un acte de naissance symbolique aux immigrés et à leurs enfants, le pouvoir s’organiser et se constituer en Association loi 1901.

Dans la mouvance de toutes les luttes contre les discriminations et le racisme s’est initié la marche des Beurs, et avec elle, la constitution de nombreuses associations des jeunes de quartier, dont les Nanas-Beurs. Ces fondatrices des Nana-Beurs étaient des jeunes femmes féministes, issues de l’immigration maghrébine.

L’affaire pour ces jeunes femmes était de constituer, construire, bâtir un mouvement féministe : lutte de classes. Ce ne fut pas chose facile pour nous, elles et moi comprise, que d’affronter centimètre par centimètre, les différents fronts d’opposition qui s’ouvraient sur le terrain à la fois inconnu, et paradoxalement déjà emprunts de vieux schémas éculés de la gauche.

Comment résonnait donc le vocable « féminisme » aux oreilles de jeunes militants, certes enthousiastes, mais qui n’appréhendaient le monde que dans un rapport globalisant sans aucune différenciation du genre ?

Émancipation des femmes, libération des femmes, un épiphénomène à régler lors de l’émancipation de tout le prolétariat. Cela ne pouvait s’articuler que sur le 2ème axe, après celui de la victoire supposée du « grand soir » (sous-entendu la victoire du prolétariat).

Cette utopie, nous nous sommes attelées à la vaincre. Tout en restant convaincues qu’il fallait se mobiliser contre toutes les inégalités à l’encontre des travailleurs (dont les femmes sont encore les sous-prolétaires), il était urgent, voire prioritaire de porter les valeurs du féminisme intrinsèquement, et au coeur même de ces luttes. 

II- Le féminisme porté par les femmes issues de l’immigration féministe universaliste, partie intégrante du mouvement français.

 Cependant, dans l’immigration, les luttes à mener selon le contexte de l’époque devaient se faire ensemble avec des objectifs à court et moyen terme, se fondre principalement dans la lutte des classes, celle des immigrés et du prolétariat en général. (Intégration et égalité des droits). Les jeunes femmes elles-mêmes menaient cette lutte en tant que porte-parole d’un large mouvement et étrangement la dimension de la revendication des droits spécifiques des femmes semblaient plutôt réducteurs, et les ramenaient encore à un risque et spécificité plutôt discriminatoire, et genrée, alors qu’elles n’avaient que le souci de se battre au même titre et à armes égales avec les hommes, faisant abstraction de l’analyse des dégâts du patriarcat.

Les années passant, avec le développement des idées contre le racisme, l’antisémitisme et pour l’égalité des droits entre français et immigrés, à la faveur aussi des luttes du mouvement féministe qui était à son apogée.

On vit paradoxalement à ce moment-là un renversement des idées qui allaient à l’encontre de l’émancipation des femmes dans l’esprit de certaines associations mixtes de jeunes immigrés.

Les luttes féministes en France deviennent subitement une spécificité locale, hexagonale, celle des pays riches et de femmes prospères qui « avaient déjà tout » et se complaisaient dans le processus d’obtenir encore davantage d’acquis, alors que les femmes pauvres se désintéressaient totalement de ce problème : être par exemple mal-logé, mal nourri, mal payé, et ne se permettait en aucun cas de s’intéresser au processus des besoins des femmes en termes de libération. La libération des femmes se traduisait par une assimilation aux vœux supplémentaires de la bourgeoisie.

Le féminisme était donc à rejeter en bloc, sans analyse, un processus restreint des luttes de classes, réduisant hommes et femmes au même stade d’oppression, sans la valeur ajoutée du patriarcat, qui rendait les femmes comme transparentes, oubliant la double journée de travail, la charge mentale dans la famille, le travail sous-payé, etc. 

III- De l’intégration et de l’égalité des droits aux particularismes identitaires.

Comment dès lors faire porter la voix des femmes issues de l’immigration maghrébine en défendant leurs droits spécifiques et fondamentaux ? Comment faire reconnaître l’oppression spécifique des femmes en tant que genre, avec en supplément la spécificité particulière des discriminations faites aux femmes immigrées.

C’était là la belle gageuse des Nana-Beurs, qui s’attachaient à élargir le champ des luttes historiques des femmes françaises contre les différentes lois (notamment les lois Pasqua, instaurant la restriction du regroupement familial…) et aussi des discriminations telles que les violences faites aux femmes, les mariages forcés, les grossesses non désirées, les problèmes de l’avortement, la contraception, les problèmes de papiers, etc.

Des permanences furent créées à Boulogne au local des Nanas-Beurs. Un journal mensuel vit le jour sur l’état de nos luttes… Conférences, meetings, manifestations faisaient partie intrinsèque du programme des Nanas-Beurs.

Les revendications des Nana-Beurs faisaient partie tout naturellement de l’ensemble des luttes du mouvement féministe français et on tirait son identité et son historicité. 

IV- Identité plurielle des Nanas-Beurs 

Oui, les Nanas-Beurs ont pu à la fois se différencier et se fondre dans le mouvement féministe d’ensemble et c’est ce qui a constitué leur richesse et leur épanouissement. Elles ont levé les tabous, relevé les défis, osé haut et fort se réclamer de la laïcité, s’aventurer sur les terres interdites en proclamant leur indépendance, et le droit à l’union libre.

Les Nanas-Beurs, c’était aussi

– la jonction avec le mouvement des femmes en Algérie, au Maroc, en Tunisie.,

– Réclamer la révision des codes de la famille, la séparation des pouvoirs entre l’État et la

Mosquée

– et enfin, se déterminer par rapport au droit et à la liberté de pensée.

– Nous étions encore loin des manifestations qui verseront à cause du terrorisme à l’islamophobie.

Et pourtant nous étions extrêmement vigilantes sur ce point, eu égard aux pratiques du FIS, Front

Islamique du Salut en Algérie, qui imposait déjà une politique totalitaire et répressive à l’égard des femmes. Le FIS prônait déjà le retour à la Charria envoilant dans tout le sens du terme toutes les velléités d’émancipation d’égalité des femmes. La violence était soit déclarée soit latente, mais elle était au secours des règles édictées par le fondamentalisme musulman : autoritarisme des pères et des frères, pression contre le travail des femmes…

Nous dûmes combatte ces tendances radicales de l’Islam en traduisant nos idéaux par les actes qui aidaient les femmes algériennes militantes à obtenir le droit à l’asile politique, à la régularisation des femmes sans papiers, cachées en France et dont la tête était mise à prix par le FIS.

Je vous rappelle les assassinats nombreux de jeunes femmes algériennes telles que notre amie Nabila, architecte à Alger et dirigeante d’une association de femmes.

Nous avons rappelé à travers la presse et tous les médias à ce moment-là tout notre attachement à la laïcité, aux droits civiques, à l’abrogation des codes de la famille et à toutes les politiques qui statuaient par le pouvoir patriarcal et la loi islamique sur l’infériorité juridique des femmes et sur la constance du sujet femme comme étant de façon immuable soumis pour toujours à l’autorité masculine.

Le monde arabe nous semblait se précipiter vers le monde de la sainte ignorance, détruisant toutes les politiques conquises de haute lutte par l’ensemble des militants et des militants contre les dictatures en place.

C’est ainsi qu’on vit la fortification de la place tenue par les islamistes, les Wahabites, et d’autres Mollahs. Les identités diverses et variées du Maghreb à l’ensemble du Monde arabe devinrent monolithique effaçant origine et traditions de chaque peuple (Berbères, Kabyles, Nomades…) pour que l’Islam puisse être appelé à régner de façon définitive dans une Oumma, un idéal totalement utopique et en contradiction avec l’évolution de toutes les sociétés modernes.

La mondialisation, le règne de l’économie libérale, la présence indispensable des femmes, même si elles sont exploitées, conduisent les femmes bon gré mal gré à participer par leur travail à la vie économique et sociale.

V- Où en sont les luttes des femmes aujourd’hui en France et au Maghreb ?

 Il n’est point besoin aujourd’hui de souligner dans notre analyse et à l’observation même à l’oeil nu que les revendications des Beurs et des femmes issues de l’immigration ne portent plus seulement sur l’intégration et la citoyenneté. Des droits nombreux ont été acquis notamment par la scolarisation, la formation professionnelle ou universitaire d’une grande part des jeunes leurs et la réussite parfois spectaculaire d’un grand nombre de jeunes filles.

Ce qu’on peut retenir, c’est une autre forme de citoyenneté qui se dessine, particulière, c’est-à-dire identitaire. L’équilibre mondial, les guerres successives, de l’Irak à l’Afghanistan, ont créé un repli et une pulsion à la fois de rejet contre l’impérialisme américain et qui les amène à se lover dans les bras grands ouverts de l’identité et de l’unité musulmane utopique. Un courant nourrissant l’autre et qui n’aura d’issues que pas la constitution de démocraties et de la représentation des droits des peuples. C’est à cette lumière que nous pouvons comprendre la légitimation du port du voile, car les femmes qui le portent, tout en étant conscientes de leurs droits, surtout en France, veulent se démarquer des folies guerrières et de l’exploitation de leur propre peuple. Nous ne sommes évidemment pas d’accord, ni sur le repli identitaire ni sur les marques supplémentaires de l’oppression par le port du voile. Il faut continuer en France à se battre aux côtés des femmes françaises d’origine maghrébine, en favorisant toujours le débat sur la laïcité, la démocratie et l’égalité entre hommes et femmes. Il faut se tenir loin des débats creux et stériles sur les libertés individuelles et le libre choix de voiler ou non son corps. Ces différenciations nous éloignent des droits des femmes, de l’universalisme du féminisme. Ainsi, la porte sera fermée à l’implantation de l’Islamisme radical qui, poussé à son paroxysme, conduit certaines jeunes femmes au Jihad.

VI- Conclusion

 Fort heureusement, que ce soit en Tunisie (abrogation par exemple de la loi islamique sur l’héritage), au Maroc et en Algérie (contre toutes les violences, notamment les viols en réunion, l’attaque des jeunes femmes dans les transports en commun) les féministes dans le monde arabe comme en France se mobilisent pour l’instauration de nouvelles lois, par exemple contre le harcèlement moral et sexuel au travail, dans la rue et dans la maison. « Balance ton Porc », « Balance ton Hadj » devant l’inadmissible, les femmes maghrébines dénoncent et poursuivent en justice les violeurs en rendant visible à la conscience de chacun les discriminations qui leur sont faites.

Ainsi est venu le mouvement du 20 février au Maroc, le MALI, pour la reconnaissance des droits LGBT, chose nouvelle portée à voix haute, au sein même de la société. Pour conclure, il n’y a pas de féminisme spécifique, il n’y a qu’un seul féminisme universel ! Les luttes des femmes ont toujours un tronc commun et comme chaque branche d’un arbre, elles portent leurs fruits. La diversité des luttes des femmes, partout dans le monde, constitue le capital de leur unité.

La question des femmes se pose désormais comme un fleuve de plus en plus en crue dans le Maghreb où la terre semblait asséchée depuis quelques siècles déjà, bâillonnement des voix appelant aux droits des femmes, celles des muezzins étant plus amples et fortes de son écho à essence identitaire.

Alors en faisant résonner le timbre de l’égalité, le makhzen se dédouane en réformant à peu de frais ici où là le code de la famille * (introduction du droit au divorce, limitation de la polygamie et quelques autres points encore).

L’essentiel étant fondamentalement conservé sur la suprématie de l’être masculin qui s’arroge par la volonté divine, disons-le, les pleins pouvoirs.

Et cela ne concerne pas que l’héritage ou le témoignage juridictionnel.

Dans le cerveau de chaque femme, la société imprime de façon indélébile la légitimité « naturelle  » du pouvoir de l’homme.

Hélas, il suffit juste de naître avec un zizi, pour que le monde s’accorde sans effort à vous livrer le total des privilèges.

Tout le monde est pris dans les rets du filet. Les femmes comme les hommes eux-mêmes.

La posture existentielle attribuée aux hommes indique constamment une surdétermination de soi. « Être à la hauteur de tout « .Faire face, montrer comme on est sûr de soi .Une opinion dont l’apparence doit sembler la seule raisonnable et par conséquence juste et bien fondée. Ce statut doit être en permanence défendu et en action, le pouvoir de toute la société masculine est en jeu. Gare à celui qui se laisse attendrir par son affect et ses sentiments .On ne naît pas homme on le devient.

C’est toute la société qui maintient, tricote, entretient le refoulé.  Libido bridée, inconscient saturé, par tant d’efforts de refoulement. Comment alors ne pas comprendre cette injonction à imposer le port du voile aux femmes. « Cachez-moi ces yeux que je ne saurais voir ! »

Cette analyse doit nous révéler un autre volet des choses. Il ne s’agit pas simplement du simple et furieux processus de l’oppression des femmes, mais d’une constante volonté de  » il faut que je demeure toujours debout, par ce qu’on attend de moi « d’être un homme ».

Une des principales règles de l’honneur, si chère aux hommes orientaux, est avant tout de se protéger, de baliser le chemin .Pour ce faire depuis des siècles on s’ingénie à enfermer les femmes, à les clôturer. Et le voile imposé aujourd’hui aux femmes est une protection supplémentaire pour sauvegarder honneur et vertu des hommes.

Ne nous étonnons donc pas que l’on viole tranquillement une toute jeune fille dans un bus à Casablanca ou que l’on encercle en foule compacte une autre à Tanger, son jean étant joliment porté à leurs yeux.

Il n’y a plus de harem, le harem moderne sera le voile. L’économie de marché, au Maghreb comme ailleurs, nécessite le travail même sous-payé des femmes. Alors soit, les portes n’enferment plus les femmes dans leur demeure, on n’en a plus les moyens et on ne peut plus les entretenir, une mixité surveillée, contrôlée, comme dans un pénitencier, règne dans les rues du Maghreb et d’Orient.

L’enjeu est majeur .La surdétermination du moi masculin ne peut se maintenir et se transmettre que si cet ordre règne pour et avant tout garantir la protection du sujet masculin. Et c’est précisément cette protection en faveur de l’homme que l’on peut signifier le Pouvoir du masculin.

Le pouvoir patriarcal s’est nourri depuis des siècles de la façon dont les hommes ont appris à se protéger, et l’aliénation et l’oppression des femmes sont dues à cette surprotection que les femmes non autorisées.

QUE FAIRE ALORS ?

Les années de luttes féministes ont mis en avant, et à juste titre, l’égalité des droits. Mais est-ce suffisant aujourd’hui ? Cette mesure de la valeur de l égalité est elle toujours aussi pertinente et adéquate dans l’appropriation de la conquête des droits ?

Il me semble judicieux de se tourner plus attentivement sur le sujet que constitue chacune d’entre nous.

Je n’ai certainement pas envie d’être dans la situation similaire de celle des hommes. L’égalité nécessite une remise à plat de tous les fondements sociaux et politiques.

SE BATTRE ET TOUJOURS S’AFFIRMER

Je réclame en mon nom et pour moi, l’épanouissement du sujet. Je voudrais pour moi, comme pour toutes les autres, l’irruption de la richesse de nos potentiels et de notre intelligence. Ce n’est pas une égalité formelle que les États même les plus rétrogrades peuvent concéder sans grande révolution et surtout sans risques de basculement de pouvoir. (Le droit de vote des femmes au Maghreb n’a pas réellement amélioré la situation juridique des femmes alors même que l’accès aux droits civiques est chose indubitablement nécessaire, en d’autres termes, un droit toujours nécessaire, mais non suffisant.

En conclusion j’ose avancer que l’origine ainsi que la perpétuité de l’oppression des femmes ne vient pas du fait de leur mise à couvert au logis, de la conception admise communément de leur fragilité, de leur prétendu déficit de forces physiques et morales, de leur peu de raison. Mais bien plus et avant tout, elles sont les gardiennes du temple masculin.

Souad Benani

 

Souad Benani, Auteure de :

« Les femmes dans l’Islam », Éditions La Brèche, sous le pseudonyme Yasmin Nawal

Articles dans les revues du CNRS

Thèse doctorat sur « Le féminisme dans le monde arabe – Femelles, Houris

Sofiane Djilali :  » Les rares apparitions de Bouteflika sont un calvaire pour lui et pour ses concitoyens »

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Le parti de Sofiane Djilali, Jil Jadid, décrit un pays mis en danger par «un pouvoir fébrile et aux abois».

Le conseil national de Jil Jadid, présidé par Sofiane Djilali, exprime son inquiétude face aux symptômes de «la dégradation avancée des institutions de la République». Réuni hier en session ordinaire, le conseil national de cette formation politique, qui œuvre pour un changement politique radical, estime que la multiplication des cafouillages au sommet de l’Etat et les couacs que connaissent certaines institutions sont un signe d’une fin de règne douloureuse.

«Alors que les pouvoirs présidentiels ont été confisqués par l’entourage du président de la République, voilà que l’Assemblée populaire nationale est atteinte par les répliques de cette grave rupture constitutionnelle, prémisses probables de prochaines secousses à d’autres niveaux», souligne le conseil national de Jil Jadid qui insiste sur «la confusion qui règne au sommet de l’Etat». Les manœuvres politiciennes des partis et le désordre général qui s’installe dans la durée sont, pour ce parti, «la manifestation d’une fin de règne chaotique».

«Les partenaires étrangers sont eux-mêmes surpris et choqués par l’absence de compassion et de sens de la dignité face à l’instrumentalisation d’un homme, dont les quelques rares apparitions publiques sont à l’évidence un calvaire pour lui et pour ses concitoyens», soutient ce parti qui se dit convaincu que l’entêtement à maintenir cet homme à la tête de l’Etat relève tout simplement de troubles de la raison.

«Même les Etats qui ont soutenu directement le régime de Bouteflika prennent leurs distances, comprenant que l’obsession du 5e mandat mènera non seulement l’Algérie mais aussi toute la région vers un dangereux chaos, y compris pour la rive nord de la Méditerranée», affirme le CN de Jil Jadid, qui dénonce l’emploi par le pouvoir de «la force brutale pour réprimer toute contestation qui par ailleurs prend de l’ampleur».

«A plusieurs reprises, les militants de Mouwatana ont été réprimés sans aucune mansuétude dans un quasi-silence complice de la classe politique», relève ce parti, qui fait partie du mouvement contestataire Mouwatana opposé au 5e mandat. Le parti de Sofiane Djilali évoque l’incertitude qui gagne les Algériens. «En dehors des prédateurs en action, aucun investissement, ni national ni international, ne vient nourrir l’économie.

La planche à billets n’a pas encore produit tous ses méfaits, mais la fuite des capitaux et l’affaissement de la confiance nous promettent une inflation et un chômage à deux chiffres dans un proche avenir», souligne-t-il, considérant que «la fébrilité qui s’est emparée du pouvoir démontre, s’il en est encore besoin, qu’il est aux abois et que la panique qui s’empare de lui le pousse à la déraison».

Ainsi, le parti de Sofiane Djilali lance un appel «à tous les Algériens pour dépasser leurs clivages et se réunir autour d’objectifs partagés par tous : aider le pouvoir à s’en aller, pour enfin construire l’Etat de droit dont les fondements font l’unanimité». Jil Jadid, qui s’inscrit dans la rupture totale avec le régime actuel, espère pouvoir créer un «front populaire» pour «une refondation du système politique».

 

Mokrane Aït Ouarabi

Source : El Watan

Ali Haddad : Est-ce le début de la fin d’un homme devenu encombrant ?

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Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad qui bombait le torse il y a quelques mois seulement en se croyant intouchable, affiche présentement profil bas.

L’université d’été de son organisation qui vient de s’achever à El Oued presque sans bruits a donné justement lieu à des chuchotements. Beaucoup d’observateurs pensent que c’est le début de la fin pour ce puissant homme d’affaire qui a prospéré grâce aux marchés publics de l’Etat dont il a été arrosé généreusement.

Les temps semblent avoir changé. Le cinquième mandat qui passe déjà difficilement  au sein de l’opinion devrait justifier le ravalement de la façade du régime en se débarrassant de certains visages pas trop amènes.

Et Ali Haddad figure au peloton de tête de ces personnalités qui n’ont pas bonne presse et qui dans l’esprit de beaucoup d’algériens incarnent la mauvaise gestion et les passe droits. Il y a en tout cas des faits qui rendent plausible l’hypothèse du lâchage du patron de l’ETRHB.

Des sources bien informés confient que des instructions auraient été donnés aux différentes administrations de fermer les vannes des marchés publics à cet homme d’affaire et aux banques de ne pas lui accorder des crédits.

Disgrâce

Signe du début de sa descente aux enfers, Haddad a organisé l’université d’été du FCE pratiquement seul ; sans aucun officiel. Même le wali d’El Oued a zappé ce rendez-vous qui se déroulait  pourtant dans ses murs. Quant aux ministres qui, jadis, faisaient la queue pour serrer la main à ce personnage «décideur», ils ont tout simplement boycotté le rendez-vous.

C’est incontestablement une preuve que l’étoile de Ali Haddad a pâli et qu’il est de moins en moins fréquentable. Même la couverture médiatique de cette université d’été du FCE a été quelconque tant les travaux étaient sans relief.

Par contre les journalistes n’ont pas hésité à lui poser la question sur ses relations avec «Kamel El Bouchi»  du fait que ce dernier avait participé à des activités du FCE. Autre preuve qui laisse supposer que Ali Haddad amorce sa chute : Sa demande déposée auprès du ministère du travail pour transformer le FCE en un syndicat des patrons, n’a reçu aucune réponse depuis dix mois.

Flairant sans doute le coup fourré, le patron de l’ETRHB a déclaré que son organisation va accepter le verdict des autorités quelque soit sa nature. Il est vrai que Ali Haddad, qui a bénéficié juqu’à l’overdose des marchés publics, ne pourra plus oser mordre la main qui lui donnait sans retenue.

Il va sans dire que l’annulation par le président de la république de la transaction portant sur le rachat par son groupe de l’entreprise algéro-espagnole d’engrais et de fertilisants, Fertial, est aussi un indice qui ne trompe pas sur la volonté des hautes autorités de mettre fin à une forme d’oligarchie insatiable et qui commence à devenir préoccupante. Ali Haddad qui était au faîte de son pouvoir va-t-il être mis sur la touche ? Tout porte à le croire.

Par Amel Benabi
Source : algerie1.com

Des milliers d’enseignants ont manifesté leur colère dans une marche, ce dimanche, à Rabat

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PROTESTATION – Ils ont célébré la Journée internationale de l’enseignant (5 octobre) par une marche. Répondant à l’appel lancé par la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), les enseignants se sont retrouvés, ce dimanche 7 octobre, à Rabat pour faire entendre leurs revendications.

Près de 3000 participants venus de différentes régions du Maroc ont marché jusqu’au pour dénoncer des conditions de travail qualifiées de “lamentables”.  “La marche a été organisée contre la situation de l’enseignement au Maroc et les conditions de ceux qui exercent dans le secteur marquées par des politiques d’austérité et des dialogues frelatés”, déclare au HuffPost Maroc le Secrétaire général national de la FNE, Abderrazak Idrissi.

Les manifestants ont entamé leur marche à 10 h, devant le ministère de l’Education nationale avant de se diriger vers Bab Rouah, puis l’avenue Mohammed V pour finir leur marche, vers 13h, devant le Parlement.

“Nous voulons sauver ce qui reste de la gratuité de l’enseignement au Maroc. Nous sommes à la limite des lignes rouges et nous craignons qu’elles soient franchies”, affirme Abderrazak Idrissi qui se dit opposé à la vision stratégique de la réforme 2015-2030.

Cette vision, qui considère notamment l’enseignement privé comme partenaire de l’enseignement public dans la généralisation et la réalisation de l’équité, a eu pour conséquence, pour ce responsable syndical, de “mener à la dégradation de l’enseignement public”. Pour lui, “le ministère encourage les partenariats publics-privés au moment où le privé doit participer au financement du pays”. Le syndicaliste estime que les établissements scolaires privés profitent simplement “de plusieurs avantages comme des baisses de taxe”. Et de soutenir que “le ministère contribue à la marchandisation de l’éducation et de l’enseignement où les élèves et les familles sont des clients qui paient et les enseignants, des salariés mal payés”.

Pour le secrétaire général de la FNE, le principe de l’équité doit être placé au coeur de la politique de l’enseignement et estime, à juste titre, que l’idéal serait d’unifier l’enseignement dans le pays. Le ministère devrait mettre en place un seul et même enseignement public ouvert à tous les enfants dans tous les niveaux scolaire où “le fils du pauvre et le fils du ministre pourront étudier ensemble”.

La fédération exige ainsi le retrait de la loi cadre 17/51 sur le système de l’éducation et de formation et la loi du personnel des académies, en restructurant les conseils d’administration des académies régionales et le Conseil supérieur de l’éducation et la formation et de la recherche scientifique, indique-t-elle dans un communiqué.

A leur liste de revendications, les manifestants ont, par ailleurs, appelé à la titularisation et à l’intégration dans l’enseignement public des 55.000 enseignants contractuels pour leur garantir un travail stable et constant. Selon Idrissi, le système du contrat de travail a entraîné “le limogeage de plusieurs enseignants par les administrations provinciales sans raison valable”.

“Nous avons déjà déposé notre dossier revendicatif au ministère en mars dernier et nous espérons qu’elles feront l’objet d’une suite. En attendant, nous continuerons de manifester et d’unir nos forces”, promet-il.

 

Source : huffpostmaghreb.com

Le coût des accès à la grande mosquée estimé à 6 milliards de dinars

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Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a annoncé, dimanche à Alger, que le coût global de réalisation des 10 accès à la Grande mosquée d’Alger et des travaux publics annexés a été estimé à 6 milliards de dinars (600 milliards de centimes).

Dans une déclaration à l’APS, en marge d’une visite d’inspection à la mosquée, en compagnie du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar et du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, M. Zaalane a affirmé que ces accès “sont indispensables pour la gestion des flux, après l’ouverture de la mosquée et sa fréquentation par les fidèles et les visiteurs”.

Outre ces 10 accès, 3 tunnels et 3 murs de soutènement ont également été réalisés, en plus d’une ceinture bordant la mosquée et favorisant l’accès des fidèles et des visiteurs à pied ou à bord des véhicules.

 

Source : huffpostmaghreb.com

Ould Kaddour : « Le recrutement par piston à Sonatrach, C’est normal, çà existe partout »

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Le président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kadour a étonné les journalistes ce matin en ayant une réponse pour le moins bizarre de la part d’un responsable de sa trempe.

En effet interrogé sur les déclarations faites par l’un de ses conseillers à la communication à la télévision, Zine Ameur, également journaliste sportif à la chaîne III, qui avait révélé avoir obtenu son poste grâce à un coup de pouce d’un proche (maaârifa), Ould Kadour a eu cette réponse : « C’est quelque chose de normal cela existe dans toutes les entreprises».

 Il s’est également interrogé sur le message que voulait faire passer son prédécesseur, Abdelmadjid Attar qui avait lui aussi évoqué le recours au «piston» au sein de Sonatrach. «Quel message cette personne veut faire passer ?». Et de lâcher : «Ce sont des histoires de couloirs !» nous devrions nous focaliser sur des choses fondamentales qui amène une plus-valu à la Société ». 

Le PDG de Sonatrach a tout de même reconnu qu’il y a une mauvaise gestion des ressources humaines au sein du groupe public qui souffre aussi, d’après lui, de «népotisme, de marginalisation et même de hogra».

Ould Kadour à fait ces déclarations lors de la conférence de presse  animée aujourd’hui, dimanche en marge de la signature deux accords avec Total portant sur l’exploration du gaz et la gestion d’un futur complexe de plastique.

Source : algerie1.com

 

 

 

Londres : Une oeuvre de plus d’un million d’euros s’autodétruit en pleine vente aux enchères

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CULTURE – Une toile de l’artiste britannique Banksy s’est partiellement auto-détruite vendredi soir devant un public médusé juste après avoir été vendue aux enchères pour plus d’un million d’euros chez Sotheby’s à Londres.

Le marteau venait à peine de signaler la fin des enchères quand l’oeuvre, une reproduction en peinture acrylique et aérosol de l’une des plus célèbres images de Banksy, “Girl with Balloon”, montrant une petite fille laissant s’envoler un ballon rouge en forme de coeur, s’est auto-détruite, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous:

Accrochée sur l’un des murs de la salle de vente, la peinture a été partiellement découpée en fines lamelles par une broyeuse à papier dissimulée dans un épais cadre doré, selon Sotheby’s. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent le public réagir avec stupéfaction et amusement, immortalisant l’instant en mitraillant de photos la toile déchiquetée, tandis que deux employés de la maison d’enchères s’en approchent pour l’emporter.

L’oeuvre avait été vendue 1,042 million de livres (1,185 million d’euros), un montant du niveau du record de l’artiste, réalisé lors d’une vente aux enchères en 2008, précise Sotheby’s.

 

Sources : huffpostmaghreb.com et euronews