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vendredi 26 juillet 2024
DébatsUne histoire féministe des Nanas-Beurs

Une histoire féministe des Nanas-Beurs

8ème Congrès international des recherches féministes

Université Paris Nanterre

 

Intervention de Souad Benani Schweizer du 29 août 2018

 Les années 1980 – Une histoire féministe des Nanas-Beurs

 

Sommaire :

I- Principes fondateurs de l’Association « Les Nanas-Beurs »

les principes politiques et féministes : Citoyenneté, intégration et égalité des droits.

II- Le féminisme porté par les femmes issues de l’immigration féministe universaliste, partie                     intégrante du mouvement français.

III- De l’intégration et de l’égalité des droits aux particularismes identitaires.

IV- Identité plurielle des Nanas-Beurs

V- Où en sont les luttes des femmes aujourd’hui en France et au Maghreb ?

VI- Conclusion

 

I- Principes fondateurs de l’Association « Les Nanas-Beurs »- les principes politiques et féministes :

Citoyenneté, intégration et égalité des droits. 

Dans les années 1980, la France a vu sortir de son ventre, longtemps en gestation, une multitude d’enfants métissés, hybrides, garçons et filles, porteurs d’une francité nouvelle, tirant ses origines des deux rives de la méditerranée.

Fatima, Zohra, Ali, Mohamed, Djamel, Nadia sont nés sur le sol de l’hexagone, ayant biberonné aux mamelles de la langue de Racine et de Voltaire. En 1981, avec l’élection de François Miterrand, le Président, va délivrer un acte de naissance symbolique aux immigrés et à leurs enfants, le pouvoir s’organiser et se constituer en Association loi 1901.

Dans la mouvance de toutes les luttes contre les discriminations et le racisme s’est initié la marche des Beurs, et avec elle, la constitution de nombreuses associations des jeunes de quartier, dont les Nanas-Beurs. Ces fondatrices des Nana-Beurs étaient des jeunes femmes féministes, issues de l’immigration maghrébine.

L’affaire pour ces jeunes femmes était de constituer, construire, bâtir un mouvement féministe : lutte de classes. Ce ne fut pas chose facile pour nous, elles et moi comprise, que d’affronter centimètre par centimètre, les différents fronts d’opposition qui s’ouvraient sur le terrain à la fois inconnu, et paradoxalement déjà emprunts de vieux schémas éculés de la gauche.

Comment résonnait donc le vocable « féminisme » aux oreilles de jeunes militants, certes enthousiastes, mais qui n’appréhendaient le monde que dans un rapport globalisant sans aucune différenciation du genre ?

Émancipation des femmes, libération des femmes, un épiphénomène à régler lors de l’émancipation de tout le prolétariat. Cela ne pouvait s’articuler que sur le 2ème axe, après celui de la victoire supposée du « grand soir » (sous-entendu la victoire du prolétariat).

Cette utopie, nous nous sommes attelées à la vaincre. Tout en restant convaincues qu’il fallait se mobiliser contre toutes les inégalités à l’encontre des travailleurs (dont les femmes sont encore les sous-prolétaires), il était urgent, voire prioritaire de porter les valeurs du féminisme intrinsèquement, et au coeur même de ces luttes. 

II- Le féminisme porté par les femmes issues de l’immigration féministe universaliste, partie intégrante du mouvement français.

 Cependant, dans l’immigration, les luttes à mener selon le contexte de l’époque devaient se faire ensemble avec des objectifs à court et moyen terme, se fondre principalement dans la lutte des classes, celle des immigrés et du prolétariat en général. (Intégration et égalité des droits). Les jeunes femmes elles-mêmes menaient cette lutte en tant que porte-parole d’un large mouvement et étrangement la dimension de la revendication des droits spécifiques des femmes semblaient plutôt réducteurs, et les ramenaient encore à un risque et spécificité plutôt discriminatoire, et genrée, alors qu’elles n’avaient que le souci de se battre au même titre et à armes égales avec les hommes, faisant abstraction de l’analyse des dégâts du patriarcat.

Les années passant, avec le développement des idées contre le racisme, l’antisémitisme et pour l’égalité des droits entre français et immigrés, à la faveur aussi des luttes du mouvement féministe qui était à son apogée.

On vit paradoxalement à ce moment-là un renversement des idées qui allaient à l’encontre de l’émancipation des femmes dans l’esprit de certaines associations mixtes de jeunes immigrés.

Les luttes féministes en France deviennent subitement une spécificité locale, hexagonale, celle des pays riches et de femmes prospères qui « avaient déjà tout » et se complaisaient dans le processus d’obtenir encore davantage d’acquis, alors que les femmes pauvres se désintéressaient totalement de ce problème : être par exemple mal-logé, mal nourri, mal payé, et ne se permettait en aucun cas de s’intéresser au processus des besoins des femmes en termes de libération. La libération des femmes se traduisait par une assimilation aux vœux supplémentaires de la bourgeoisie.

Le féminisme était donc à rejeter en bloc, sans analyse, un processus restreint des luttes de classes, réduisant hommes et femmes au même stade d’oppression, sans la valeur ajoutée du patriarcat, qui rendait les femmes comme transparentes, oubliant la double journée de travail, la charge mentale dans la famille, le travail sous-payé, etc. 

III- De l’intégration et de l’égalité des droits aux particularismes identitaires.

Comment dès lors faire porter la voix des femmes issues de l’immigration maghrébine en défendant leurs droits spécifiques et fondamentaux ? Comment faire reconnaître l’oppression spécifique des femmes en tant que genre, avec en supplément la spécificité particulière des discriminations faites aux femmes immigrées.

C’était là la belle gageuse des Nana-Beurs, qui s’attachaient à élargir le champ des luttes historiques des femmes françaises contre les différentes lois (notamment les lois Pasqua, instaurant la restriction du regroupement familial…) et aussi des discriminations telles que les violences faites aux femmes, les mariages forcés, les grossesses non désirées, les problèmes de l’avortement, la contraception, les problèmes de papiers, etc.

Des permanences furent créées à Boulogne au local des Nanas-Beurs. Un journal mensuel vit le jour sur l’état de nos luttes… Conférences, meetings, manifestations faisaient partie intrinsèque du programme des Nanas-Beurs.

Les revendications des Nana-Beurs faisaient partie tout naturellement de l’ensemble des luttes du mouvement féministe français et on tirait son identité et son historicité. 

IV- Identité plurielle des Nanas-Beurs 

Oui, les Nanas-Beurs ont pu à la fois se différencier et se fondre dans le mouvement féministe d’ensemble et c’est ce qui a constitué leur richesse et leur épanouissement. Elles ont levé les tabous, relevé les défis, osé haut et fort se réclamer de la laïcité, s’aventurer sur les terres interdites en proclamant leur indépendance, et le droit à l’union libre.

Les Nanas-Beurs, c’était aussi

– la jonction avec le mouvement des femmes en Algérie, au Maroc, en Tunisie.,

– Réclamer la révision des codes de la famille, la séparation des pouvoirs entre l’État et la

Mosquée

– et enfin, se déterminer par rapport au droit et à la liberté de pensée.

– Nous étions encore loin des manifestations qui verseront à cause du terrorisme à l’islamophobie.

Et pourtant nous étions extrêmement vigilantes sur ce point, eu égard aux pratiques du FIS, Front

Islamique du Salut en Algérie, qui imposait déjà une politique totalitaire et répressive à l’égard des femmes. Le FIS prônait déjà le retour à la Charria envoilant dans tout le sens du terme toutes les velléités d’émancipation d’égalité des femmes. La violence était soit déclarée soit latente, mais elle était au secours des règles édictées par le fondamentalisme musulman : autoritarisme des pères et des frères, pression contre le travail des femmes…

Nous dûmes combatte ces tendances radicales de l’Islam en traduisant nos idéaux par les actes qui aidaient les femmes algériennes militantes à obtenir le droit à l’asile politique, à la régularisation des femmes sans papiers, cachées en France et dont la tête était mise à prix par le FIS.

Je vous rappelle les assassinats nombreux de jeunes femmes algériennes telles que notre amie Nabila, architecte à Alger et dirigeante d’une association de femmes.

Nous avons rappelé à travers la presse et tous les médias à ce moment-là tout notre attachement à la laïcité, aux droits civiques, à l’abrogation des codes de la famille et à toutes les politiques qui statuaient par le pouvoir patriarcal et la loi islamique sur l’infériorité juridique des femmes et sur la constance du sujet femme comme étant de façon immuable soumis pour toujours à l’autorité masculine.

Le monde arabe nous semblait se précipiter vers le monde de la sainte ignorance, détruisant toutes les politiques conquises de haute lutte par l’ensemble des militants et des militants contre les dictatures en place.

C’est ainsi qu’on vit la fortification de la place tenue par les islamistes, les Wahabites, et d’autres Mollahs. Les identités diverses et variées du Maghreb à l’ensemble du Monde arabe devinrent monolithique effaçant origine et traditions de chaque peuple (Berbères, Kabyles, Nomades…) pour que l’Islam puisse être appelé à régner de façon définitive dans une Oumma, un idéal totalement utopique et en contradiction avec l’évolution de toutes les sociétés modernes.

La mondialisation, le règne de l’économie libérale, la présence indispensable des femmes, même si elles sont exploitées, conduisent les femmes bon gré mal gré à participer par leur travail à la vie économique et sociale.

V- Où en sont les luttes des femmes aujourd’hui en France et au Maghreb ?

 Il n’est point besoin aujourd’hui de souligner dans notre analyse et à l’observation même à l’oeil nu que les revendications des Beurs et des femmes issues de l’immigration ne portent plus seulement sur l’intégration et la citoyenneté. Des droits nombreux ont été acquis notamment par la scolarisation, la formation professionnelle ou universitaire d’une grande part des jeunes leurs et la réussite parfois spectaculaire d’un grand nombre de jeunes filles.

Ce qu’on peut retenir, c’est une autre forme de citoyenneté qui se dessine, particulière, c’est-à-dire identitaire. L’équilibre mondial, les guerres successives, de l’Irak à l’Afghanistan, ont créé un repli et une pulsion à la fois de rejet contre l’impérialisme américain et qui les amène à se lover dans les bras grands ouverts de l’identité et de l’unité musulmane utopique. Un courant nourrissant l’autre et qui n’aura d’issues que pas la constitution de démocraties et de la représentation des droits des peuples. C’est à cette lumière que nous pouvons comprendre la légitimation du port du voile, car les femmes qui le portent, tout en étant conscientes de leurs droits, surtout en France, veulent se démarquer des folies guerrières et de l’exploitation de leur propre peuple. Nous ne sommes évidemment pas d’accord, ni sur le repli identitaire ni sur les marques supplémentaires de l’oppression par le port du voile. Il faut continuer en France à se battre aux côtés des femmes françaises d’origine maghrébine, en favorisant toujours le débat sur la laïcité, la démocratie et l’égalité entre hommes et femmes. Il faut se tenir loin des débats creux et stériles sur les libertés individuelles et le libre choix de voiler ou non son corps. Ces différenciations nous éloignent des droits des femmes, de l’universalisme du féminisme. Ainsi, la porte sera fermée à l’implantation de l’Islamisme radical qui, poussé à son paroxysme, conduit certaines jeunes femmes au Jihad.

VI- Conclusion

 Fort heureusement, que ce soit en Tunisie (abrogation par exemple de la loi islamique sur l’héritage), au Maroc et en Algérie (contre toutes les violences, notamment les viols en réunion, l’attaque des jeunes femmes dans les transports en commun) les féministes dans le monde arabe comme en France se mobilisent pour l’instauration de nouvelles lois, par exemple contre le harcèlement moral et sexuel au travail, dans la rue et dans la maison. « Balance ton Porc », « Balance ton Hadj » devant l’inadmissible, les femmes maghrébines dénoncent et poursuivent en justice les violeurs en rendant visible à la conscience de chacun les discriminations qui leur sont faites.

Ainsi est venu le mouvement du 20 février au Maroc, le MALI, pour la reconnaissance des droits LGBT, chose nouvelle portée à voix haute, au sein même de la société. Pour conclure, il n’y a pas de féminisme spécifique, il n’y a qu’un seul féminisme universel ! Les luttes des femmes ont toujours un tronc commun et comme chaque branche d’un arbre, elles portent leurs fruits. La diversité des luttes des femmes, partout dans le monde, constitue le capital de leur unité.

La question des femmes se pose désormais comme un fleuve de plus en plus en crue dans le Maghreb où la terre semblait asséchée depuis quelques siècles déjà, bâillonnement des voix appelant aux droits des femmes, celles des muezzins étant plus amples et fortes de son écho à essence identitaire.

Alors en faisant résonner le timbre de l’égalité, le makhzen se dédouane en réformant à peu de frais ici où là le code de la famille * (introduction du droit au divorce, limitation de la polygamie et quelques autres points encore).

L’essentiel étant fondamentalement conservé sur la suprématie de l’être masculin qui s’arroge par la volonté divine, disons-le, les pleins pouvoirs.

Et cela ne concerne pas que l’héritage ou le témoignage juridictionnel.

Dans le cerveau de chaque femme, la société imprime de façon indélébile la légitimité « naturelle  » du pouvoir de l’homme.

Hélas, il suffit juste de naître avec un zizi, pour que le monde s’accorde sans effort à vous livrer le total des privilèges.

Tout le monde est pris dans les rets du filet. Les femmes comme les hommes eux-mêmes.

La posture existentielle attribuée aux hommes indique constamment une surdétermination de soi. « Être à la hauteur de tout « .Faire face, montrer comme on est sûr de soi .Une opinion dont l’apparence doit sembler la seule raisonnable et par conséquence juste et bien fondée. Ce statut doit être en permanence défendu et en action, le pouvoir de toute la société masculine est en jeu. Gare à celui qui se laisse attendrir par son affect et ses sentiments .On ne naît pas homme on le devient.

C’est toute la société qui maintient, tricote, entretient le refoulé.  Libido bridée, inconscient saturé, par tant d’efforts de refoulement. Comment alors ne pas comprendre cette injonction à imposer le port du voile aux femmes. « Cachez-moi ces yeux que je ne saurais voir ! »

Cette analyse doit nous révéler un autre volet des choses. Il ne s’agit pas simplement du simple et furieux processus de l’oppression des femmes, mais d’une constante volonté de  » il faut que je demeure toujours debout, par ce qu’on attend de moi « d’être un homme ».

Une des principales règles de l’honneur, si chère aux hommes orientaux, est avant tout de se protéger, de baliser le chemin .Pour ce faire depuis des siècles on s’ingénie à enfermer les femmes, à les clôturer. Et le voile imposé aujourd’hui aux femmes est une protection supplémentaire pour sauvegarder honneur et vertu des hommes.

Ne nous étonnons donc pas que l’on viole tranquillement une toute jeune fille dans un bus à Casablanca ou que l’on encercle en foule compacte une autre à Tanger, son jean étant joliment porté à leurs yeux.

Il n’y a plus de harem, le harem moderne sera le voile. L’économie de marché, au Maghreb comme ailleurs, nécessite le travail même sous-payé des femmes. Alors soit, les portes n’enferment plus les femmes dans leur demeure, on n’en a plus les moyens et on ne peut plus les entretenir, une mixité surveillée, contrôlée, comme dans un pénitencier, règne dans les rues du Maghreb et d’Orient.

L’enjeu est majeur .La surdétermination du moi masculin ne peut se maintenir et se transmettre que si cet ordre règne pour et avant tout garantir la protection du sujet masculin. Et c’est précisément cette protection en faveur de l’homme que l’on peut signifier le Pouvoir du masculin.

Le pouvoir patriarcal s’est nourri depuis des siècles de la façon dont les hommes ont appris à se protéger, et l’aliénation et l’oppression des femmes sont dues à cette surprotection que les femmes non autorisées.

QUE FAIRE ALORS ?

Les années de luttes féministes ont mis en avant, et à juste titre, l’égalité des droits. Mais est-ce suffisant aujourd’hui ? Cette mesure de la valeur de l égalité est elle toujours aussi pertinente et adéquate dans l’appropriation de la conquête des droits ?

Il me semble judicieux de se tourner plus attentivement sur le sujet que constitue chacune d’entre nous.

Je n’ai certainement pas envie d’être dans la situation similaire de celle des hommes. L’égalité nécessite une remise à plat de tous les fondements sociaux et politiques.

SE BATTRE ET TOUJOURS S’AFFIRMER

Je réclame en mon nom et pour moi, l’épanouissement du sujet. Je voudrais pour moi, comme pour toutes les autres, l’irruption de la richesse de nos potentiels et de notre intelligence. Ce n’est pas une égalité formelle que les États même les plus rétrogrades peuvent concéder sans grande révolution et surtout sans risques de basculement de pouvoir. (Le droit de vote des femmes au Maghreb n’a pas réellement amélioré la situation juridique des femmes alors même que l’accès aux droits civiques est chose indubitablement nécessaire, en d’autres termes, un droit toujours nécessaire, mais non suffisant.

En conclusion j’ose avancer que l’origine ainsi que la perpétuité de l’oppression des femmes ne vient pas du fait de leur mise à couvert au logis, de la conception admise communément de leur fragilité, de leur prétendu déficit de forces physiques et morales, de leur peu de raison. Mais bien plus et avant tout, elles sont les gardiennes du temple masculin.

Souad Benani

 

Souad Benani, Auteure de :

« Les femmes dans l’Islam », Éditions La Brèche, sous le pseudonyme Yasmin Nawal

Articles dans les revues du CNRS

Thèse doctorat sur « Le féminisme dans le monde arabe – Femelles, Houris

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