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samedi 26 avril 2025
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De la démagogie a la pédagogie quel sens donné aux extrêmes

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Le démagogue conduit le peuple. Mais quel sens donner à ce verbe conduire ? La tâche est d’autant plus rude que depuis que nous avons vécu la décennie noire avec le totalitarisme et l’intégrisme, nous assimilons volontiers la conduite à la fascination et à l’endoctrinement, voire à la foi aveugle

Aidons-nous du terme pédagogue qui possède la même racine latine et qui signifie « conducteur d’enfants » (du grec paidagôgos). Un pédagogue est « un éducateur qui se donne pour fin l’émancipation des personnes qui lui sont confiées, la formation progressive de leur capacité à décider elles-mêmes de leur propre histoire, et qui prétend y parvenir par la médiation d’apprentissages déterminés » (Philippe Mérieux in « Le choix d’éduquer »). Le terme « conduire » s’apparente alors à «éduquer», « élever ». Le démagogue guide donc le peuple. Il propose une direction à la société toute entière. La notion de démagogie peut alors glisser vers le despotisme éclairé.

Ainsi, il reviendrait aux dirigeants de transformer le peuple. Ils disposent pour cela de l’art de convaincre. Ce n’est pas l’art de persuader, c’est-à-dire de flatter les passions vulgaires, mais l’art d’élever le peuple à la conscience rationnelle des intérêts supérieurs de la société, voire de l’humanité.

Le véritable dirigeant politique devrait donc être un éducateur du peuple ; c’est même par cette éducation que la multitude des individus peut devenir un peuple de citoyens unis. Par comparaison, peut-on concevoir une école où les enfants décideraient de l’enseignement et de l’éducation qu’ils désireraient recevoir et Mme Benghebrit la ministre de l’éducation vient de subir la foudre des conservateurs ? La foule soit-elle spontanément ce qui est de l’ordre de l’intérêt général, ce qui est juste et ce qui est injuste ? Pas plus, si elle n’est pas formée par les dirigeants, que les enfants ne savent résoudre un problème de physique lorsque celle-ci ne leur a pas été enseignée.

Cependant, le pouvoir démocratique confie aux citoyens le soin de décider des affaires communes. En démocratie, c’est donc le peuple qui est « aux commandes », au plus haut niveau stratégique, il donne la direction et le sens politique. Le paradoxe se situe à la croisée de ces chemins : le démagogue guide le peuple, mais le peuple doit être maître de son destin. Soulignons seulement cette contradiction qu’il faudrait approfondir. N’oublions pas que la démocratie n’est jamais achevée et que l’idéal démocratique s’entretient et enseignée.

 

Slimane ALEM

 

La Marine marocaine ouvre le feu sur une embarcation de migrants

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Rabat – La Marine royale marocaine a ouvert le feu sur une embarcation transportant des migrants marocains, lors d’une opération d’interception au large de Larache (ouest), faisant un blessé par balle, a-t-on appris mercredi de source militaire à Rabat.

En dépit des tirs de semonce d’usage, « l’embarcation à moteur qui transportait 58 migrants dissimulés sous une bâche a effectué une manoeuvre hostile ce qui a poussé le bateau garde-côte à tirer sur ordre de son commandant », a précisé cette source militaire à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.

Un des migrants a été blessé à l’épaule lors de cette opération menée dans la nuit de mardi à mercredi sur la côte Atlantique, au sud du détroit de Gibraltar. Il a été transféré à l’hôpital de Tanger (nord), selon la même source. Le blessé serait un mineur de 16 ans, selon la radio télévision 2M, qui cite une source militaire.

Les autres migrants, des femmes et des hommes de tous âges, ont été ramenés à terre et remis à la gendarmerie, selon la source militaire jointe par l’AFP.

Plus de 43.000 migrants ont gagné l’Espagne depuis le début de l’année, dont plus de 38.000 par voie maritime, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Pour le seul week-end dernier, plus de 1.800 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée ont été secourus par les gardes-côtes marocains ou espagnols.

Depuis mardi, la Marine marocaine « a porté assistance à 15 embarcations pneumatiques en difficulté transportant 366 candidats à la migration clandestine qui ont tous été ramenés au port de Ksar Sghir », au sud de Tanger, a indiqué l’agence officielle MAP, en citant également une source militaire.

– Réunion restreinte –

Le 25 septembre, une opération de la marine marocaine contre une embarcation rapide « Go-Fast » en Méditerranée, avait coûté la vie à une jeune Marocaine et fait trois blessés. Face à l’émotion suscitée par ce décès, les autorités avaient justifié les tirs en invoquant les « manoeuvres hostiles » du navire et en soulignant que les migrants étaient dissimulés sous des bâches.

De plus en plus de Marocains tentent de quitter clandestinement leur pays pour gagner l’Europe, par voie maritime ou en franchissant les clôtures séparant le Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Le royaume est aussi un pays de transit pour des milliers de migrants originaires d’Afrique subsaharienne.

Le Maroc a été invité cette semaine à participer à une réunion restreinte des ministres de l’Intérieur des six plus grands pays de l’Union européenne (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, Pologne et France) organisée à Lyon (France) sur la question des migrations.

Cette rencontre, qui a mis en lumière les divisions des Européens sur le sujet, visait à préparer une réunion des ministres de l’Intérieur des 28 vendredi à Luxembourg et un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement fin octobre.

L’Espagne soutient activement les demandes d’aide formulées par le Maroc face à une pression accrue depuis la fermeture progressive des routes migratoires en Méditerranée orientale (Turquie-Grèce) et centrale, via la Libye (ou la Tunisie) et l’Italie.

AFP

Syrie : qui est Hayat Tahrir al-Cham ?

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Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui contrôlent la majorité de la province d’Idleb, sont appelés à se retirer d’ici lundi des régions qui doivent former la future « zone démilitarisée » selon un accord russo-turc.

Cet accord, conclu le 17 septembre, a permis d’éviter pour le moment une offensive du régime contre ce dernier grand fief rebelle et jihadiste en Syrie, situé dans le nord-ouest, à la frontière turque.

Le groupe HTS a souvent changé de nom mais le noyau dur a été formé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Il a toujours été exclu des trêves et cessez-le-feu parrainés par l’ONU ou la Russie dans le pays en guerre.

– Qui est le groupe HTS ?

Le groupe HTS s’est d’abord fait connaître sous le nom de Front al-Nosra, à partir de janvier 2012. C’est par ce nom que le pouvoir syrien de Bachar al-Assad et son allié russe continuent de le désigner.

Classé groupe « terroriste » par Washington, l’Union européenne et l’ONU, il a été un prolongement de la branche irakienne d’Al-Qaïda. Son chef, le Syrien Abou Mohammad al-Jolani, a fait ses premières armes en Irak.

En 2013, le groupe a maintenu son allégeance à Al-Qaïda, avant d’annoncer la rupture en juillet 2016, et de se rebaptiser Front Fateh al-Cham. Début 2017, il s’auto-dissout pour devenir la principale composante de HTS.

Le HTS comprend essentiellement des jihadistes syriens. Il compte quelque 30.000 hommes, dont environ 10.000 étrangers, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Des jihadistes « très bien organisés et rompus au combat », estime l’expert sur la Syrie, Fabrice Balanche.

Selon Charles Lister, analyste au Middle East Institute, les combattants étrangers sont notamment originaires de Jordanie, d’Arabie saoudite, de Tunisie, d’Egypte ou d’Asie centrale.

– Quel pouvoir ?

L’organisation contrôle 60% de la province d’Idleb. Elle y a mis en place une administration civile qui collecte des droits de douane à la frontière avec la Turquie et récolte des impôts auprès des commerçants.

L’influence « de HTS est en grande partie due au fait qu’il contrôle les flux commerciaux entrant et sortant d’Idleb, ce qui aide à financer le groupe et lui confère un pouvoir plus grand que sa taille », estimait au début du mois Nicholas Heras, chercheur au Centre for a New American Security.

Au fur et à mesure que le régime reprenait le terrain perdu dans le pays, les combattants de HTS, présents dans le sud et près de Damas, ont été évacués vers Idleb.

L’organisation a été la cible de frappes russes ou de la coalition antijihadistes emmenée par Washington. Plusieurs hauts commandants ont été tués.

– Quels rapports avec rebelles et EI ?

Autrefois allié à d’influents groupes rebelles islamistes -Ahrar al-Cham ou Noureddine al-Zinki-, des combats sanglants ont opposé en 2017 les deux camps dans le cadre de luttes de pouvoir.

Ahrar al-Cham et Noureddine al-Zinki ont annoncé début 2018 leur fusion parrainée par la Turquie. Ils ont rallié en août quatre autres factions rebelles pour former une nouvelle coalition, le Front national de libération (FNL).

HTS a par ailleurs multiplié les raids contre les « cellules dormantes » de son rival, le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué assassinats et attentats contre dirigeants de l’organisation ces derniers mois.

Les deux groupes jihadistes s’étaient déjà affrontés ailleurs en Syrie.

– Quel avenir ?

Le 22 août, M. Jolani a réitéré la détermination du groupe à résister face à une éventuelle offensive de Damas contre Idleb.

La Russie réclame la dissolution de HTS.

Mais la Turquie, qui parraine des groupes rebelles et a désigné HTS comme une organisation « terroriste », a conclu le 17 septembre avec la Moscou un accord qui a permis d’éviter une offensive qui déstabiliserait sa frontière et provoquerait l’afflux de nouveaux réfugiés vers son territoire.

L’accord a commencé à être appliqué avec le retrait par les rebelles et jihadistes, y compris HTS, des armes lourdes de la future « zone démilitarisée » de 15 à 20 km de large, à la date butoir prévue par le texte.

Le HTS ne s’est pas prononcé sur l’accord mais des sources proches de l’organisation ont confirmé le retrait des armes lourdes.

La création d’une « zone démilitarisée » ne prendra forme qu’après le retrait des jihadistes de la zone, qui doit avoir lieu d’ici lundi prochain, selon l’accord.

AFP

Total et Sonatrach s’allient pour créer le premier complexe pétrochimique d’Algérie

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Le pays, troisième producteur de brut d’Afrique et neuvième producteur de gaz mondial, veut produire du polypropylène.

Une entreprise conjointe alliant le géant public algérien des hydrocarbures, Sonatrach, et le groupe français pétrolier Total va construire le premier complexe pétrochimique d’Algérie pour y produire du polypropylène. L’Algérie est le troisième producteur de brut d’Afrique et le neuvième producteur de gaz mondial.

Les PDG des deux entreprises, Abdelmoumen Ould Kaddour et Patrick Pouyanné, ont signé dimanche 7 octobre à Alger le pacte d’actionnaires de la société commune, Sonatrach Total Entreprise Polymère (STEP, détenue à 51 % par Sonatrach et à 49 % par Total), pour un investissement de l’ordre de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros).

Lire aussi :   Malgré la remontée des cours, les pays africains exportateurs de pétrole peinent encore

STEP va construire et gérer un « complexe de déshydrogénation du propane et de production du polypropylène » à Arzew, près d’Oran, dans le nord-ouest de l’Algérie, où se trouvent déjà une raffinerie et un complexe de liquéfaction de gaz. La capacité de production sera de 550 000 tonnes par an, que STEP se chargera également de commercialiser.

Sonatrach fournira annuellement, à partir des installations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Arzew, les 640 000 tonnes de propane nécessaires au projet. C’est en effet la déshydrogénation du propane qui permet de produire du propylène, plastique utilisé par de nombreuses industries allant du textile à l’automobile en passant par la pharmacie.

Appel aux investisseurs étrangers

Actuellement, l’Algérie « importe 100 % de ses besoins » en polypropylène, a souligné M. Ould Kaddour, « ce sont des factures assez lourdes, de centaines de millions de dollars chaque année », alors que le pays cherche à préserver ses réserves en devises, sérieusement entamées ces dernières années par la baisse des prix du pétrole.

Cet accord intervient quelques jours après qu’Ali Haddad, le patron du Forum des chefs d’entreprise (FCE), principal sundicat patronal algérien, a publié une longue tribune dans le quotidien Les Echos pour convaincre les investisseurs étrangers de venir s’installer massivement en Algérie.

Lire aussi :   En Algérie, le patronat appelle Bouteflika à briguer un cinquième mandat

Les études d’ingénierie seront lancées en novembre, selon Total et Sonatrach. M. Ould Kaddour a estimé que le complexe devrait commencer à fonctionner d’ici « quarante à cinquante mois ». Total et Sonatrach ont également signé dimanche un contrat d’exploitation conjointe (Sonatrach 51 %, Total 49 %) sur vingt-cinq ans d’un champ gazier dont les réserves sont estimées à 100 millions de barils équivalent pétrole, pour un investissement d’environ 400 millions de dollars.

Le champ est situé dans la zone Tin Fouyé Tabankort Sud (TFT-Sud), à 20 km de l’important site gazier de Tin Fouyé Tabankort (TFT), dans une région distante d’environ 1 200 km d’Alger. Le consortium Sonatrach-Total-Repsol, qui l’exploite depuis 1999, y a déjà investi plus de 1,2 milliard de dollars.

 

Source : lemonde.fr

Tunisie: Grève de la faim du secrétaire général de l’OTT pour réclamer la pluralité syndicale

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Mohamed Lassaad Abid, secrétaire général de l’Organisation Tunisienne du Travail (OTT), a entamé une grève de la faim, en signe de protestation contre le non respect de la convention sectorielle et la non application du pluralisme politique.

En sit-in, également, sur les lieux de son travail (au collège Khaznadar à Denden), réclame la mise en œuvre de l’article 5 de la convention sectorielle collective relatif au droit syndical et à la liberté d’opinion, selon l’agence TAP.

“Le ministère de l’Education est appelé à garantir la liberté de l’exercice syndical au sein des établissements éducatifs”, a-t-il souligné, ajoutant que cette liberté est un droit constitutionnel.

Le responsable syndical a, par ailleurs, dénoncé le fait que la présidence du gouvernement n’ait pas, encore, publié la circulaire relative à la représentativité syndicale.

L’Organisation tunisienne du travail est une centrale syndicale tunisienne créée le 26 août 2013.

 

Source : tunisienumerique.com

Nasser Zefzafi parmi les trois finalistes du prix Sakharov

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Nasser Zefzafi fait partie des trois finalistes encore en lice pour le prix Sakharov. Le leader du Hirak du Rif a été sélectionné ce mardi 9 octobre parmi les huit personnalités ou associations nominées au prix décerné chaque année par le Parlement européen. Celui-ci honore les personnes ou les organisations qui luttent pour la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

En prison depuis bientôt quatre mois, Nasser Zefzafi fait partie de la “shortlist” aux côtés du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, condamné à 20 ans de prison en Russie suite à un procès contesté, et à un groupement de 11 ONG de défense des droits de l’Homme qui viennent en aide aux migrants en Méditerranée, comme l’a annoncé ce mardi à la presse le député allemand David McAllister.

Le militant rifain, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison au Maroc pour “complot contre la sécurité de l’État” après avoir manifesté l’année dernière à Al Hoceima suite à la mort de Mohcine Fikri dans une benne à ordures, a été choisi par le groupe parlementaire européen de gauche GUE/NGL (Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique) pour figurer dans la liste des prétendants au prix Sakharov.

Un prix doté de 50.000 euros

Chaque année, au mois de septembre, les députés du Parlement européen peuvent nommer des candidats au prix Sakharov. Un minimum d’au moins 40 signatures de députés est requis pour valider une candidature, et chaque député ne peut soutenir qu’un seul candidat.

Après évaluation des candidatures par la commission des affaires étrangères et la commission du développement au sein du parlement, une liste de trois finalistes est dressée et soumise à la conférence des présidents pour un vote final. L’annonce du lauréat sera faite le 25 octobre et la cérémonie de remise du prix aura lieu en décembre.

Le prix, doté de 50.000 euros, peut être attribué soit à des personnes physiques, soit à des groupements et organisations. En 2017, l’opposition démocratique au Venezuela était lauréate du prix Sakharov.

 

Par Anaïs Lefébure

Source : huffpostmaghreb.com

Et si vous lisiez, Messieurs d’en haut ?

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Messieurs d’en haut,

Si vous lisiez, nous ne serions pas devenus une risée et notre patrie ne serait pas brisée, notre jeunesse ne serait pas paralysée et hypnotisée, nous serions comptés parmi les nations civilisées et en cas de votre maladie, c’est en Algérie que vous seriez hospitalisés et pas à la ville des Champs Élysées. Aux écrivains, vous auriez aussi construit un panthéon et des musées et le peuple n’aurait pas en vous voyant la nausée et la dictature, vous ne l’auriez pas imposée.

Si vous avez lu Rachid Mimouni, vous auriez gardé « l’honneur de la tribu » et vous n’auriez pas fait de l’Algérie « le fleuve détourné »

Si vous avez feuilleté les livres de Mouloud Mammeri, vous n’auriez pas utilisé contre le peuple « l’opium et le bâton » et la Kabylie, vous ne l’auriez pas classée « colline oubliée »

Si vous avez lu Mouloud Feraoun, vers le progrès, vous auriez emprunté « les chemins qui montent » et l’enfant algérien ne serait jamais « le fils du pauvre »

Si vous avez lu Tahar Djaout, vous n’auriez pas fait de l’Algérien « l’exproprié » de sa culture et de son identité et vous n’auriez pas fait « l’invention du désert » sur les terres fertiles.

Si vous avez lu Mohamed Dib, vous auriez fait de la patrie « la grande maison » et la relation entre nos citoyens un « métier à tisser ».

Si vous avez lu Kateb Yacine, vous n’auriez pas fait de l’Algérien « L’homme aux sandales de caoutchouc » et l’Algérie serait une « Nedjma » au ciel des nations et la vieille mère ne dira jamais à son fils : « Mohamed prend ta valise » et quitte ce bled.

Si vous avez lu Camus, le jeune Algérien ne serait pas « l’étranger » sans repères dans sa propre patrie et il n’aurait jamais connu « La chute » libre qui le descend aux enfers.

Si vous avez lu Kamel Daoud, vous n’auriez pas prêché votre faux « Zabor » et vous ne l’aurez jamais livré un lynchage des obscurantistes, « Ô Pharaon » !

Si vous avez lu Yasmina Khadra, « les hirondelles de Kaboul » n’auraient jamais fait leurs nids sur les têtes des filles d’Alger et la patrie ne saurait jamais « La foire des enfoirés ».

Si vous avez lu, vos geôles seraient ouvertes aux corrompus et aux bandits et non aux érudits et vous aurez investi dans la technologie et l’industrie et le peuple rêvera d’une Algérie paradis et non des viols des Houris.

Si vous avez lu, je ne vous aurais jamais écrit, je vous aurais glorifiés et le peuple vous aurait aimé et applaudi, mais vous avez fait de nous une risée, soyez maudits !

Pour ne pas être injuste comme vous, je reconnais que vous avez lu et relu l’ouvrage qui est devenu votre livre de chevet dans lequel vous vous inspirez pour nous écraser, nous dominer, nous abrutir et pour exiler ou tuer les meilleurs de nos lettrés afin de garder à vie la couronne princière, ce livre qui est devenu votre bible, votre coran et votre Thora, n’est autre que  « Le prince » de Machiavel.

Rachid Mouaci

 

Comment Riyad contraint la France au silence

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 La France s’en est tenue à une réaction laconique après la disparition du journaliste saoudien en Turquie.

« On ne peut rien dire, mais l’Arabie ne se comporterait pas avec nous comme avec le Canada. » Le diplomate auteur de cette confidence tente d’expliquer pourquoi la France, contrairement à Ottawa, garde le silence face aux atteintes aux droits de l’homme en Arabie saoudite. Une discrétion qui se confirme à propos de la disparition, depuis une semaine, au consulat saoudien d’Istanbul, du célèbre journaliste dissident Jamal Khashoggi.

La France « est préoccupée […], nous souhaitons que sa situation soit éclaircie le plus rapidement possible », a réagi, six jours après les faits, le Quai d’Orsay, dans un communiqué laconique. Contrairement au Département d’État américain, elle ne réclame aucune « enquête approfondie et indépendante ».

En août déjà, le silence français après l’expulsion d’Arabie de l’ambassadeur du Canada avait été assourdissant. Pas un mot de solidarité avec Ottawa, dont l’ambassade à Riyad s’était déclarée dans des tweets « gravement préoccupée » par une vague d’arrestations de militants des droits de l’homme. Le Canada avait alors appelé « à les libérer immédiatement ». « Inacceptable […] que les mots “libération immédiate” figurent dans le communiqué », avait alors réagi le ministère saoudien des Affaires étrangères. Riyad avait également gelé ses relations commerciales avec le Canada. À bon entendeur salut ! « Riyad ne nous traiterait pas ainsi », voulait alors croire le diplomate français.

Pourtant, quelques semaines plus tôt, un incident avait éclaté entre Paris et Riyad. Christian Testot, ambassadeur de France au Yémen relocalisé à Riyad pour cause de guerre civile, avait alors dû attendre plusieurs jours à Djibouti un avion pour Sanaa, dont Riyad lui refusait l’accès. L’Arabie ne voulait pas que l’émissaire français se rende au Yémen auprès des miliciens houthistes, alliés de l’Iran, que Riyad affronte chez son voisin. «L’affaire a secoué la relation», se souvient un observateur. Mais, malgré ce couac, nul durcissement de ton. En public, du moins.

En choisissant, dès 2015, de relocaliser à Riyad son ambassadeur au Yémen, la France s’est lié les mains, s’agissant d’un conflit dans lequel elle est alliée de l’Arabie et des Émirats contre les houthistes. Un choix que n’a pas fait l’Allemagne, par exemple, qui suit le Yémen depuis la Jordanie. Mais, dans le conflit yéménite, Paris a besoin de Riyad pour lui vendre des munitions et de l’imagerie satellitaire montrant les positions houthistes que les aviations saoudienne et émirienne bombardent ensuite. Pour organiser sa conférence humanitaire sur le Yémen, fin juin, Emmanuel Macron dut se rallier au prince héritier saoudien, Mohammed

Ben Salman (MBS), qui exigeait que les miliciens chiites proiraniens n’y soient pas invités. Ce qui, ajouté à l’offensive concomitante des Émirats sur le port d’Hodeïda, tua la conférence dans l’œuf. Si l’épisode canadien a marqué les esprits, c’est parce que l’Arabie profita de sa brouille avec Ottawa pour marteler sa nouvelle doctrine. Des critiques trop marquées entraîneront désormais l’annulation des contrats. Et les menaces saoudiennes portent : même l’Allemagne, qui avait osé aller au clash avec Riyad, a dû en rabattre.

Quant à l’Espagne, qui avait critiqué l’Arabie, elle a aussi dû battre en retraite. En jeu : deux milliards de dollars de contrats.

Position prudente

Riyad a étendu la règle au Bahreïn et aux Émirats, ses alliés du Golfe, qui représentent d’autres marchés pour les Occidentaux. Paris faillit en être victime. Le 22 juin, un émissaire bahreïnien est venu discrètement au Quai d’Orsay délivrer un message de fermeté. Trois semaines auparavant, Cécile Longé, ambassadrice de France à Manama, avait exaspéré le roi du Bahreïn par ses tweets appelant à défendre l’opposant Nabil Rajab, emprisonné à Manama. Furieux, le monarque annula sa visite à Paris, qui devait intervenir quelques jours après. « Le facteur politique a toujours été un élément important dans la signature des contrats par l’Arabie avec ses partenaires occidentaux, mais sous MBS, cet élément est quasi déterminant», constate un industriel, familier de Riyad. Dès lors, comment critiquer ces monarchies sans ruiner tout espoir de contrats ? « En faisant passer les critiques lors des tête-à-tête entre chefs d’État, et pas sur la place publique », préconise l’industriel. C’est la position prudente d’Emmanuel Macron, qui affirmait pourtant durant sa campagne électorale qu’il serait « sans complaisance avec l’Arabie saoudite et le Qatar». « Je n’ai jamais fait partie du chœur des convertis à MBS, je ne vais pas l’encenser, mais je ne vais pas le plomber », s’est-il expliqué récemment devant des ONG. Lors de son premier entretien en décembre avec MBS, Macron lui avait pourtant tenu tête lorsque le prince saoudien lui avait déclaré que « si jamais les entreprises françaises allaient faire des affaires en Iran, elles ne seraient pas les bienvenues en Arabie ». « On ne parle pas ainsi au président de la République », avait rétorqué Macron. Depuis, la realpolitik s’est imposée : Paris et Riyad convergent dans la lutte contre « l’expansionnisme » iranien au Moyen-Orient. Une réunion s’est tenue la semaine dernière à l’Élysée sur le partenariat stratégique avec l’Arabie. Emmanuel Macron prévoit d’y aller l’année prochaine. Sollicité, l’Élysée n’a pas répondu à notre demande.

GEORGES MALBRUNOT

Source : LE FIGARO

Que des péchés que des interdits

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Nos ancêtres, nos arrières grands-pères, nos grands-pères et mêmes nos pères nous ont légué une religion qui appelle à la paix, a la tolérance, au respect d’autrui. Nos parents nous ont appris à nous taire quand une grande personne parle, nous ont appris à respecter autrui, à aider les vieux et les vieilles, à faire du bien quand on peut, à ne jamais s ‘immiscer dans ce qui ne nous regarde pas, à ne pas mentir, à vivre en harmonie avec nos voisins. Telle est la philosophie, la culture et la religion de nos ancêtres.

Aujourd’hui cette religion a tendance à disparaitre, laissant la place à une pseudo religion appelée islamisme, salafisme et autre fanatisme. Cette pseudo religion nous éloigne de tout ce que nous avons appris de nos parents. Aujourd’hui les voisins ne se parlent plus, les sages n’ont plus la parole devant ces arrivistes de tous bords, le respect n’y est plus entre personne, l’hypocrisie est érigée en credo. Les péchés et les interdits sont partout. Interdit de faire l’horizon funèbre, interdit de prier sur un mort, interdit de rendre hommage, interdit de chanter (même pendant les mariages) interdit de danser, interdit de rire. Il est péché pour une femme de sortir sans hidjab, le jean lui est aussi un péché, les sorties en couple c ‘est du haram. Les mensonges sont monnaies courantes, les vols des espadrilles et autres savates à la mosquée sont tolérées, l’hypocrisie vit ses plus beaux jours, l’arnaque c’est du commerce. « Zawadj » el « moutaa » halal, l’esclavage sexuel est aussi halal.

Conclusion faite, votre islamisme et mon islam ne sont pas compatibles par conséquent je ne suis ni des vôtres ni proches de vous.

 

Ahmed Djenadi

Pourquoi la Francophonie a besoin de l’Afrique

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L’Afrique est l’avenir de la Francophonie. Le continent rassemble plus de la moitié des États membres de l’OIF et la majorité de la population concernée. C’est donc une évidence : le poste de secrétaire général doit revenir à un Africain.

C’est la dernière ligne droite. Dans quelques jours (le 12 octobre), la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sera élue par les cinquante-quatre chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de l’institution réunis, curieusement, à Erevan, en Arménie. Ils ont le choix entre reconduire la Canadienne Michaëlle Jean dans les fonctions qu’elle occupe depuis 2014 et élire la Rwandaise Louise Mushikiwabo. Un duel de femmes, donc, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.

IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT. SOIT UNE ORGANISATION INFLUENTE, SOIT UN « MACHIN » SERVANT À RECASER LES CADRES FRANCO­PHONES EN DISGRÂCE DANS LEUR PAYS

Tout le monde accorde beaucoup d’importance à la personnalité de celle qui s’apprête à prendre les rênes de l’OIF.

Sûrement trop. Au-delà du charisme, des compétences réelles ou supposées, du curriculum vitae, de la visibilité et de la faculté à impulser une réelle dynamique à l’organisation de l’avenue Bosquet – ce qui n’est tout de même pas négligeable –, le nœud du problème réside dans l’utilité d’une institution surannée, dépourvue de véritables moyens financiers, de cap et de stratégie. Le bât ne blesse pas au secrétariat général – ceux qui moquent le bilan de Michaëlle Jean sont de mauvaise foi – mais à la tête des États membres.

Il faut savoir ce que l’on veut. Soit une organisation influente, qui promeut la croissance, l’esprit de communauté et les règles qui vont avec. Soit un « machin » servant d’abord à recaser les cadres franco­phones en disgrâce dans leur pays. Reste que l’élection de la (ou du) « SG » demeure un grand moment médiatique et politique.

EN 2014, LA POSITION DE JA ÉTAIT LA MÊME QU’AUJOUR­D’HUI : LE POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’OIF DOIT ÉCHOIR À UN AFRICAIN

Il y a quatre ans, tout était simple : Michaëlle Jean l’emporta sans considération des qualités propres à chaque candidat, mais parce que François Hollande, qui dirigeait alors la France, en avait décidé ainsi et était parvenu à convaincre ses homologues africains, Macky Sall (hôte du sommet) en tête, du bien-fondé de son choix. À l’époque, l’Afrique s’avançait en ordre dispersé et présentait pas moins de quatre candidats face à Michaëlle Jean.