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mardi 17 juin 2025
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L’Aide publique au développement de la France ne va pas au gouvernement

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Drapeaux

Contrairement à ce que racontent certaines figures de l’Extrême Droite en France, l’aide publique au développement (APD) qu’octroie la France ne va pas dans les caisses de l’Etat algérien.

L’ambassade de France en Algérie a rendu public le décompte de l’aide publique au développement. Cette annonce dément les déclarations de l’extrême droite française qui a fait de cette aide un instrument de manipulation, quitte à tordre le coup à la vérité.

Tebboune limoge le ministre des Finances et celui délégué chargé de la Production pharmaceutique

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Tebboune

Abdelmadjid Tebboune a décidé, dimanche, de mettre fin aux fonctions du ministre des Finances, M. Laaziz Faid, et du ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la Production pharmaceutique, M. Fouad Hadji, et de nommer à leur place M. Abdelkrim Bouzred, ministre des Finances, et M.Ouassim Kouidri, ministre de l’Industrie pharmaceutique, indique un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décidé, ce jour, de mettre fin aux fonctions de MM. Laaziz Faid, ministre des Finances, et Fouad Hadji, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la Production pharmaceutique, et de nommer à leur place M. Abdelkrim Bouzred, ministre des Finances, et M. Ouassim Kouidri, ministre de l’Industrie pharmaceutique », lit-on dans le communiqué.

Avec APS

la Rapporteuse spéciale consternée par la criminalisation des défenseurs des droits humains après sa visite

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Hirak
Une des marches du printemps 2019

COMMUNIQUE. L’Algérie continue de restreindre et de harceler les défenseurs des droits humains pour leurs activités pacifiques, une experte indépendante* de l’ONU a déclaré aujourd’hui.

« Plus d’un après ma visite en Algérie à la fin de 2023, je suis profondément déçue de constater que des défenseurs des droits humains qui travaillent dans des domaines d’activité différents, y compris certains que j’ai rencontrés, continueront d « être des arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, tels que « porter atteinte à la sécurité nationale » », a déclaré Mary Lawlor, rapporteuse. spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.

« Le cas de M. Merzoug Touati, journaliste indépendant et défenseur des droits humains, qui a fait l’objet de procès sur la base d’accusations fallacieuses pendant plusieurs années, est l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés », a souligné Lawlor.

« Depuis 2024, il a été détenu à trois reprises. Il a été rapporté que, lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération », a déclaré l’experte.

« L’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 est tout autant préoccupante », a déclaré Lawlor, en distinctif les cas de M. Toufik Belala, M. Soufiane Ouali. et M. Omar Boussag.

M. Belala a été convoqué pour un interrogatoire à trois reprises depuis avril 2024. Il a finalement été accusé d’avoir publié de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire.

L’avocat défenseur des droits humains M. Soufiane Ouali a été enlevé de son domicile lors d’une violente descente de police au levier du soleil en juillet 2024, et placé en détention avec 14 autres personnes, y compris le jeune lanceur d’alerte M. Yuba Manguelet. Ils ont été accusés en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, une disposition visant à lutter contre le terrorisme, qui est rédigée en terme vagues et est souvent employée avec mauvais escient pour réprimer la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

D’autres articles restrictifs du Code pénal ont été utilisés pour accuser l’avocat des droits humains M. Omar Boussag d’« incitation à un attroupement non armé » et d’« outrage à corps constitué » à la suite d’une publication d’ ‘un message sur Facebook.

« Ces cas ne sont pas les seuls », a déclaré Lawlor. « Le défenseur de l’environnement M. Karim Khima est poursuivi en justice depuis plusieurs années pour avoir organisé des manifestations contre un projet de construction de logements sur un site comportant des vestiges historiques, et pour exiger la protection de l’écosystème autour du lac. Mezaia, menacée par un projet de construction de parc d’attractions. Heureusement, il a finalement été acquitté. »

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées. Cette année, le Collectif a été empêché, à plusieurs reprises d’organiser des événements en raison d’énormes contingents de forces de police entourant le bureau de l’association à Alger. Il a été rapporté que les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions.

« Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme », a déclaré la Rapporteuse spéciale. « Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respect. »

Elle a indiqué qu’au cours de sa visite en Algérie, elle a également rencontré beaucoup de fonctionnaires publics dans une atmosphère d’échanges constructifs. « Je suis donc doublement déçue de constater que les restrictions à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme se prolongent », a déclaré Lawlor.

La Rapporteuse Spéciale est en contact avec le Gouvernement de l’Algérie sur ce cas.

Maroc : quatre personnes soupçonnées de préparer un «complot terroriste» arrêtées

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Maroc

Les quatre personnes, suspectées sont âgées de 26 à 35 ans. Ils auraient été approchés par l’organisation terroriste État islamique au Sahel via des plateformes internet.

La police marocaine a déclaré jeudi avoir déjoué un complot visant à «attaquer des sites sécuritaires», avec l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe djihadiste État islamique (EI) au Sahel. Habboub Cherkaoui, chef du Bureau central d’investigations judiciaires, a déclaré lors d’une conférence de presse à Salé, près de Rabat, que l’opération avait permis de prévenir un «complot terroriste dangereux».

Les quatre suspects, tous Marocains, dont trois frères, ont été arrêtés dimanche à Had Soualem, près de Casablanca, selon un précédent communiqué de la police. Habboub Cherkaoui a déclaré que le groupe avait pré-enregistré un communiqué revendiquant les attentats qu’ils planifiaient. L’enquête a révélé que les cibles étaient «des installations sécuritaires clés, un supermarché et des espaces publics» fréquentés par des Marocains et des étrangers, a-t-il ajouté.

Avec AFP

Marco Rubio au Panama pour évoquer les revendications de Trump sur le canal

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Canal Panama
Image par neufal54 de Pixabay

Le nouveau secrétaire d’État américain Marco Rubio est en visite au Panama. Il y rencontre le président José Raul Mulino, mais aussi les responsables du canal interocéanique de 80 kilomètres, puisque c’est bien cette question qui bouleverse les relations entre les deux pays ces dernières semaines.

Pour sa première visite dans un pays étranger, le nouveau secrétaire d’État américain Marco Rubio va-t-il se montrer aussi agressif que Donald Trump ? M. Rubio arrive au Panama en pleine crise diplomatique après les déclarations inattendues du président américain, qui menace de récupérer le canal, quitte à employer la force.

La députée indépendante Walkiria Chandler d’Orcy, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères du Panama se dit effarée par les revendications et les accusations de Donald Trump : « Nous savons que c’est un négociateur, il a même pu se comporter de façon intimidantes envers certaines autres nations. Ce qu’il cherche probablement avec ces menaces, c’est à prendre le dessus avant d’entamer des discussions. »

«Souveraineté »

« Pour nous, continue-t-elle, le principal, c’est notre souveraineté sur le canal, qui est non négociable. Il appartient et continuera d’appartenir à Panama et aux Panaméens. Notre position est d’appeler à des discussions politiquement matures, en se basant sur les traités, pour respecter le droit international. »

Les Panaméens insistent sur l’uniformisation des tarifs, ajustés en fonction de la taille du bateau et de la valeur de sa marchandise. Même s’ils sont largement les principaux utilisateurs du canal, les États-Unis sont donc traités comme les autres pays sur le plan commercial. En revanche, ils bénéficient déjà de certains avantages pour leur marine militaire. Cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique a été construite par les États-Unis et inaugurée en 1914 ; elle a été transférée au Panama en 1999.

Immigration

Priorité absolue de la Maison Blanche, l’immigration sera au coeur de la tournée entamée par le secrétaire d’État américain, qui après le Panama se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine. Et les États-Unis ont grand besoin de la collaboration du Panama sur la question migratoire.

Rfi

Ligue 1 Mobilis : l’O. Akbou et l’USM Alger se neutralisent (0-0)

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Football

L’O. Akbou et l’USM Alger ont fait match nul (0-0), en match comptant pour la mise à jour de la 12e journée du championnat national de Ligue 1 Mobilis, disputé ce samedi au stade de l’Unité Maghrébine (Béjaïa).

Dans un match assez fermé, marqué par une absence quasi-totale d’occasion de marquer, le portier de l’USMA s’est mis en évidence aux moments opportuns pour éviter la défaite à son équipe et lui permettre de revenir avec le point du match nul.

Ainsi, ce résultat confirme le passage à vide que traverse les gars de Soustara. En effet, les camarades de Belkacemi n’ont pu récolter que 2 points, sur 9 possibles, après avoir été battus par le MC Alger (0-3) et tenus en échec par le Paradou AC (1-1).

Au classement, les Olympiens gagnent une place et reviennent à hauteur du MC Oran (10e – 18 pts), alors que les Rouge et Noir progressent également d’un rang et remontent à la 6e place (22 pts).

Pour leur dernier match de mise à jour, les Usmistes accueilleront l’USM Khenchela le mercredi 5 février prochain au stade du 5 juillet 1962 (19h00).

En attendant cette date, l’épuration du calendrier de la Ligue 1 Mobilis se poursuivra dimanche et lundi avec les rencontres ES Mostaganem – MC Alger (16h00) et MC Oran – CR Belouizdad (18h00).

À noter que les deux parties, entrant dans le cadre de la mise à jour de la 13e et 14e manche, se joueront à huis clos.

Pour rappel, l’entame de la phase retour de la Ligue 1 Mobilis aura lieu les 9 et 10 février avec le déroulement de la 16e journée. 

Radio Algérie

Droits de douane américains : le Canada, le Mexique et la Chine organisent la riposte

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Trump
Trump a lancé sa guerre commerciale

Alors qu’Ottawa va imposer, en représailles, des droits de douanes sur certains produits américains dès mardi 4 février, Mexico dit vouloir suivre le même chemin.

La présidente mexicaine fustige également une « calomnie » après que Donald Trump a accusé son gouvernement d’entretenir des liens avec les cartels du narcotrafic. Quant à la Chine, elle promet de prendre des mesures « correspondantes » et affirme vouloir déposer plainte contre Washington auprès de l’OMC.

Alors que Donald Trump a mis sa menace de guerre commerciale à exécution, samedi 1er février, en imposant 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et 10% supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois, Ottawa et Mexico ont aussitôt annoncé répliquer. 

En s’en prenant aux trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis, le président américain affirme vouloir les forcer à agir pour diminuer le trafic de fentanyl et les arrivées de migrants illégaux sur le territoire américain.

Les cartels ont « fait alliance avec le gouvernement mexicain », selon Donald Trump

La taxation américaine entrera en vigueur au plus tôt mardi 4 février, selon un premier décret présidentiel que l’AFP a pu consulter. En cause selon lui : « la menace majeure que représentent les migrants illégaux et les drogues mortelles qui tuent nos concitoyens, notamment le fentanyl. Nous devons protéger les Américains et c’est mon devoir en tant que président de m’assurer de la sécurité de tous », a-t-il écrit.

Selon Donald Trump, la Chine exporte vers le Mexique des principes actifs permettant la fabrication par les cartels mexicains du fentanyl ensuite vendu de l’autre côté de la frontière. Il reproche également au Mexique et au Canada de ne pas suffisamment contrôler les flux migratoires vers les États-Unis.

 « Les droits de douane annoncés sont nécessaires pour forcer la Chine, le Mexique et le Canada à rendre des comptes à la suite de leurs promesses de faire cesser le flux de drogues toxiques aux États-Unis », a expliqué la Maison Blanche sur son compte X.

Concernant le Mexique, ils resteront en place « jusqu’à ce que le [pays] coopère avec les Etats-Unis pour lutter contre le trafic de drogue. Les cartels mexicains sont les premiers trafiquants mondiaux de fentanyl, méthamphétamine et d’autres drogues ».

La présidence américaine a également affirmé que les cartels avaient « fait alliance avec le gouvernement mexicain », sans pour autant fournir de preuves. Une affirmation qualifiée de « calomnie » par Claudia Sheinbaum.

Quant au Canada, la présidence américaine a estimé que « la production de fentanyl y progresse ». La Chine, pour sa part, « joue un rôle central dans [cette] crise de fentanyl qui détruit des vies américaines » et les droits de douane s’appliqueront « jusqu’à ce nous nous assurions de la pleine coopération » de Pékin en la matière, selon la même source.

Le Canada, « œil pour œil, dent pour dent », version commerciale

Face à ces mesures décrétées par Trump, le Premier ministre canadien a annoncé qu’une partie des marchandises américaines seraient également taxées, comme le rapporte la correspondante de Rfi à Montréal. Jus de fruits, chaussures, meubles, vin, équipements sportifs… Le Canada a annoncé imposer « des droits de douane de 25% sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens [102 milliards d’euros] ».

Ces droits de douane seront appliqués sur 30 milliards de dollars de marchandises dès mardi, a ajouté le chef du gouvernement sur un ton très grave et qui a expliqué avoir parlé à la présidente mexicaine.

La liste des biens américains que le Canada va taxer touche une multitude de produits. Une réplique que l’on pourrait qualifier « d’œil pour œil, dent pour dent », version commerciale. Et pourtant, tout en annonçant ces mesures de rétorsion, le Premier ministre Justin Trudeau a souligné la profondeur de la relation avec le peuple américain. Un brin lyrique, il a rappelé les nombreuses fois où Canadiens et Américains se sont épaulés au cours de l’histoire.

Cependant, le dirigeant estime qu’il n’a pas le choix de riposter. Appelant à l’unité, il demande à ses concitoyens de privilégier les produits canadiens dans leurs achats. Par exemple le whisky local plutôt que le bourbon américain. 

Le gouvernement mexicain qui n’avait cessé d’appeler au calme et a l’apaisement a, lui aussi, répondu cette fois-ci avec un ton beaucoup plus dur. Dans un long post sur le réseau X, la présidente Claudia Sheinbaum rejette les accusations du président américain sur les liens entre les autorités mexicaines et les groupes criminels. Elle parle de calomnies et rejette même le blâme sur l’accusateur, détaille notre correspondante à Mexico, Gwendolina Duval.

Selon elle, s’il existait une alliance entre un État et les cartels, elle viendrait plutôt de la part des États-Unis qui acceptent de leur vendre des armes. Elle invite également son homologue à prendre des mesures pour combattre les vendeurs de drogues sur son propre territoire… et lutter contre un problème de santé qui concerne surtout les États-Unis.

La cheffe d’État répète que le Mexique ne cherche pas la confrontation, mais pour autant il n’a pas l’intention non plus de se laisser faire. Sans donner plus de détails, Claudia Sheinbaum indique qu’elle a également donné l’ordre de mettre en application un plan pour protéger les intérêts économiques du pays avec entre mesures pour installer à son tour des tarifs douanier.

Quant à la Chine, elle s’est pour l’instant bornée à déclarer « s’opposer fermement » aux nouveaux droits de douanes américains sur les produits qu’elle exporte aux États-Unis, ajoutant que les guerres commerciales n’avaient « pas de vainqueurs » et promettant de répliquer à Washington avec des mesures « correspondantes » pour « résolument protéger » les « droits et intérêts » chinois. Pékin va par ailleurs déposer plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon le ministère du Commerce.

Avec RFI

Voix-Med, un nouveau média libre est né

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Voix Med

Voix-Med fait son entrée dans la sphère des médias en ligne. Son lancement a lieu ce 1er février. Initiée par un collectif associatif épris de culture et de liberté de ton, cette chaîne de radio et télévision web se veut un espace ouvert sur la Méditerranée et la culture amazighe dans toute sa richesse.

Véritable plateforme d’échanges et de débats, Voix Med propose des programmes variés : émissions musicales, documentaires, interviews d’artistes, mais aussi des débats stimulants sur les enjeux sociaux, culturels et politiques actuels.

Voix Med se veut une tribune privilégiée à la culture amazighe, dans toute sa diversité et ses expressions.

À travers ses contenus, Voix Med espère contribuer à la promotion et la préservation de la dimension amazighe, tout en encourageant un dialogue ouvert avec toutes les autres cultures. En offrant une alternative moderne et dynamique, Voix Med entend servir de passerelle et connecter les générations entre elles mais aussi unir les expressions autour de valeurs de diversité, de respect et de développement.

Rejoignez Voix Med et participez à ce voyage culturel unique ! Vous serez les bienvenus.

Gaza : le retour dans le nord de l’enclave de près de 400 000 Palestiniens

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Gaza

Depuis la réouverture lundi par Israël de cette partie de la bande de Gaza, les déplacés espèrent retrouver des proches restés dans le nord, sans savoir dans quel état se trouve leurs habitations.

Après 15 mois d’attente, ils rentrent enfin chez eux, bien que leurs maisons puissent être en ruine. Une marée humaine a regagné, depuis lundi 27 janvier, le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, permettant le retour des déplacés.

Plus de 376 000 Palestiniens ont déjà fait ce trajet entre lundi matin et mardi midi, a affirmé le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU. Dès l’ouverture du passage menant vers le nord, un flot ininterrompu d’hommes, de femmes et d’enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s’est mis en route. Voici, en images, la marche de ces centaines de milliers de Gazaouis, alors que la trêve en vigueur depuis le 19 janvier reste fragile. 

Avec Francetvinfos

Le pouvoir ne va pas aux méritants, mais aux rentiers du pouvoir

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Tebboune

Qu’ont en commun la France et l’Algérie, à part des décennies de rapports politiques tumultueux, des héritages coloniaux et un goût prononcé pour les discours sur l’égalité ? Une chose, sans doute la plus cruciale : le pouvoir ne va ni aux méritants, ni aux bâtisseurs, mais aux rentiers du pouvoir.

Ces figures insidieuses qui prospèrent dans les coulisses, en manipulant les leviers de la cooptation, de la corruption et des rentes, tout en laissant les citoyens se battre pour des miettes.

La France, patrie des droits de l’Homme et du citoyen, ne fait plus illusion. On y parle de république, de méritocratie, mais dans la pratique, tout cela n’est qu’une façade bien entretenue. Derrière les discours de justice sociale et d’égalité des chances, ce sont les mêmes élites qui se transmettent le pouvoir à coup de réseaux d’influence, de promesses électorales et de mandats successifs. Il suffit de jeter un œil aux grandes institutions politiques ou économiques pour voir comment les mêmes noms tournent en boucle : ceux qui ont su préserver leur place dans un système figé, où l’effort individuel et l’innovation sont relégués aux oubliettes.

Prenons les exemples de ces grandes entreprises françaises, souvent entre les mains de quelques familles ou de « noms d’État » qui, d’année en année, maximisent leurs profits tout en bénéficiant d’une stabilité politique enviable. Le mérite ? Le travail acharné ? Rêvez. Le pouvoir, dans ce pays, se joue à la table des négociations où seuls les rentiers sont invités.

L’Algérie : le même scénario, mais avec un twist

De l’autre côté de la Méditerranée, l’Algérie semble avoir suivi le même modèle, et ce n’est pas la « révolution » de 2019 qui a changé quoi que ce soit, bien au contraire. Le système reste verrouillé entre les mains de quelques oligarques, héritiers des anciennes structures du pouvoir, et ceux qui savent jouer les bons rôles au sein d’une bureaucratie corrompue. Les jeux de pouvoir dans les coulisses sont devenus une routine presque religieuse : des anciens généraux aux hommes d’affaires proches du régime, en passant par les familles qui ont su prospérer dans l’ombre du pouvoir, l’élite algérienne se transmet le pouvoir comme une vieille tradition. Les « nouveaux riches » du pays ne viennent pas des usines ou des champs, mais des sièges du pouvoir.

Le mythe de la méritocratie algérienne, celui du « nouveau modèle » et du « futur radieux », a été mis à mal dès ses premières années d’indépendance. L’Algérie est conservée prisonnière de ses rentiers politiques, ceux qui connaissent les bonnes personnes, ceux qui ont les bons contacts à la tête de l’État ou dans les secteurs-clés. Pendant ce temps, les jeunes diplômés qui aspirent à un avenir meilleur se retrouvent piégés dans un système qui les garde à distance, là où le mérite ne mène à rien d’autre qu’à la frustration et à l’exil.

Les rentiers, maîtres du jeu

Les rentiers du pouvoir sont les vrais architectes du statu quo, tant en France qu’en Algérie. Que ce soit à l’Élysée ou à Alger, l’essentiel n’est pas de réformer, de repenser le modèle ou de donner une chance à ceux qui osent s’élever grâce à leurs talents. Non, le mais est de maintenir les dynamiques existantes. Dans ces deux pays, le pouvoir se reproduit par l’héritage, la cooptation et, parfois, la manipulation subtile des masses. Dans une Algérie où la bureaucratie est omniprésente, et dans une France où les grandes entreprises dictent leur loi à l’État, il est évident que les rentiers du pouvoir ont plus de poids que les simples citoyens.

Les élections, les réformes, les projets de société ne sont que des écrans de fumée. Derrière, tout est orchestré pour préserver un système qui fait la part belle à ceux qui n’ont pas besoin de démontrer leur valeur pour obtenir ce qu’ils veulent. Le « mérite » n’est qu’un mirage, une illusion confortée par des discours politiques qui respectent plus du théâtre que de la vérité.

La démission et la révolte

La question qui se pose alors est simple : jusqu’à quand ces deux nations accepteront-elles que leur destin soit entre les mains des rentiers du pouvoir ? En France, l’on parle de « clivages sociaux », d’une « fracture » entre élites et peuple. En Algérie, le terme « hogra » (mépris) est utilisé pour décrire ce sentiment de rejet et d’injustice face à un pouvoir qui exclut et ignore.

Mais voilà : tant que les rentiers resteront invisibles, tant qu’ils sauront manipuler les règles du jeu à leur avantage, les deux peuples continueront de se battre pour des causes secondaires, des changements cosmétiques, pendant que les vrais responsables du statu quo s’ enrichissent et confortent leur position. Ceux qui détiennent le pouvoir savent que la clé de la stabilité réside dans la dissociation entre les méritants et ceux qui savent garder la main sur les cordons de la bourse.

Un système qui se nourrit de l’illusion

En France comme en Algérie, la véritable question n’est pas qui mérite le pouvoir , mais qui sait comment l’obtenir et le conserver . Et, à ce jeu-là, ce ne sont pas les plus talentueux, mais ceux qui savent entretenir les bonnes relations, manipuler l’opinion et profiter des failles du système. Le pouvoir, finalement, se joue dans les coulisses, là où se rencontrent les rentiers du pouvoir, et là où ceux qui ne sont ni élus ni légitimes successeurs de tout gouverner.

Si l’on veut vraiment briser ce cercle vicieux, il va falloir plus qu’une simple réforme, plus que quelques promesses électorales. Il faudra déraciner ce système de rente, déloger ces rentiers du pouvoir et rétablir un véritable principe de justice sociale où le mérite serait enfin récompensé. Mais est-ce seulement possible quand l’ensemble du système repose sur la consolidation de leurs privilèges ? Les rentiers du pouvoir, eux, en sont convaincus : le statu quo n’a jamais été aussi rentable.

Cette chronique souligne les similitudes entre la France et l’Algérie dans leur gestion du pouvoir, en exposant l’hypocrisie d’un système qui favorise la rente plutôt que le mérite. Elle mêle cynisme et analyse sociale pour révéler les dynamiques cachées du pouvoir dans ces deux pays.

« Le pouvoir n’est pas un prix à gagner, mais un privilège à conserver, et ceux qui en bénéficient savent qu’il se nourrit de l’illusion du changement pour mieux étouffer l’espoir de ceux qui cherchent à le renverser. »

Cette citation met en lumière l’essence même des jeux de pouvoir, aussi bien en Algérie qu’en France : une élite qui manipule l’illusion du mérite et du progrès pour maintenir ses privilèges, tout en étouffant toute véritable alternative. Elle souligne les enjeux cachés derrière les réformes superficielles et les discours politiques, et la difficulté, voire l’impossibilité, de changer un système conçu pour favoriser ceux qui en détiennent les clés.

Dr A. Boumezrag