Joe Wilson, un partisan du nouveau président, Donald Trump, qui représente la Caroline du Sud au Congrès des Etats-Unis, a pris pour cible le chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïd, le qualifiant de « dictateur ».
Joe Wilson s’est lâché sur le réseau social X en s’en prenant au chef de l’Etat tunisien d’une manière particulièrement violente. Depuis plusieurs jours, cet élu républicain américain conservateur connaît à ce titre une improbable notoriété en Tunisie en raison de ses critiques contre le président Kaïs Saïed.
Joe Wilson (77 ans), un partisan du président conservateur Donald Trump, qui représente la Caroline du Sud au Congrès des Etats-Unis, a pris pour cible le chef de l’Etat tunisien, le qualifiant de « dictateur ». « Vos récents commentaires ont dépassé toutes les limites acceptables en matière de partialité et de diffamation, en particulier les menaces dirigées contre le président de la République tunisienne», répond la députée tunisienne Fatma Mseddi (proche du président tunisien) à Joe Wilson.
Le représentant du 2ᵉ district congressionnel de la Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis, Joe Wilson, a réitéré, jeudi 6 février 2025, son appel à mettre fin à toute aide militaire américaine à la Tunisie.
S’exprimant sur France 24, il a souligné que la Tunisie, « autrefois perçue comme un modèle de transition démocratique après le Printemps arabe de 2011, a connu un recul démocratique depuis l’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en 2019 ». Il a insisté sur le fait que le président tunisien a instauré « une dictature » et s’est allié avec des régimes autoritaires tels que « l’Iran, la Russie de Vladimir Poutine et la Chine ».
Joe Wilson a également évoqué le taux de participation à l’élection présidentielle de 2024, qu’il juge révélateur de la situation politique du pays. Il a estimé que le score de 90% remporté par Kaïs Saïed illustre « un système corrompu et non représentatif de la volonté populaire ».
Le représentant américain a affirmé que les États-Unis souhaitent le meilleur pour les Tunisiens, espérant notamment pour eux des élections libres, voire anticipées. Il a exprimé son optimisme quant à la capacité du peuple tunisien à défendre « ses droits démocratiques ».
La Tunisie s’est illustrée depuis plusieurs mois par un climat répressif inédit. Il y a quelques jours une douzaine d’opposants dont des dirigeants du parti islamiste Ennahdha ont été condamnés à de très lourdes peines de prison.
Avec agences