Le président du Djil Al Jadid Sofiane Djilali a organisé ce samedi à Paris une conférence sous le titre : Algérie 2019, quelle alternative face à l’impasse du régime ?
On s’attendait à un débat sur l’actualité politique marquée essentiellement par l’élection présidentielle d’avril 2019, mais Sofiane Djilali en a voulu autrement en abordant les voies qui pourront sortir l’Algérie de cette crise économique politique et sociale.
Pour Sofiane Djilali, le premier axe de son programme est la société algérienne qui est en période de transition entre la tradition et la modernité, ce qui a donné des comportements sociaux inadéquats aux développements et un pouvoir politique qui émane selon Sofiane Djilali de cette société en crise.
Cette problématique a suscité un débat en particulier avec l’intervention de Hacene Hireche qui a expliqué que le pouvoir installé par la force militaire, en 1962 et ses politiques d’arabisation et d’islamisation de la société sont la cause des crises dont vit la société algérienne. Pour Hirech, le pouvoir influence le cours de la société.
En réponse Sofiane Djilali a mis en exergue les résistances du peuple algérien pour défendre ses droits et sa citoyenneté malgré les contraintes imposées par les pouvoirs politiques.
De son côté, Malika Baraka du mouvement pour la Kabylie a interpellé le conférencier sur l’incapacité de la mouvance démocratique à s’ancrer dans la société et elle l’interroge : quel État à construire et quelle nation ?
En réponse, Soufiane Djilali a répondu : la nation algérienne n’est pas encore finalisée, elle est une nation en construction et il définit la nation comme une volonté de vivre ensemble sans répondre aux questionnements de madame Baraka.
Dans le second axe, Le président de Djil Djadid a posé la problématique de la construction d’un système étatique en synergie avec les forces sociales capables de faire développer la société en un État de droit garant et protecteur de chaque citoyen et la séparation des pouvoirs.
Le troisième axe est la prise en considération des contraintes extérieures, telles que le problème climatique et démographique, la raréfaction des ressources hydriques et énergétiques, le développement technologique et la globalisation financière et mondialisation commerciale.
Concernant les élections présidentielles, Sofiane Djilali a réitéré la position du mouvement Mouwatana qui boycotte les élections en cas de la candidature de Bouteflika au 5e mandat et décidera d’une participation ou non en cas du désistement de Bouteflika au 5e mandat.
Mamart Arezki