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samedi 27 juillet 2024
ActualitéChokri Belaid et Mohamed Brahmi : Assassinats politiques

Chokri Belaid et Mohamed Brahmi : Assassinats politiques

Plusieurs accusations, preuves à l’appui selon le comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ont été formulées à l’encontre d’Ennahdha, notamment au sujet de ses liens avec certaines personnes qui seraient impliquées dans l’assassinat des deux martyrs le 6 février et le 25 juillet 2013.
Ridha Radaoui, membre du comité de défense, s’est longuement interrogé sur le rôle d’un certain Mustapha Khedher, qualifié de chef de la présumée organisation spéciale du parti islamiste qui aurait été à l’oeuvre pour la liquidation des personnalités politiques citées. Au sujet de l’assassinat de Chokri Belaid, Ridha Radaoui a affirmé que l’auteur, le terroriste Kamel Gadhgadhi, a touché une prime de 2000 TND pour commettre le crime.

Les liaisons dangereuses entre Ennahdha et Mustapha Khedher
L’homme, selon Ridha Radaoui, entretient des liens historiques avec Ennahdha, remontant à 1992 lorsqu’il avait comparu devant le Tribunal Militaire. « Certaines autres personnes en lien avec Ennahdha ont même fait partie du groupuscule du Salut National de novembre 1987 », a précisé le membre du comité de défense.
Toutes ces personnes, poursuit-il, entretiennent des liens avec des dirigeants d’Ennahdha à l’instar d’Ali Laaryadh, Rafik Bouchleka, Noureddine Bhiri, Rached Ghannouchi, ou encore Habib Ellouze.
Cette organisation spéciale, souligne encore Ridha Radaoui, possède des informations sur les affaires de l’assassinat, qui ne figurent pourtant pas sur le dossier officiel de l’affaire.
D’autre part, Mustapha Khedher, selon le comité de défense, possède une multitude d’informations sur l’affaire. Un hommage lui a été rendu par l’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki.

Il travaillait étroitement avec Ali Laarayadh
L’homme, d’après le comité de défense, serait même en possession de listes nominatives de délinquants dans le Grand Tunis. Il était même l’auteur d’opérations d’espionnage ayant visé l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie et l’armée algérienne. « Mustapha Khedher était aussi chargé de répondre aux mails personnels d’Ali Laaryadh lorsque ce dernier était ministre de l’Intérieur. Il entretenait des liens avec les Frères Musulmans », a précisé Ridha Radaoui. Toujours selon le membre du comité de Défense des deux martyrs, le parti islamiste aurait même organisé des sessions de formation portant sur les écoutes, supervisées par l’un des cadres sécuritaires du ministère de l’Intérieur ayant travaillé sous le régime de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali. « Il figure parmi les plus grandes compétences en la matière », a-t-il ajouté.

Côté Ennahdha, on nie en bloc
Des figures de la Gauche tunisienne, soulignons-le, étaient présentes lors de la conférence de presse du mardi 2 octobre 2018, à l’instar de Hamma Hammami, porte-parole du Front Populaire, de Zouhair Hamdi, secrétaire général du Courant Populaire, et de Zied Lakhdhar, secrétaire général d’Al Watad Unifié. Tous ont mis l’accent sur l’implication d’Ennahdha qui, selon eux, vise surtout à éradiquer le Front Populaire.
Le ministre de l’Intérieur a lui aussi été pointé du doigt par les dirigeants, qui ont souligné qu’il a refusé de les rencontrer avant la tenue de la conférence de presse de ce mardi.
En réaction à ces graves accusations, certaines figures du parti islamistes sont sorties de leur silence. Noureddine Bhiri, chef du bloc parlementaire du parti à l’ARP qui a été cité par le comité de défense des martyrs, a remis en question la crédibilité du Front Populaire. « Accuser Ennahdha lors des conférences de presse successives risque d’affecter la crédibilité du Front Populaire. Les accusations formulées à l’encontre du parti ne font rien d’autres que du bruit », a-t-il déclaré sur Shems FM.
Walid Bennani, autre nahdhaoui, s’est exprimé sur les ondes de la même radio, niant en bloc toute implication de son parti avec les assassinats de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi. « La véritable question qui se pose devrait plutôt porter sur l’existence d’une aile parallèle au sein du ministère de l’Intérieur fournissant au Front Populaire certaines informations », a-t-il lâché.
Ennahdha n’est sans doute pas le seul à devoir s’expliquer au sujet des accusations formulées mardi 2 octobre 2018, même si les propos des deux dirigeants nahdhaouis sont loin d’être convaincants. Le ministère de l’Intérieur aura lui aussi un éclairage à fournir à propos des documents volés et, surtout, de la Chambre Noire.

Source : realites.com

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