Amnesty International a lancé un appel à la libération de Mohad Gasmi, militant écologiste emprisonné depuis juin 2020 pour des publications sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué rendu public mercredi, l’organisation de défense des droits humains rappelle que Gasmi entame son quatrième Ramadan consécutif derrière les barreaux.
Condamné à trois ans de prison ferme, le militant purge actuellement sa peine dans un établissement pénitentiaire de la wilaya d’Adrar, dans le sud du pays. « En cette période habituellement marquée par les retrouvailles familiales, les moments de prière et de recueillement autour de la table, Mohad Gasmi se retrouve une nouvelle fois privé de ces instants de partage et de spiritualité », dénonce Amnesty.
L’ONG souligne que les soirées du mois sacré, traditionnellement bercées par les rires et les effluves culinaires, se muent désormais en une épreuve de solitude pour le détenu. « Chaque coucher de soleil est un cruel rappel de tout ce dont il est injustement privé », peut-on lire dans le communiqué.
Amnesty pointe également du doigt la situation d’autres militants emprisonnés en Algérie pour avoir exercé pacifiquement leurs droits fondamentaux. « Nous exhortons les autorités algériennes à libérer sans délai Mohad Gasmi et tous les autres détenus d’opinion incarcérés pour avoir simplement exprimé leurs convictions », clame l’ONG.