Un communiqué de l’ANP diffusé, samedi 29 mars 2025, a fait part de la mort de deux individus et la blessure d’un officier de gendarmerie lors d’une opération menée, le 27 mars, par un détachement de la Gendarmerie nationale contre un important trafiquant de drogue à Bab El Assa, à l’extrême ouest du pays, à la frontière avec le Maroc.
L’opération, menée le 27 mars, visait à interpeller un baron de la drogue recherché par la justice et sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt, répondant au nom de « Malou Imam ».
Selon un communiqué du ministère de la Défense, une unité de la Gendarmerie nationale, affiliée à l’armée, a mené une opération d’encerclement visant une maison où se retranchait un baron de la drogue activement recherché, surnommé « Malou Imam ». Ce dernier, visé par plusieurs mandats d’arrêt, se trouvait avec son frère dans le village de Salam, situé dans la commune frontalière de Bab El Assa, à Tlemcen.
L’intervention des forces de gendarmerie a déclenché un échange de tirs, au cours duquel un officier a été blessé et rapidement évacué vers l’hôpital. Tandis que les forces de l’ordre tentaient de neutraliser la menace, deux complices ont essayé de faire échapper le baron de la drogue à bord d’un véhicule. Toutefois, les gendarmes ont réagi en ouvrant le feu, neutralisant les fugitifs sur le champ. Profitant de la confusion, Malou Imam a réussi à s’enfuir.
Suite à l’assaut des forces de la Gendarmerie sur la maison, « Malou Elias », frère du baron, a été arrêté alors qu’il était légèrement blessé. Lors de la perquisition, un pistolet automatique de type « Star », un véhicule utilitaire, quatorze téléphones portables, une machine à compter les billets ainsi que d’autres objets suspects ont été saisis.
Le ministère de la Défense a réaffirmé la détermination des forces armées à intensifier la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue le long de la frontière. Cette région est depuis longtemps une plaque tournante du narcotrafic. L’Algérie exprimant régulièrement son inquiétude face au flux de stupéfiants en provenance du Maroc.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a, lors d’un récent conseil des ministres, qualifié cette situation de « guerre non déclarée » contre la jeunesse algérienne, dénonçant l’utilisation des drogues comme une arme destinée à affaiblir la société. Il a appelé à des mesures dissuasives et à des sanctions maximales à l’encontre des trafiquants et consommateurs de stupéfiants, en particulier des drogues dures, afin de préserver la jeunesse et les valeurs sociales du pays.
ADN News