Sans aucune surprise le gouvernement algérien refuse d’entendre raison et tente une énième manoeuvre afin de maintenir le système en place.
Selon les informations qui circulent depuis hier Bouteflika serait revenu aux commandes du pays. Sa première « grande décision » a été d’annuler le rendez-vous électoral prévu initialement pour le 18 avril 2019. Une sage décision en apparence, sauf que les dispositions qui viennent accompagner cette annulation laissent les algériens perplexes (enfin ceux qui ont compris que c’est une manoeuvre de sauvegarde du système en place).
Bouteflika prolonge unilatéralement sans mandat d’au moins une année.
Il faut avouer que l’immense mouvement populaire spontané et sans aucun encadrement a porté des revendications tournant principalement autour du refus d’un cinquième mandat pour Bouteflika, ce qui porterait à croire que le peuple a eu gain de cause, alors que c’est loin d’être le cas.
Ce que voulait vraiment le peuple c’est le départ immédiat de tout le système en place, chose que les décidants actuels font mine de ne pas comprendre en procédant à un jeu de chaises et au maintien en poste du président actuel.
Ce soir quelques centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Alger pour manifester leur joie, sans savoir qu’ils sont en train de fêter la victoire de Abdel Aziz Bouteflika à des élections qui n’auront pas lieu.
L’Algérie s’enfonce un peu plus dans la crise car demain matin les algériens vont se lever avec la gueule de bois et ils vont comprendre que personne n’a pris en considération leurs revendications. Les manifestations vont certainement s’intensifier en espérant que les participants vont continuer à montrer un sens des responsabilités comme on ne l’a jamais vu dans le monde.
Source Journal Elite Presse
Par Mohamed IDIR
Expert en gestion de crises