Lors d’une conférence de presse animé ce mercredi 18 septembre par le premier secrétaire national, le front des forces socialistes a accueilli favorablement l’annonce faite par le chef d’Etat, Abdelmadjid Tebboune, d’organiser un dialogue national pour instaurer une « démocratie véritable », lors son investiture à un deuxième mandat à la tête du pays. Le parti de feu Hocine Aït Ahmed a, néanmoins, réclamé des mesures d’apaisement, qu’il estime essentielles à la réussite d’un dialogue national.
Après le parti des travailleurs (PT) et le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), c’est le front des forces socialistes (FFS) qui vient réclamer des mesures d’apaisement comme un prérequis essentiel à la réussite de la nouvelle initiative de Tebboune.
Saluant l’annonce faite par Tebboune relative à l’ouverture d’un dialogue national, le premier secrétaire national du FFS a affirmé que c’était le « moment le plus approprié pour surmonter nos divergences et nous mettre d’accord sur ce qui est fondamental, c’est-à-dire se mettre d’accord sur une plate-forme nationale commune et consensuelle qui servira de base à la reconstruction de l’État national sur les principes de démocratie, de justice et de liberté ». Youcef Aouchiche n’a, par ailleurs, pas manqué l’occasion de rebondir sur les anciennes revendications de son parti, par rapport à la nécessité de mesures d’apaisement, appelant ainsi le « président réélu » à accorder une grâce présidentielle. « À l’approche du soixante-dixième anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre, nous appelons le président réélu à prendre des décisions politiques audacieuses pour instaurer un climat d’apaisement et d’ouverture démocratique (…) En accordant une grâce présidentielle aux détenus politiques et aux prisonniers d’opinion », a-t-il demandé. Le candidat malheureux à la présidentielle inticipée du 7 septembre a ainsi réclamé « l’abolition de l’article 87 bis du code pénal » et la « fin de la criminalisation de l’exercice politique et des droits de l’homme », ainsi que « l’ouverture des champs politique et médiatique, tout en abolissant toutes les lois qui entravent les libertés et affectent les droits ».
Aouchiche réclame une enquête sur les résultats de l’ANIE
Le candidat malheureux à la précédente présidentielle n’a pas manqué de revenir sur les résultats du scrutin. Estimant que le parti a « gagné » dans la mesure où les objectifs tracés « ont été atteints ». Entre autres objectifs, « contribuer à la consolidation de la stabilité nationale », et « élargir les bases militantes du parti à l’échelle nationale », Aouchiche a affirmé « prendre note » des résultats définitifs de l’élection présidentielle annoncés samedi dernier par la Cour constitutionnelle. Le premier secrétaire national du FFS a par ailleurs réitéré sa demande « d’ouvrir une enquête approfondie sur les circonstances entourant l’organisation du processus électoral et l’annonce des résultats provisoires par l’Autorité nationale des élections », tout en appelant à procéder à une réforme profonde de l’ANIE.