Hamma Hammami, secrétaire général du Parti des Travailleurs, a lancé un appel virulent au boycott de la prochaine élection présidentielle tunisienne.
Qualifiant ce scrutin de “nouvelle mascarade”, il affirme que les résultats sont connus d’avance dans un contexte où, selon lui, la majorité des candidats potentiels sont emprisonnés ou font l’objet de poursuites judiciaires.
“L’urne sera creuse”, a martelé M. Hammami, estimant qu’il n’existe pas les conditions pour tenir une élection libre et démocratique, la date du scrutin n’étant même pas encore fixée. Une affirmation forte qui soulève des questions sur le respect des libertés fondamentales et l’état de l’opposition politique en Tunisie.
Le leader du Parti des Travailleurs dénonce plus largement le cadre constitutionnel de cette élection, issu d’un référendum ayant recueilli moins d’un tiers des voix selon lui. Il refuse de se présenter “sur la base d’une constitution” qu’il rejette.
Face à cette situation qualifiée de “crise”, M. Hammami appelle les partis démocratiques, la société civile et les organisations nationales à s’unir autour d’un programme commun à présenter au peuple tunisien. Un appel à l’union des forces d’opposition pour proposer une alternative crédible.
Haythem M.