Lโarrestation dโun fonctionnaire de Bercy pour espionnage au profit de lโAlgรฉrie, rapportรฉe par Le Parisien, met en lumiรจre une rรฉalitรฉ bien connue des Algรฉriens.
Depuis toujours, Alger traque ses opposants ร lโรฉtranger, transformant la diaspora en un terrain dโopรฉrations de ses services de renseignement. Plus quโune simple affaire dโespionnage, cet รฉvรฉnement tรฉmoigne dโun รtat obsรฉdรฉ par le contrรดle de ses citoyens, mรชme au-delร de ses frontiรจres.
On aurait pu penser que les services algรฉriens concentreraient leurs efforts sur des domaines stratรฉgiques comme lโintelligence รฉconomique ou lโinfluence diplomatique. Mais non. Encore une fois, ๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐ฬ ๐๐๐ ๐ ๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐.
En plus des pratiques de fichage via les consulats, ils prennent dรฉsormais le risque dโopรฉrer en territoire รฉtranger pour obtenir des informations sur des opposants politiques. Une attitude symptomatique dโun rรฉgime en perte de lรฉgitimitรฉ, incapable de tolรฉrer la moindre voix discordante.
Plutรดt que de rรฉpondre aux revendications sociales et politiques, Alger mise sur la rรฉpression et lโespionnage. La diaspora, qui pourrait รชtre un levier de dรฉveloppement, est perรงue comme une menace ร neutraliser.
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Si ses agents avaient visรฉ des secrets industriels ou technologiques, on pourrait parler dโune stratรฉgie dโรtat. Mais leur cible reste de simples opposants, ce qui illustre parfaitement lโarchaรฏsme dโun rรฉgime incapable de se projeter sur d’autres prรฉoccupations que la perpรฉtuation de sa rapine et le maintien de ses privilรจges.
Mohand Bakir