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dimanche 22 décembre 2024
MémoireVous n'êtes que de minables assassins

Vous n’êtes que de minables assassins

Vous êtes des assassins.

Vous n’êtes que de minables assassins.

 

J’ai connu Hamid Ferhi quand on était étudiant à Bouzareah, au début des années 2000. Des amis, militants MDS l’invitaient dans le cadre des festivités culturelles et politiques qu’on organisait à la fac. Il accompagnait souvent le journaliste Rachid Mokhatri, éditorialiste au journal Le Matin, qui venait nous discourir sur Lounes Matoub.

J’ai parlé avec lui la dernière fois en date du 15 juillet. C’était juste après l’arrestation du militant Salim Yezza et Hamid était en route pour rendre visite à sa famille. Il a demandé à ce que les militants progressistes au sein de l’émigration se mobilisent davantage. Il m’a dit en kabyle : Tamurt tahwaj ikun (La patrie a besoin de vous).

Il était le seul cadre politique, à l’époque, qui venait assurer une conférence sans protocole et sans chichi. Il était modeste et affable comme il a toujours vécu.

Hamid était un démocrate convaincu, un anti islamiste et un gars proche du peuple et des travailleurs. Un vrai homme de gauche.

Il vient de décéder, suite à une prise en charge tardive d’un AVC dans un hôpital-mouroir de la banlieue d’Alger alors que les oligarques algériens se soignent, et meurent après dans les hôpitaux français ou genevois, comme c’est le cas avec le général Guenaizia qui vient de succomber en Suisse.

Hamid ne faisait pas partie de la mafia politique qui gouverne l’Algérie. Hamid était un homme du peuple et il est mort parmi son peuple et il restera populaire.

Le gouvernement algérien, ainsi que toute la nomenklatura qui gravite autour du régime et ses affidés, est responsable directement ou indirectement de la disparition prématurée de Hamid Ferhi. Le régime algérien tue par les balles, par la répression ou par l’étouffement des esprits progressistes. Des grands esprits qui « crèvent » de désespoir et de frustration de voir un jour un pays libre et moderne.

Son dernier combat était l’élection présidentielle avec le jeune candidat présenté par le MDS. Lors de notre ultime échange, il m’a dit qu’il n’avait pas dormi depuis 48 heures suite à l’arrestation de Salim Yezza dans les Aurès. Aujourd’hui il se repose pour l’éternité.

Repose en paix, cher Monsieur Ferhi.

Condoléances à ses deux familles biologiques et politiques.

 

Ahviv Mekdam.

 

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