Selon un sondage publié ce dimanche par le journal d’expression arabe « Al-Maghreb », le chef du gouvernement serait vainqueur de la présidentielle si celle-ci avait lieu maintenant.
Alors qu’il vient de boucler un séjour riche dans l’Hexagone, le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, continue de voir son étoile briller au firmament de la politique tunisienne. L’explication réside dans un sondage sur les intentions de vote des électeurs tunisiens, sondage cité par l’agence Xinhua et réalisé par Sigma Conseils, principal organe de sondage d’opinion en Tunisie.
Chahed à Carthage
Pour ce qui est de la présidentielle, les résultats de ce sondage montrent que Youssef Chahed récolterait 30,7 %, devançant Kaïs Saïd, universitaire et spécialiste en droit constitutionnel, qui, lui, capterait 12,5 % des intentions de vote. L’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi, ainsi que son prédécesseur, Moncef Marzouki, se classeraient respectivement en 3e et 4e position avec 10,8 % et 9 % des intentions de vote. Hamma Hammami, principale figure de proue de la gauche tunisienne après l’assassinat de Chokri Belaïd en 2013, clôture le top 5 des lauréats à la présidentielle avec 4,4 % des intentions de vote.
Ennahdha majoritaire à l’Assemblée
Quant aux législatives, le même sondage donne le parti islamiste Ennahdha (Renaissance), actuellement majoritaire au Parlement, victorieux. Il décrocherait 33,3 % des suffrages, devançant de loin le parti présidentiel Nidaa Tounes (Appel de Tunisie), deuxième avec seulement 15,5 % des intentions de vote. En troisième position, on trouverait le parti d’opposition Courant démocratique avec 10 %, devant le Front populaire (une alliance de partis de gauche) avec 8,9 %.
Risque réel de forte abstention
Fait important à noter : la probabilité d’un fort taux d’abstention en raison du fait qu’à ce jour le tiers des personnes interrogées est en situation d’indécision quant à son choix de vote. Précision : les élections législatives et présidentielle tunisiennes sont prévues pour la fin de cette année, entre octobre et décembre, en attendant d’avoir plus de précisions sur le calendrier électoral qui doit être dévoilé par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et son président, Nabil Bafoun.
Source : Le Point