Niant superbement les mises en garde de la communauté internationale, l’armée israélienne a déclenché une série de raids d’une extrême violence sur la municipalité de Rafah, située dans le sud de l’enclave de Gaza. Un déluge de feu s’est abattu dimanche soir et lundi matin sur différents quartiers de la cité, semant la mort et provoquant l’effroi au sein des populations civiles.
D’après les sources concordantes, l’aviation et la marine israéliennes ont multiplié les frappes sur des zones densément peuplées, pulvérisant des habitations et deux lieux de culte musulmans. Les secouristes dénombrent à ce stade plus de 63 victimes, majoritairement des femmes et des bambins, ainsi que des dizaines de blessés. L’ampleur des destructions entrave les opérations visant à extraire d’éventuels rescapés des décombres.
Par ailleurs, un affrontement d’une extrême violence a opposé la résistance palestinienne à un commando des forces spéciales de Tsahal, infiltré au nord-ouest de la localité. Un ballet incessant d’aéronefs militaires survole la zone, arrosant les alentours de rafales de mitrailleuses.
« Les massacres perpétrés cette nuit par l’armée israélienne ont fait plus de cent martyrs », a déclaré un responsable du Hamas, évoquant un « génocide » et une volonté manifeste de « déplacement forcé » des habitants.
Au 129ème jour du conflit, le dernier bilan officiel fait état de plus de 28 000 morts et 67 000 blessés dans les rangs palestiniens, en immense majorité des civils. Le dirigeant du Hamas a par ailleurs fait part de milliers de disparus, ensevelis sous les décombres des édifices visés.
La Rédaction/Agences