À quelques semaines d’un important scrutin électoral, le Front des Forces Socialistes (FFS) a adressé un appel ferme au président Abdelmadjid Tebboune pour la mise en place de « mesures de détente » permettant d’assainir le climat politique national.
Lors d’une rencontre avec les partis représentés au Parlement mardi 21 mai, le premier secrétaire du FFS Youcef Aouchiche a insisté sur l’urgence de « déverrouiller les champs politique et médiatique ». Concrètement, le parti plaide pour la libération des détenus d’opinion, l’arrêt des poursuites contre les citoyens pour des prises de position critiques non diffamatoires, et la réforme ou l’abrogation de plusieurs lois jugées attentatoires aux libertés.
Parmi les textes législatifs visés figurent notamment l’article 87 bis du code pénal relatif à la lutte antiterroriste, la loi sur les syndicats professionnels, celle encadrant le secteur de l’information ainsi que le code électoral. Le FFS a également dénoncé le recours excessif à la détention provisoire par la justice.
Autre revendication majeure : le FFS souhaite être associé à l’élaboration de la future loi sur les partis politiques, dont le projet actuel suscite la crainte d’un durcissement du cadre réglementaire selon plusieurs formations d’opposition.
Pour M. Aouchiche, ces mesures sont essentielles afin de « créer un climat politique apaisé » favorable à un réel débat démocratique et à une confrontation saine des différents projets. Le parti affirme vouloir œuvrer au « redressement » du pays conformément aux engagements officiels de rupture avec les anciennes pratiques. L’appel du FFS intervient à un moment clé, à l’approche d’élections législatives capitales pour la prochaine phase politique et économique du pays. Un scrutin dont l’enjeu sera de permettre l’émergence d’un paysage.
SAMIR L.