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samedi 27 juillet 2024
ActualitéLe FFS appelle à “briser le mur de la peur"

Le FFS appelle à “briser le mur de la peur »

Hadj Djilani motive cet appel essentiellement par l’impossibilité de voir un quelconque changement venir du système, ce dernier constituant même “un facteur de blocage des initiatives politiques”. 

La célébration, hier, du 55e anniversaire de la fondation du Front des forces socialistes (FFS) a été une occasion pour les membres de son instance dirigeante, qui ont animé un meeting au centre-ville de Tizi Ouzou, de descendre en flammes le régime algérien qu’il a qualifié d’“illégal et illégitime” et d’appeler les Algériens “à briser le mur de la peur pour sauver l’Algérie”.
“Le FFS appelle les Algériens et les Algériennes à briser le mur de la peur pour sauver l’Algérie et pour que l’impasse du régime ne soit pas l’impasse du peuple”, a appelé le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani, qui intervenait devant des centaines de militants de son parti sur la placette de l’ex-mairie de Tizi Ouzou où la proclamation de la création du parti a été faite il y a 55 ans, en 1963.
Cet appel aux Algériens, Hadj Djilani le motive essentiellement par l’impossibilité de voir un quelconque changement venir du système. “Il nous semble à présent que le changement ne peut venir du système. Ce dernier constitue même un facteur bloquant des initiatives politiques, pacifiques et démocratiques”, a-t-il déclaré en substance. Pour appuyer sa déclaration, l’orateur a souligné que “le pouvoir refuse toute forme de dialogue et de solution qui intéresse le peuple”. “Les simulacres de dialogues ou de négociations sur les questions nationales regroupent toujours les mêmes acteurs, à savoir le pouvoir et ceux qui lui font allégeance”, a-t-il ajouté en guise d’argument. Après avoir souligné avec amertume que 56 ans après l’indépendance du pays, les aspirations du peuple algérien pour un État démocratique et social demeurent toujours un rêve, que les libertés individuelles et collectives sont bafouées, la cohésion sociale disloquée, l’unité nationale menacée et le système de gouvernance dépassé, Mohamed Hadj Djilani aborde la situation économique du pays tout en imputant son état catastrophique au pouvoir dont, dira-t-il, “l’absence de gouvernance et les choix désastreux ont poussé des pans entiers dans le désarroi”. “Le discours officiel triomphant et les normes proclamées sont loin de refléter la réalité amère vécue quotidiennement par les Algériens” et “le pouvoir, de par sa politique libérale, consacre la régression, l’injustice et le non-droit”, a-t-il analysé, tout en soutenant que la situation économique caractérisée par un manque de traçabilité, l’informel, le sous-développement du système des impôts et la gestion inconsciente des affaires économiques, confirme un déficit managérial et un manque de projection de l’investissement public. “Les positions financières internes et externes sont entièrement dégradées et la capacité économique et financière du pays est très faible, surtout après l’épuisement du Fonds de régulation des recettes”, explique encore le premier secrétaire du FFS qui considère que “le régime, par ses décisions unilatérales non consensuelles et non concertées, porte l’entière responsabilité de ce marasme”. Pour Hadj Djilani, même cette rentrée sociale, qui est marquée par une contestation populaire et une colère prévisible, est une résultante de l’impasse politique générée par la volonté du pouvoir à maintenir le statu quo et les conditions de vie des Algériens en régression.
À la lumière de ce constat, le premier responsable du FFS a réaffirmé que son parti continuera toujours de s’opposer à ce pouvoir “illégal et illégitime” mais aussi son action de sensibilisation de la société civile à travers, a-t-il énuméré, le renforcement de la mobilisation citoyenne, le soutien des syndicats autonomes, la solidarité avec tous les mouvements sociaux et la convergence du combat politique et des luttes syndicales pour la satisfaction des revendications sociales. “Le système d’oppression finira et la naissance de la deuxième République adviendra avec l’avènement de la démocratie qui en est la condition sine qua non”, a-t-il conclu.

Samir LESLOUS

Source : Liberté

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