Alors que les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie sont palpables, l’Agence France Presse a révélé mercredi 12 mars qu’un employé du ministère de l’Économie avait été mis en examen, en décembre, pour espionnage au profit de l’Algérie. Le fonctionnaire est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles à un fonctionnaire du consulat d’Algérie à Créteil, en région parisienne. Des renseignements qui concerneraient des opposants au régime d’Abdelmadjid Tebboune, présents sur le sol français.

En juin 2024, les enquêteurs du contre-espionnage français sont alertés qu’un Franco-Algérien de 56 ans, cadre au ministère de l’Économie, échange des informations confidentielles avec un employé du consulat d’Algérie, identifié comme agent de la DDSE, les services de renseignements extérieurs algériens.

Ce dernier n’a pas pu être arrêté, car il est protégé par une immunité diplomatique. Selon le journalLe Parisien, c’est lui qui aurait fait pression en premier lieu sur le fonctionnaire pour le mettre à son service.

« Intelligence avec une puissance étrangère »

Les informations échangées portaient sur des opposants politiques, des journalistes, ou des membres de la diaspora algérienne considérés comme influents. Pour les obtenir, le cadre du ministère aurait fait appel à une assistante sociale de l’Office français de l’immigration, qui elle avait accès à des données sur leur situation administrative (leurs demandes d’asile par exemple…) Elle a été mise en examen, elle aussi, en février, pour « violation du secret professionnel ».

Le fonctionnaire franco-algérien, lui, a été mis en examen dès le 19 décembre pour « intelligence avec une puissance étrangère ». Son avocat dénonce « une campagne de menaces et de manipulation » de la part d’une puissance étrangère qui resserre son étau autour de lui.

Rfi

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