Un homme de 37 ans, fiché pour prévention du terrorisme, d’origine algérienne, selon plusieurs médias, est suspecté d’avoir tué à l’arme blanche une personne samedi 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin) en marge d’une manifestation, et d’avoir grièvement blessé deux policiers municipaux.
Une fois de plus, c’est le terroriste islamiste qui a frappé », a déploré samedi 22 février sur TF1 le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, après l’attaque à l’arme blanche qui a fait un mort et blessé plusieurs policiers à Mulhouse (Haut-Rhin).
Bruno Retailleau a indiqué à Tf1 que le suspect faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l’Algérie de l’avoir refusé à 10 reprises.
L’individu, un homme de 37 ans fiché pour prévention du terrorisme, a crié « Allak Akbar », avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. D’après une source policière, confirmant des informations du Parisien, il était assigné à résidence sous contrôle judiciaire depuis sa sortie du centre de rétention administrative de Strasbourg Geispolsheim, en juin 2024. Il est en outre visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Le parquet antiterroriste français a annoncé s’être saisi de l’enquête sur l’attaque à l’arme blanche qui a fait un mort samedi 22 février à Mulhouse (dans l’est de la France) par un homme qui a également grièvement blessé des policiers municipaux, avant d’être interpellé.
« Une personne civile qui s’est interposée est décédée. Trois policiers municipaux seraient blessés », a précisé dans un communiqué le parquet national antiterroriste, qui a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique, dans les deux cas en relation avec une entreprise terroriste.
Le suspect « est fiché au FSPRT », le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a déclaré le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz, qui s’est rendu sur place. Deux des policiers municipaux ont été blessés pour l’un « à la carotide », pour l’autre « au thorax ».
Un « acte de terrorisme […] qui ne fait pas de doute » pour Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a évoqué un « acte de terrorisme », « islamiste », « qui ne fait pas de doute », en faisant part de « la solidarité de toute la Nation ». Le chef de l’État a indiqué que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui doit se rendre sur place, « s’exprimera [samedi] soir pour donner les détails sur le dossier ».
Un « acte de terrorisme […] qui ne fait pas de doute » pour Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a évoqué un « acte de terrorisme », « islamiste », « qui ne fait pas de doute », en faisant part de « la solidarité de toute la Nation ». Le chef de l’État a indiqué que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui doit se rendre sur place, « s’exprimera [samedi] soir pour donner les détails sur le dossier ».
« Je veux dire […] la détermination du gouvernement et la mienne de continuer le travail qui est le nôtre depuis huit ans pour tout faire afin d’éradiquer le terrorisme sur notre sol », a-t-il ajouté en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.
« Le fanatisme a encore frappé et nous sommes en deuil », a réagi le Premier ministre François Bayrou. « Mes pensées vont naturellement aux victimes et à leurs familles, avec la ferme espérance du rétablissement des blessés », a ajouté le chef du gouvernement dans un message publié sur X, dans lequel il a adressé ses « félicitations aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide ».
Les faits se sont déroulés peu avant 16h, en marge d’une manifestation de soutien à la République démocratique du Congo. Sur place, à proximité du marché du canal couvert, un périmètre de sécurité a été dressé.
De source syndicale, l’homme, né en Algérie, est actuellement sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence. Il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« L’horreur vient de saisir notre ville », a déploré dans un message posté sur Facebook la maire de la ville, Michèle Lutz. Elle a adressé aux victimes et à leurs proches ses « sentiments fraternels. »
Le précédent attentat signalé en France remontait au mois dernier, lorsqu’un homme de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant « Allah Akbar » dans un supermarché d’Apt (Vaucluse).
Fin janvier, le procureur antiterroriste, Olivier Christen, avait souligné que « l’absence de décès des suites d’une action terroriste en 2024 en France ne (reflétait) pas une diminution du risque terroriste », rappelant que neuf attentats avaient été déjoués l’an dernier.
En 2024, 85 enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le Pnat, dont 66 « pour le seul contentieux jihadiste, en augmentation de 70% par rapport à 2023 », avait relevé M. Christen.
Avec AFP/RFI