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lundi 16 juin 2025
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L’homme qui a menacé les femmes au vitriol a été arrêté par les autorités Anglaises

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Le résident algérien du Royaume Unis qui menaçait, hier, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les femmes qui se rendraient à la manifestation de vendredi est arrêté par la police anglaise.

Il s’appellerait  Toufik Hamidchi, un Algérien originaire d’El Harrach dans la banlieue d’Alger. Cette arrestation est intervenue après un signalement massif aux autorités anglaises et une plainte déposée par des Algériens établis en Angleterre.

La police antiterroriste a procédé à sa mise en garde à vue. Il risque des poursuites dans le cadre de la lutte antiterroriste pour incitation à la violence contre les femmes manifestantes. Le caractère terroriste de l’infraction est avéré du fait que la menace vise une manifestions publique de grande ampleur.

Le profil du prévenu est celui d’un islamiste ordinaire allergique aux droits de la femme. Un « houmiste » algérois élevé à l’idéologie d’Ali Benhadj. D’ailleurs il a reçu le soutien à peine voilé d’un autre islamiste Adlène Mellah.

Dans la foulée le parquet d’Alger s’est saisi de l’affaire et a ouvert une enquête en vue de poursuites futures. Une victoire pour le camp des progressistes qui ont su juguler cette énième menace islamiste.

Dans cette vidéo, l’homme qui a déposé plainte à la police britannique s’exprime à sa sortie du commissariat

 

Source K24 News
Par Boukhelifa Zahir

Communiqué de Mourad Hammami

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Bonjour.
Mon compte est signalé et bloqué jusqu’au 7 avril au moins.

Chers amis, à travers ce communiqué, je vais vous informer que mon compte est bloqué suite à des signalements, lorsque j’ai dénoncé et condamné ce jeune qui a fait appel à s’attaquer par l’acide à des femmes militantes algériennes , qui participent à leur façon au soulèvent populaire en Algérie. Dénoncer et condamner ce genre d’agissements abjects est un devoir et une urgence.
Pour ne pas être injuste ou cynique, j’ai immédiatement publié par la suite ses regrets et ses excuses exprimés dans une autre vidéo, que j’ai découvert juste après. J’ai salué son geste par lequel il a regretté et a condamné lui même cet appel au meurtre.
Ce n’est pas uniquement que je ne peux pas publier dans mon compte mais également les nombreuses pages dans lesquelles j’interviens. Je ne peux communiquer avec vous que par Messenger ou aller créer un autre compte provisoire.
Enfin je trouve bizarre et injustes les règles de Facebook où un compte ou une page peuvent être bloqués après signalement, même si cela intervient dans le sens inverse, c’est à dire les coupables se transforment en victimes. Salutations et ar tufat. Mourad Hammami .

Le 4 avril 2019

Interview : « Le peuple algérien a tourné la page du système »

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ALI AÏT DJOUDI, PRÉSIDENT DE RIPOSTE INTERNATIONALE, À L’EXPRESSION

Riposte Internationale
(RI) répond à un défi historique de mener un combat pacifique pour la défense et la promotion des droits de l’homme au coeur de la plate-forme culturelle de l’espace méditerranéen. Cette ONG s’inscrit en droite ligne de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, de la Charte des Nations unies, de la convention de Genève de 1948, de ses pactes facultatifs et de toutes les conventions des droits de l’homme. Dans cette interview qu’a bien voulu nous accorder le président de RI, il décrypte avec une grande lucidité l’actualité qui marque la scène politique algérienne.

L’Expression: Comment s’organise la communauté algérienne en France pour se mettre dans le sillage du peuple qui, en Algérie, exige le départ de tout le système?

Ali Aït Djoudi: La communauté algérienne en France est en symbiose totale avec la révolution du peuple algérien. Elle a même anticipé l’initiative d’organiser le premier rassemblement à la place de la République à Paris le 17 février 2019, juste après la marche de Kherrata. Depuis, plusieurs partis, mouvements, associations, ONG, opposants ou simples citoyens, ne cessent de se regrouper et d’unir leurs efforts dans de vastes rassemblements organisés chaque dimanche et ce, malgré les divergences politiques ou idéologiques qui, tacitement, ont pu être vite dépassées. Cet extraordinaire élan populaire animé par une synergie phénoménale réussissant à regrouper chaque dimanche entre 20 et 30.000 personnes, de manière soutenue et civique, conforte la communauté dans la justesse de sa cause, dans la conscience de son rôle et de la responsabilité historique qu’elle assume. Elle en est d’autant plus consciente qu’elle demeure toujours victime du mépris d’un pouvoir inique à travers:
– les mauvais traitements qu’elle se voit infliger dans les consulats,
– les tarifs exorbitants et rédhibitoires des billets d’avion qui empêchent beaucoup de nos concitoyens de rejoindre le pays afin de rendre visite à leur famille,
-l’inexistence d’un cadre adéquat pour le rapatriement des dépouilles mortelles,
-sa diabolisation par les politiques de tous les gouvernements successifs,
– des insultes, mépris, agressions verbales des responsables politiques à son endroit, qui considèrent qu’elle constitue une entité de sous-citoyens ou des citoyens de seconde zone, pour ne pas dire de second collège, selon la terminologie coloniale…
Pour toutes ces raisons et pour de nombreuses autres, la diaspora, interpellée par l’Histoire, s’engage pleinement dans la révolution en cours.

Qu’en est-il des arrestations présumées des hommes d’affaires et de la confiscation de leurs passeports?

Dans la stratégie de la diversion de l’opinion et même de son amusement, domaine de prédilection de son action subversive, le pouvoir annonce le retrait de leurs passeports à cinq généraux qui leur seraient ensuite restitués par Bouteflika. On focalise le discours sur Haddad et consorts.
On sent dans cette indescriptible cacophonie du fatras d’événements qui s’entrechoquent avec la violence du désordre, l’odeur du pourrissement qui atteint son paroxysme dans tous les secteurs de l’Etat et à tous les niveaux, dans les institutions civiles et militaires. La parodie de justice actuellement mise en oeuvre souligne le désarroi de ses initiateurs dans une espèce de règlement de comptes clanique, dans la précipitation, qu’une véritable action au service de la vérité qui ne peut émaner que de la souveraineté du peuple recouvrée, est seule en mesure d’instaurer des enquêtes en profondeur à même d’exhumer le fonds des dossiers de corruption pour ne plus avoir à se contenter de bouc émissaire circonstanciel comme ce fut le cas dans l’affaire Khalifa.

Ces actions ne paraissent-elles pas en contradiction avec les déclarations de Gaïd Salah qui semble beaucoup plus se plaindre que menacer?

Personnellement j’ai perdu définitivement tout lien de confiance avec tous les responsables en poste, qu’ils soient civils ou militaires. Leur complicité, qui ne s’est jamais démentie depuis vingt ans, ne peut, aussi brusquement, se muer en patriotisme qui nous ferait oublier les injustices commises à l’encontre d’hommes courageux et honnêtes tels que M. Mellouk et de bien d’autres, licenciés de leur travail, martyrisés, humiliés. Seule une justice non embrigadée, libre, indépendante, émanant du peuple souverain est à même de réparer les torts et les dommages commis à l’encontre du peuple algérien et de l’Algérie durant le règne de Bouteflika.

On met en exergue certains noms du passé pour conduire la transition. Le peuple ne s’est-il pas encore débarrassé du paternalisme qui l’a pendant longtemps maintenu dans la servitude?

– Les nostalgiques de la pensée unique, dont la mémoire est courte, ont le droit de continuer à fantasmer.Qu’il me soit permis,cependant, d’exprimer ma désolation lorsque j’entends des voix susurrer la nécessité du retour de Zeroual qui n’avait déjà aucun projet pour l’Algérie quand il était en responsabilité. Quelques rappels pour rafraîchir les mémoires:
-le RND a été créé durant sa gouvernance. Il en a été l’instigateur et l’initiateur.
– n’est-ce pas durant son règne que la fraude du siècle a eu lieu en 1997?
– n’est-ce pas sous son règne que le boycott scolaire (année scolaire 94-95) a fait perdre une année de scolarité à nos enfants en refusant la reconnaissance même du statut de langue algérienne à tamazight à laquelle il n’a même pas daigné accorder un strict minimum eu égard à son CARACTÈRE ANCESTRAL?
-n’est-ce pas lui qui a remis l’Algérie sur un plateau d’argent à Bouteflika?
S’agissant de Taleb El Ibrahimi, Benbitour et consorts, vieux caciques dont la page est définitivement tournée, ils doivent impérativement céder leur place à la jeune génération et assimiler ces vers de Rodrigue déclamés dans la tragédie de Corneille: «Je suis jeune il est vrai, mais aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années.»

Quelle lecture faites-vous de la position du peuple, face à la formation du nouveau gouvernement et aux déclarations de Gaïd Salah?

L’annonce de la formation du nouveau gouvernement est un non-événement. Le pouvoir use de tous les subterfuges pour imposer sa feuille de route et gérer ainsi la transition, c’est-à-dire reconduire le bouteflikisme sans Bouteflika. Une insulte supplémentaire à l’intelligence du peuple algérien, car peut-on considérer un seul instant que les institutions issues de la fraude et de la triche puissent conduire et gérer la transition? Est-il possible qu’un BENSALAH président de la première Assemblée issue de la fraude du siècle en 1997 et complice de toutes les sales besognes de Bouteflika et de OUYAHIA puisse présider aux destinées de l’Algérie de demain?
Est-il possible de penser un seul instant que le Conseil constitutionnel qui a validé toutes les dérives de Bouteflika puisse jouer un rôle dans l’édification de l’Algérie de demain?
Est-il possible de penser que Bouchareb propulsé à la tête de l’APN par un coup d’Etat institutionnel puisse jouer un rôle dans les institutions de l’Algérie de demain?
Je pense que ce gouvernement des secrétaires généraux est mort-né. Le peuple algérien a tourné la page du système de la police politique et des 20 ans de règne du bouteflikisme.

Source L’Expression

Chronique : le départ de mon pote troubadour

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Quelle tristesse …….!
Les lâches aiment bien se soigner à coup de barils dans les hôpitaux huppés et douillets mais, toi, l’humble fils du petit peuple, l’écorché vif, tu as été oublié à l’agonie sur le lit d’un mouroir, au regard des tiens impuissants.
Tu es parti sans bruit et dans la précipitation pour cette retrouvaille suprême dont tu rêvais avec l’aïeul. Tu nous laisses seuls, sans voix et muets, juste avec tes mots étoilés.
Mon frère, je te jure du haut de notre mont sacré, que je regarderai sans cesse du coté de Tafat et de Awal, tes petits  que tu chérissais plus que ta vie et vers cette fière colline, qui voit mener vers Ighil Ali.
Repose en paix, troubadour des causes justes.
Je suis triste comme ce jour où j’ai su que le  feu a ravagé ta demeure ou comme cet autre jour ou tu es descendu chez moi en famille,  pour une prose insoupçonnée.
Je suis triste et je te pleure mon ami.
Par Hocine Redjala

Zoubida Assoul, d’un général à un autre !

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L’avocate tebessienne qui défraie la chronique depuis quelques temps en se prenant pour la nouvelle pasionaria ne cesse d’appeler un général de l’armée pour le mettre à la tête du pays. Après avoir soutenu Le général retraité Ali Ghediri, voilà qu’elle appelle encore à l’ex président algérien, lui aussi général à la retraite, pour mener la transition ! En fait, la dame n’est qu’un pur produit du système algérien auquel elle prétend s’attaquer aujourd’hui.

Un coup d’œil sur son parcours renseigne un peu sur ses penchants à la dictature. Et c’est Wikipedia qui le dit. Parcours politique aprés la démission du président Chadli Bendjedid le 11 janvier 1992 et suite à l’arrêt du processus électoral, Zoubida Assoul est désignée au CNT ( Conseil National de Transition 1994-1997 ) au poste de rapporteur de la Commission des affaires juridiques. Une mission qu’elle va accomplir jusqu’en 1997.

En 1994 déjà, elle est nommée chargée des études au secrétariat général du gouvernement. En 2000, elle devient conseillère du président du Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement. En 2006, elle est élue présidente de l’ONG Réseau des femmes juristes arabes. Le 29 septembre 2012, elle crée son parti politique : l’Union pour le changement et le progrès (UPC). En 2015, elle déclare que son modèle est Houari Boumédiène.

Elle est également la porte-parole de mouvement « Mouwatana » « Citoyenneté-Démocratie », créé le 10 juin 2018 avec des hommes politiques et découvre l’opposition ! En février 2019, dans le cadre de l’élection présidentielle algérienne du 18 avril 2019, elle annonce le ralliement de l’UCP à la candidature d’Ali Ghediri.

 

Par Ahviv Mekdam

Démission de Bouteflika : La France réagit

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Suite à la démission du Président Bouteflika, Jean-Yves Le Drian a réagit ce mardi, tard dans la soirée sur le site officiel du Ministère des affaires étrangères :

« Le Président Bouteflika a annoncé sa démission. C’est une page importante de l’histoire de l’Algérie qui se tourne.»

« Le peuple algérien a montré ces dernières semaines, par une mobilisation continue, digne et pacifique, qu’il était déterminé à faire entendre sa voix. Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité.»

 

Par la rédaction

Sport : Le Maroc va accueillir les premiers Jeux paralympiques africains

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Great Britain's Hannah Cockroft wins the IPC Grand Prix Final, Women's 100m - T34 during Day 2 of the Muller Anniversary Games at The Stadium, Queen Elizabeth Olympic Park, London on July 22nd 2016

Ce 2 avril, un protocole d’accord pour l’organisation des premiers Jeux paralympiques africains (JPA) a été signé à Rabat entre le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Comité international paralympique (IPC), le Comité paralympique africain (APC) et la Fédération royale marocaine des sports pour personnes handicapées (FRMSPH). Ils se dérouleront dans le royaume en janvier 2020.

Paraphé par le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, le président de l’IPC Andrew Parsons, le président de l’APC Leonel Da Rocha Pinto et le président de la FRMSPH Hamid El Aouni, cet accord vise à donner un nouvel élan au sport paralympique en Afrique, à travers l’organisation des JPA, les tout premiers dans le continent. Ils seront synonymes de billets qualificatifs pour les prochains Jeux paralympiques d’été Tokyo-2020.

“Les JPA s’inscrivent dans le prolongement des Jeux africains, qui auront également lieu au Maroc”, a souligné Rachid Talbi Alami, notant que le royaume est prêt à relever le défi d’investir dans deux événements d’envergure. “Une commission paralympique, comprenant tous les intervenants, sera mise en place pour accompagner ces JPA”, a-t-il précisé.

“Le continent africain regorge de beaucoup de talents”, a rappelé pour sa part Andrew Parsons. Le président de l’IPC a assurait que le Comité international offrirait toute son aide à l’organisation de ces nouveaux jeux.

Les champions paralympiques s’affronteront dans 7 disciplines différentes, a rappelé Hamid El Aouni. “Athlétisme, basket-ball en fauteuil, cécifoot, goalball, haltérophilie, para-taekwondo, volley-ball assis”, affirmait RFI en janvier en dévoilant l’information.

 

Source Huffpostmaghreb
Par HuffPost Maroc avec MAP

Bouteflika dans la poubelle de l’histoire, Bon débarras !

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Tens of thousands of ethnic minority Berbers march through the streets of Tizi Ouzou, some 100 km from Algiers, June 25, 2001. They hold a portrait of the Berber protest singer Lounes Matoub who was shot dead in 1998. Matoub's death sparked off anti-government riots in which hundreds of Berber youths were wounded. He has since become a symbol of the Berber struggle for rights. MAL

« De loin, je vous voyais des géants, de près, vous n’êtes que des nains ». Cette phrase sonne encore dans la tête de chaque Kabyle quand un petit putschiste mafieux est venu haranguer la foule en Kabylie et défier la région bastion de toute révolution.

C’est sous le règne de Abdelaziz Bouteflika que 127 jeunes kabyles ont été abattus par des armes de guerre et des milliers de manifestants pacifiques ont été blessés à vie. Des villages incendiés, des villes encerclées et des millions de Kabyles humiliés par la prédation d’un homme, par la mégalomanie d’un personnage et par la haine viscéral d’un raciste oujdiste. Tu as enclenché une guerre civile au pays du Mzab, tu as envoyé des voyous exproprier et chasser des autochtones.

Tu as fait vivre un enfer à une population pacifique. Aujourd’hui même, des militants mozabites croupissent sous ton injustice. Tu as déclaré la guerre aux journalistes, aux médecins, aux enseignants, aux étudiants, aux retraités et aux travailleurs. Tu as offert les richesses du pays à ton clan et à tes amis, aujourd’hui tous ceux là relèvent la tête et revendiquent leurs droits.

La Kabylie que tu as voulu asservir en  » achetant  » quelques collaborateurs, comme au temps de la guerre, prend sa revanche et ce terre amazighe autochtone gagne l’histoire tandis que toi, petit putschiste, tu en sors. Tu as refusé que Tamazight soit officielle, aujourd’hui elle est nationale et officielle malgré toi et ta bande. Tu as voulu rapetisser la Kabylie, aujourd’hui elle est grande, elle prend son destin en main. Tu as voulu effacer Lounes, il est plus que jamais vivant et ses héritiers se comptent par millions. Tu as volu mater un peuple, aujourd’hui il est libre. La Kabylie est toujours debout, son combat a fleuri.

Ce sont tous les algériens, tes compatriotes, qui reprennent en chœur aujourd’hui ses slogans. « Pouvoir assassin  » crient les marcheurs algériens. Les enfants de Abane, de Mammeri et de Matoub ont triomphé, l’avenir leur appartient tandis que toi, Abdelaziz tu rejoins la poubelle de l’histoire.

Oui, nous sommes des GÉANTS ! Dégage ! Dégagez !

 

Par Ahviv Mekdam

Algérie : Bouteflika sacrifié pour sauver le régime !

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Le président Bouteflika notifie au Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat.

Cette décision vient après plus d’un mois de contestation populaire et suite aux déclarations du général d’État-major Gaïd Salah, exhortant le conseil Constitutionnel d’appliquer l’article 102 de la constitution.

 

Source APS
Par la rédaction

Algérie : les non-dits et le devoir de clarté

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Le projet est louable, construire une démocratie républicaine. La référence est légitime, la révolution algérienne. La contestation vise juste : histoire falsifiée, violence politique, liberté confisquée, gestion économique ruineuse et corruption. La méthode est judicieuse : un soulèvement pacifiste. Cependant, le dialogue de sourds qui oppose les antagonistes nous confronte à un discours qui se nourrit d’ambiguïté, d’ambivalence et de silence qui poussent à l’inquiétude quant à l’intention réelle de consacrer la démocratie comme mode gouvernance à l’avenir.
Alors même que les citoyens cherchent des réponses claires à ce qui pourrait advenir de tout ce mouvement populaire, ni les hommes du régime ni les hommes de la contestation, sur fonds de méfiance compréhensible, ne veulent se prononcer en tenant un discours de clarté sur leurs intentions respectives. Cela ne peut que susciter des interrogations, ramenées ici à une seule : de quelle démocratie parle-t-on ? Personne ne veut répondre à cette question, en reportant le débat à l’après chute du système.
Seuls le discours de la contestation opposé au discours de manipulation du système ont cours. Ces discours, qui orchestrent l’affrontement, inquiètent, tant ils révèlent leur ambigüité, leur ambivalence et leurs pesants silences.
Les échecs communicationnels de la présidence ont ouvert la porte à un discours ambivalent laissant croire à un pouvoir structuré en « pouvoir affiché » et « pouvoir caché » qui serait plus puissant. Cette opacification, par la mise en abîme du jeu politique au sommet de l’Etat, contribue à brouiller les cibles et à orienter les regards vers la seule cible visible qu’est l’institution militaire, pour s’interroger sur ses intentions réelles et se demander de quel côté elle penche.
Le discours du Chef des armées ne rassure guère, par son ambivalence. A la fois souverainiste et autoritaire, il entretient le doute quant à la neutralité de l’institution militaire. En cela, cette dernière se pose comme une variable de l’équation-système et elle se dit, sans avoir peur de la contradiction, garante de la sécurité du peuple. Sécurité du peuple contre des forces hostiles internes ou externes qui menaceraient le peuple ou s’agit-il de protéger le peuple de lui-même ?
En prenant la décision d’assumer l’appel à l’activation de l’article 102 auquel il lui adjoint les articles 7 et 8, malgré le refus du peuple, il installe l’institution militaire dans une position ambigüe. Cet appel, qu’il soit l’expression d’un partage de territoires d’influence (civil/militaire) ou l’expression d’une collision des pouvoirs, traduit l’exploitation de l’institution militaire de la dynamique du mouvement populaire pour renverser les pôles de domination, selon, croit-elle, les bonnes règles d’un marché de dupes. Un piège tendu au peuple pour l’enfermer dans une souveraineté de papier. En le renvoyant à la légitimité constitutionnelle, de quels moyens légaux dispose-t-il pour contraindre les instances constitutionnelles (Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat, Conseil de la nation, le Parlement) à répondre à ses exigences, sinon au recours à la personnalité de Gaid Salah. L’épreuve de cette impuissance peut le pousser au découragement ou le balancer dans la violence, ce qui permettra à l’institution militaire, elle-même piégée constitutionnellement, de reprendre la main.
Le mouvement populaire se défend très bien contre ces manipulations grossières, qu’il rejette en bloc. Mais, de son côté aussi, le discours est ambigu, ambivalent et surtout fondé sur le silence. Si les slogans sont percutants et ingénieux pour stigmatiser les tares et les manœuvres politiciennes, aucun plan d’action n’est dévoilé pour atteindre l’objectif de faire tomber le système. Où est la liste des représentants du mouvement ? Où est son plan de sortie de crise ?
Ce silence peut sous un certain angle taire, de bonne guerre, ses intentions pour ne pas être vampirisées par le pouvoir. Sous un autre angle, il s’agit plutôt de taire des appréhensions quant à l’après-contestation et au devenir de ce mouvement populaire. Il y a à croire que la demande de la rue de ne pas laisser s’afficher les emblèmes de l’islamisme et du séparatisme, relève de l’affirmation que l’Algérie républicaine et démocratique de demain se fera sans islamisme et séparatisme. Dans quelle mesure, cependant, est-il possible d’entendre l’affirmation de son principe de non exclusion ? Malgré l’euphorie d’un combat pacifique, apparaissent déjà les interdits au sein de la marche. Nonobstant le fait qu’il y a l’argument de l’unité du slogan de la revendication, au nom de quelle autorité, pour ne s’en tenir qu’à cet exemple, des marcheurs viennent interdire avec véhémence, d’aucuns diront violence, la manifestation de « femmes féministes » ?
La question de la représentativité est ambigüe et ambivalente. Les listes de personnalités affichées via les réseaux sociaux montrent bien le clivage qui structure le mouvement et la population : entre la promotion des tenants de la dissidence islamiste ou ceux de la dissidence que la rue qualifie de « laïque ». Que peut signifier le slogan, pourtant répandu, refusant l’une et l’autre, « Ni islamistes ni laïcs » ? Vu le clivage islamisme/laïcité, il n’est pas inintéressant d’interpréter l’absence de réaction à ce « ni islamiste ni laïc », comme l’expression silencieuse d’une prudence conjoncturelle. Par ailleurs, s’il y a un camp qui n’est « ni islamiste ni laïc » et qui serait représentatif majoritaire du peuple, de quelle obédience relève-t-il ? Il mérite de se faire entendre, de faire connaître ses positions, ses principes, son projet de société, sans contradiction ou avec les principes de la laïcité ou avec les principes de l’islamisme politique et sociétal.
En somme, lorsque la muette parle, elle bégaie ; lorsque la foule vocifère, elle est muette.
Il en ressort de ces quelques considérations que si la volonté est réelle et sincère d’établir l’Etat de droit et la démocratie, il faut lever toutes ces ambiguïtés, ces ambivalences, il faut combler ces silences, en développant un discours de clarté qui répond à toutes les questions, à dissiper tous les doutes, à démasquer toutes les embuscades. L’amnésie, ce mal qui a fondé sous de mauvais auspices l’Algérie indépendante, ne doit pas être reconduit comme le paramètre ou le soubassement sur lequel sera envisagée la deuxième république tant espérée. Pour tenir toutes les promesses de cette nouvelle république, ne faut-il pas affronter, et non éluder, les contradictions, les divergences de fonds, les égoïsmes, pour définir une démocratie qui permet à tout le monde de cohabiter en verrouillant toute porte ouverte à toute force anti-démocratique. Si la lutte se fait ensemble, malgré les divergences, pour provoquer le changement, encore faut-il tout le monde puisse vivre ensemble, malgré les divergences, à l’ombre bienveillante de la nouvelle république.

Par M. Youcef IMMOUNE

Docteur ès Sciences du langageProfesseur des universitésDépartement de françaisUniversité Alger2