26.6 C
Alger
mardi 15 juillet 2025
Accueil Blog Page 121

En finir avec les enfantillages.

0

La résolution d’urgence du Parlement européen du 26 novembre dernier sur la détérioration de la situation des droits humains en Algérie adoptée à une écrasante majorité (669 voix pour, 2 contre et 22 abstenants), parce qu’elle a soutenu le hirak, dénoncé les arrestations et détentions arbitraires et invité les autorités algériennes à respecter les engagements internationaux de l’État algérien en matière des droits de l’homme, a suscité le courroux prévisible des dirigeants algériens et de certains partis alliés du régime.

Ces réactions dénonçant le Parlement européen, véritable conscience agissante des peuples d’Europe, font preuve d’un certain aplomb ! Elles sont fondées sur le postulat, évidemment irrecevable, que cette résolution est une ingérence dans les affaires intérieures du pays. Or l’accord d’association signé par l’Algérie et l’Union Européenne, entré en vigueur depuis 2005, attache une grande importance au respect des principes des droits humains et précise (art. 2) que les principes démocratiques inspirent les politiques des deux parties. Qui plus est, la résolution n’a qu’une valeur de recommandation, dépourvue de toute force contraignante.

Dès lors qu’un accord est ratifié par l’État algérien sa valeur juridique devient supérieure aux lois nationales (art. 150 de la constitution 2016 et 154 de la constitution révisée)  et ses dispositions sont par conséquent opposables à l’Algérie. Cette résolution est d’autant plus justifiée compte tenu de la réalité des atteintes massives aux libertés publiques que ses griefs portent sur les droits de l’Homme qui, du fait de leur la dimension universelle, échappent au domaine relevant essentiellement de la compétence des États au sens de l’article 2.7 de la charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Les déclarations condamnant la réaction des eurodéputés, représentant les peuples de l’Union européenne et non les États, trahissent le désintérêt des autorités algériennes de l’état des droits fondamentaux des citoyens qu’elles ont bafoués. Il s’agit d’une attitude récurrente des dirigeants algériens consistant à exiger de l’Union européenne et, plus généralement de la communauté internationale, de remplir à l’égard de l’Algérie l’ensemble de leurs devoirs, du respect de la souveraineté à l’assistance financière, tandis qu’eux-mêmes ne respectent guère, à l’intérieur de leurs frontières, les libertés et droits fondamentaux.

S’affranchir ainsi de ses obligations, au-delà de l’incompréhension que cette attitude suscite, participe de l’infantilisation des esprits et aggrave l’image dévalorisée des dirigeants à l’étranger et valorise paradoxalement celle du hirak. Le régime algérien s’efforce depuis longtemps de soustraire le pays de tout regard extérieur et diabolise à dessein l’étranger en multipliant les discours sur « la main étrangère », les ennemis intérieurs et extérieurs du pays pour mieux poursuivre à huis clos la répression des opposants et les auteurs d’opinions dissidentes. Décidément la répression est dans l’ADN du régime et ses hommes.

Auteur: Tahar Khalfoune .

Ammar Negadi, un pionnier du combat Amazigh .

0

Ammar Negadi (en tamazight : ⴰⵎⵎⴰⵔ  ⵏⴳⴰⴷⵉ Ɛemmar Ngadi), né en 1943 à Thamarwent (Merouana), wilaya de Batna, et mort le 1er décembre 2008 à Paris1, est un militant et écrivain berbériste Algérien Chaoui.
Auteur de nombreux écrits sur l’Aurès et sur la culture berbère, légués après sa mort à Djemaâ Djoghlal afin de créer une bibliothèque dans les Aurès, il est le créateur de l’ère berbère du calendrier berbère qui fait partir ce dernier du pharaon Chechnaq, le premier à être d’origine berbère
                        – Biographie .
Ammar Negadi est considéré comme le précurseur du militantisme Berbériste dans le pays Chaoui. En effet, dans un contexte difficile, caractérisé par la prédominance de l’idéologie panarabiste prônée par le régime de Boumédiène, l’activité du jeune Ammar Negadi était dans le collimateur du pouvoir et ses relais locaux. Il fut contraint de s’exiler en France.
Les années d’Agraw imazighenArrivé à Paris, Ammar Negadi fréquente les milieux Berbéristes et adhère à l’Académie berbère (Agraw imaziɣen en kabyle) dont il devient l’un des membres les plus actifs. En plus de ses contributions qu’il signe Amar Achaoui, il promeut l’utilisation de l’alphabet Tifinagh et participe à la création du Fus dheg Fus, qui va devenir le premier alphabet tifinagh2.Il quitte l’académie berbère en 1975.
Il va être sollicité pour son avis au sujet de l’étendard berbère3.

      – Union du peuple amazigh (UPA) .
Après quelques années passées au sein d’Agraw imazighan, Ammar Negadi crée l’Union du peuple amazigh (UPA) (Tediut n’Aghrif Amazigh) en 1978. Cette dernière jouera un rôle très important dans la diffusion de la culture berbère et la vulgarisation de l’usage du Tifinagh à travers son bulletin périodique Azaghen. Le même bulletin va éditer la première liste des prénoms berbères et surtout le premier calendrier berbère en 19804.
                  – Calendrier berbère .
L’idée de créer une « ère berbère » comme il en existe une chrétienne et une autre musulmane, est un rêve qu’a longtemps caressé Ammar Negadi. Après plusieurs années de recherche, il finit par trouver la date zéro de son calendrier. Il choisit l’an 950 avant Jésus-Christ qui correspond à la date où le roi berbère Sheshonq Ier (ou Chachnaq, ou encore Cacnaq) accède au trône de l’Égypte pharaonique. Il publie en 1980, dans le bulletin Asaghen, le premier calendrier berbère. De petit format, il représente un guerrier targui tenant son glaive dans la main gauche et un bouclier, orné d’un Z berbère, dans la main droite.Ce calendrier, qui a eu un grand succès[réf. souhaitée], est devenu une référence aujourd’hui.

                          – Livres .
Ammar Negadi a légué sa bibliothèque qui contenait 3 500 livres à Djemaâ Djoghlal afin de créer une bibliothèque dans les Aurès . Djemaâ Djoghlal, originaire de Khenchela et cousine de cousine d’Abbas Laghrour, militante de la cause berbères et une des figures du féminisme algérien, sociologue, elle a plusieurs articles de presse sur le patrimoine culturel chaouis, elle meurt durant le mois de novembre 2016 sans parvenir à livrer les documents historiques et les livres à l’Université de Batna Hadj Lakhder et de Khenchela à cause des problèmes bureaucratiques .
Source : Wikipédia (wiki collaboratif).

Hachimi Nait Djoudi, l’honnête, le transparent, et l’engagé sincère !

0

 Au miroir de l’histoire, les Hommes à l’honnêteté indéniable ne peuvent être sacrifiés, d’un trait de main, sur l’autel de l’oubli. Et l’oubli des Hommes a un nom et il est exécrable : lâcheté. Il y a  19 ans presque jour pour jour, nous disions, peinés, adieu à Hachemi Naït-Djoudi. C’était un 29 octobre et c’était en 2001. L’Algérie et, au-delà de l’Algérie, la probité, la transparence, l’honnêteté, l’engagement sincère et dénué de tout esprit mercantiliste étaient plongés alors dans un deuil irrémédiable. Ces VALEURS emblématiques des HOMMES DIGNES DE CE NOM pleuraient le départ d’un de leurs meilleurs porte-drapeaux. 
J’ai pleuré Hachemi et je n’en finis pas de le pleurer, convaincu que le camp des Hommes dignes de ce nom a subi une grande perte. Hachemi faisait partie de cette catégorie d’Hommes dont l’âme et l’ADN résistent à toutes les tentations. En cela, Hachemi est inoubliable ! Irremplaçable! 
Lorsque, d’un « sourire tendresse »,  Hachemi nous avait émis un dernier salut avant de rentrer au « bercail éternel », je me suis gardé de lui dire Adieu. Moi, qui l’ai connu dans la vraie vie et partagé bien des moments en sa compagnie, j’ai gardé avec Da Hachemi un rapport d’au-revoir et non d’adieu. Pour tout ce qu’il a fait, pour l’ensemble de son œuvre », le parcours immaculé d’un irréprochable, Hachemi ne se quitte pas définitivement ! Hachemi est « rencontrable » encore et toujours. « Rencontrable » par ceux qui ont juré de ne pas l’oublier, mais, bien au contraire, de la cultiver. À La Voix de la Berberie où nous l’avons reçu et interviewé, à La Voix de la Berberie où nous lui rendons hommage chaque année, nous n’avons pas oublié. À la Voix de la Berberie, nous avons juré de ne pas nous laisser contaminer par la pire des lâchetés : la mémoire oublieuse. Dimanche, nous serons encore au rendez-vous de Hachemi. Il sera parmi nous via une interview qu’il nous avons accordés. Hachemi revient dimanche 29 novembre 2020, histoire de rappeler ses idées, histoire de rappeler quelques facettes de son parcours.

Une émission à suivre sur nos ondes de 13h à 15h106.6 FM (Région Hauts-de-France) et sur la toile : www.campuslille.comBonne écoute sur nos ondes.

Prenez soin de vous.
Page voix De la Berbèrie. 



A l’aimable attention de M. Marc SAIKALI Directeur de France 24,

0

Objet : Pourquoi vous continuez à pratiquer la discrimination raciale à l’encontre des Amazighs de France, d’Europe et d’Afrique du Nord ?

M. Le directeur,

Comme vous devriez savoir, ça fait deux ans qu’on s’est rencontré ensemble aux travaux des premières assises internationales du journalisme tenues à Tunis, où je vous ai interrogé à propos de la persistance de l’utilisation de la part de votre chaîne France24 en arabe du terme « Maghreb arabe » à chaque fois qu’elle aborde des sujets liés aux pays sud-méditerranéens de l’Afrique du Nord, en vous affirmant que « Le Maghreb n’a jamais été arabe, et il ne le sera plus jamais à l’avenir ».

Dans votre réponse, que je vous rappelle et que  vous pouvez réécouter dans ce lien : www.facebook.com/142093689293727/videos/351491338976223

Vous avez souligné que :

Primo, vous ne changeriez pas de ligne éditoriale.  Secundo, à propos de l’utilisation des armes chimiques par le Maréchal Pétain pendant la Guerre du Rif qu’il fallait que je la pose au président de la République française. & Tercio, que l’origine des peuples nord-africains et du monde se trouvait chez vous, dans votre pays natal du Liban !

Par cette nouvelle correspondance, je tiens à vous préciser ces trois vérités suivantes :

Premièrement, comme je viens de le signaler à M. Jean-Yves LEDRIAN, votre ministre de l’Europe et  des Affaires Etrangères lors de sa récente visite au Maroc, le fait de continuer à ignorer les légitimes requêtes des Amazighs, et que votre chaîne d’informations France24 en arabe s’obstine à utiliser la dénomination du « Maghreb arabe », vous continuez à déformer «la vérité historique» des pays d’Afrique du Nordvous continuez à  provoquer  de l’aliénation culturelle et le déracinement identitaire des jeunes français issus de l’émigration nord-africaine, et par conséquent, vous alimentez le radicalisme islamiste qui menace la sécurité de la France et de tous les pays européens:

Deuxièmement, par rapport à l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles du Rif marocain durant la Guerre du Rif de 1921 à 1927, je tiens à vous informer,  qu’à l’opposé de votre cheffe, Mme. Marie-Christine SARAGOSSE, PDG de Groupe France Médias Monde et de vous-même, votre président, M. Emmanuel MACRON, a eu l’amabilité et la gentillesse de me répondre  sur ce délicat dossierque votre chaîne a délibérément ignoré:

Et troisièmement,  quant à votre « fake news » comme quoi le Liban serait le berceau de l’humanité, je n’ai qu’à vous inviter à visualiser attentivement cet extraordinaire documentaire d’ARTE, intitulé « Le passé des Hommes- Homo sapiens, les nouvelles origines », diffusé le 10 octobre dernier, en démontrant, avec les dernières techniques et avancées des recherches anthropologiques et archéologiques, que le berceau de l’humanité se trouve bel et bien au Maroc, à « Adrar n Ighud », datant de plus de 300 mille ans: https://www.youtube.com/watch?v=Xnu6PIGn7EA

En guise de conclusion, comme votre chaîne n’arrête pas de lancer des campagnes de communication contre les « fake news », elle devrait commencer par donner l’exemple, en respectant la vérité historique. Votre ligne éditoriale est appelée à changer et à refléter la vérité historique de notre vaste région d’Afrique du Nord, habitée par plus de 200 millions de personnes, en évitant la terminologie offensante et discriminatoire de «Maghreb arabe». Déjà, ça fait neuf  ans qu’il y a eu la réforme constitutionnelle au Maroc où ce  terme a été substitué par celui du «Grand Maghreb». Soyez sûr que vos bulletins d’information seront plus attractifs pour les Amazighs de France, d’Europe, d’Afrique du Nord et du monde, si vous changer votre attitude à l’encontre des citoyennes et citoyens «Amazighs», qu’ils soient amazighophones, arabophones ou francophones… Des reportages sur leurs coutumes, leurs arts et leurs histoires, comme les relations étroites entre les Amazighs et la civilisation pharaonique, et pourquoi pas, sur la guerre chimique…Des débats sur les dernières découvertes archéologiques, sachant que l’origine des Ibères, des Gaulois, des Arabes, des autres peuples européens, et du monde entier, se trouve en « terre amazigh », en « Tamazgha », à « Adrar n Ighud », juste à 70 km de Marrakech !  …

Veuillez agréer mes salutations les plus distinguées,

 Rachid RAHA,

Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe.

Jeudi 26 novembre 2020 DECLARATION Le Parlement européen appelle à agir sur les droits humains en Algérie

0

La deuxième résolution du Parlement européen sur l’Algérie en un an est un signal important qui devrait conduire la communauté internationale à une action publique plus forte.

Le Parlement européen (PE) a adopté jeudi 26 novembre une résolution d’urgence sur l’Algérie soulignant « La détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie, en particulier le cas du journaliste Khaled Drareni », condamné à deux ans de prison le 15 septembre dernier. Ayant été proposée par six des sept groupes politiques, elle bénéficie d’un soutien largement partagé à travers le spectre politique.

Pour les organisations de la société civile nationale et internationale soussignées, cette résolution est une étape opportune et nécessaire face à l’intensification de la répression contre la société civile, les militants pacifiques et les journalistes, et les menaces à l’encontre de l’indépendance du pouvoir judiciaire. 

Après avoir rappelé la résolution d’urgence du Parlement européen du 28 novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie, le texte exprime la solidarité du Parlement avec « tous les citoyens et citoyennes algériens, quels que soient leur origine géographique ou ethnique et leur statut socioéconomique, qui manifestent pacifiquement depuis février 2019  ».

Le texte souligne « qu’en 2020, les mouvements de défense des droits des femmes ont multiplié les dénonciations des actes de violence de plus en plus fréquents à l’encontre des femmes » et qu’ils ont appelé à « la révision des lois en vigueur, en particulier du code de la famille et de plusieurs articles du code pénal, afin de garantir une pleine égalité entre les femmes et les hommes ». 

Le journaliste Khaled Drareni – dont le cas est mis en avant par la résolution – est devenu un symbole de la liberté de la presse en Algérie. Son harcèlement par les autorités algériennes et sa condamnation à deux ans de prison sont emblématiques d’une répression accrue de la part des autorités.

Condamnant l’escalade des arrestations et des détentions arbitraires, le Parlement demande aux autorités de « remettre immédiatement en liberté, sans conditions, Mohamed Khaled Drareni et tous ceux qui ont été détenus et inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou hors ligne, et à la liberté de réunion et d’association, y compris Yacine Mebarki, Abdellah Benaoum, Mohamed Tadjadit, Abeldhamid Amine, Abdelkrim Zeghileche, Walid Kechida, Brahim Laalami, Aissa Chouha, Zoheir Kaddam, Walid Nekkiche, Nourredine Khimoud et Hakim Addad».

Le Parlement « appuie la demande de Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, en vue de la libération urgente, compte tenu de la pandémie de COVID-19, de tous les prisonniers politiques et de toute personne détenue pour avoir exprimé une opinion dissidente ».

Enfin, il « invite les autorités algériennes à déverrouiller les médias et à mettre fin à toute arrestation ou détention de militants politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme ou de personnes qui expriment une opinion dissidente ou critique à l’égard du gouvernement ». 

Le Parlement européen s’adresse également aux institutions de l’Union européenne et aux États membres les invitant à « apporter leur soutien aux groupes de la société civile, aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes et aux manifestants, y compris en se montrant publiquement plus fermes au sujet du respect des droits de l’homme et de l’état de droit en Algérie, en condamnant, sans ambiguïtés et de manière publique, les atteintes aux droits de l’homme, en invitant instamment les autorités à remettre en liberté les victimes de détentions arbitraires et à cesser de recourir de manière excessive à la détention provisoire, en demandant à avoir accès aux détenus et en observant les procès de militants, de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme, ainsi qu’en suivant de près la situation en matière de droits de l’homme en Algérie ». 

Selon les articles 3.5 et 21.1 du Traité sur l’Union européenne (TUE) ainsi que l’article 2 de l’Accord d’Association entre l’Union européenne (UE) et l’Algérie, l’Union européenne et ses Etats membres doivent placer les droits humains, y compris le respect des conventions internationales sur les droits humains, au centre de leur coopération bilatérale comme régionale avec l’Algérie. Cela concerne notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont les articles 14, 19, 21 et 22 portent sur les questions de droits humains abordées dans la résolution du Parlement.

Ce dernier déclare dans sa résolution qu’il «attend de l’Union européenne qu’elle place la situation en matière de droits de l’homme au cœur de son dialogue avec les autorités algériennes, tout particulièrement lors de la prochaine session du Conseil d’association UE-Algérie; demande au Service européen pour l’action extérieure (SEAE) d’élaborer et de dresser une liste de cas particuliers singulièrement préoccupants, où figurent notamment ceux mentionnés dans la présente résolution, et de rendre régulièrement compte au Parlement des progrès accomplis en vue d’y apporter une solution ».

Par ailleurs, l’adoption de cette résolution intervient à la suite de la récente révision de la constitution algérienne, par un processus dominé par l’Exécutif et qui a été critiqué pour son manque de transparence et d’inclusivité. Ces amendements maintiennent l’emprise préjudiciable du pouvoir exécutif sur toutes les institutions y compris le pouvoir judiciaire, ainsi que de dangereuses restrictions aux droits et libertés, et empêchent un réel contrôle indépendant sur les institutions militaires et sécuritaires.

À cet égard, le Parlement européen « invite les autorités algériennes à garantir à la fois une pleine reddition de comptes et un contrôle démocratique et civil des forces armées, ainsi que la subordination effective de ces dernières à une autorité civile légalement constituée, et à faire en sorte que le rôle de l’armée soit correctement défini dans la Constitution et explicitement limité aux questions touchant à la défense nationale ».

Face à cette détérioration rapide de l’espace civique et des libertés fondamentales, une mobilisation collective et publique de la communauté internationale est nécessaire pour protéger les droits et les libertés des citoyen(ne)s algérien(ne)s, y compris le droit de participer librement à la vie publique de leur pays.

Organisations signataires :

  1. Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS)
  2. Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)

Saïd Boukhari, ce héros modeste.

0

Il y a trois ans jour pour jour de cela, mais comme disait Mouloud Feraoun, « on se souvient comme si cela datait d’hier », c’était un après-midi du 23 novembre 2017, des youyous qui donnent la chair de poule , brisèrent soudainement le silence glacial qui régnait à la maison de Saïd Boukhari en dépit de la foule qui envahissait l’intérieur et la cour.
Ce n’était pas la sortie d’une mariée, mais c’était son cercueil qui est levé sur les épaules pour quitter à jamais son domicile vers sa demeure éternelle. Chez nous, on ne pleure pas les valeureux, mais on lance des youyous et on ne le fait que pour les martyrs et les glorieux. 


C’était la veille, c’est-à-dire le 22 du mois de novembre que Saïd Boukhari, ce noble fils de Bouarfa, dans la commune de Maâtkas a rendu l’âme à l’hôpital de Tigzirt, entouré de tous ceux qui connaissent la valeur de cet homme au sourire permanent. 

Le combat de Saïd Boukhari ne peut pas être narré par un hommage si concis que le présent, car il a l’âge de ce grand militant. Dès son tendre âge, Boukhari ne supportait pas l’injustice et la hogra, il défendait tout le temps les persécutés de ses camarades. Chaque fois que Saïd grandissait, sa lutte s’accroissait et s’élargissait avec lui. 


C’était au lycée de Dellys à la fin des années soixante-dix, début quatre-vingts que le jeune Saïd s’engagea corps et âme dans son noble combat et en premier lieu Tamazight qui était marginalisée voir même interdite dans sa propre terre. Il savait déjà qu’aucun avenir ne peut se construire sur des bases fragiles et instables en néant l’authentique identité, la vraie histoire et la langue du peuple. 

Le printemps berbère de 1980, était une aubaine pour lui de s’engager dans son noble combat pour n’en sortir jamais et Dieu merci, il a pu voir la langue pour laquelle, il a lutté inscrite de son vivant dans la constitution Algérienne, comme langue Nationale et officielle, même qu’il savait que tout n’est pas gagné. 
En cette année qui a secoué toute la Kabylie et en cette année de la répression que le lycéen Boukhari est choisi comme coordinateur entre lycéens et le groupe de militants de l’université de Tizi Ouzou. Ni la répression ni la tyrannie ne l’ont fait trembler ou reculer un jour. Il était convaincu jusqu’à la moelle que son combat est juste et qu’il était prêt à se sacrifier pour Tamazight.
À rappeler que les lycéens ont participé activement aux événements du printemps berbère, notamment avec les célèbres marches du 16, 17 et 18 mars 1980 à Larbaa Naît Irathen puis à Azazga et à Michelet, une manifestation poursuivie d’une soixantaine d’arrestations parmi les lycéens à Draa el Mizan le 7 avril 1980, puis à la participation à l’occupation de l’Université de Tizi-Ouzou.

La lutte de Saïd grandissait au sein du MCB, où il était devenu membre actif et un élément incontournable de ce mouvement culturel berbère. Il était connu pour sa sagesse qui servait sans cesse de trait d’union et de réconciliateur dans toutes les rivalités au sein de ce mouvement. 


Le combat de Saïd Boukhari l’humaniste, ne se limitait pas uniquement à la revendication identitaire, mais aussi aux droits de l’homme et pour cela, il a participé avec d’autres militants du MCB et adhérer au projet de creztion de la première Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme à sa tête Maitre Ali Yahia Abdenour.


Comme, ce noble fils de Maâtkas toujours fidèle à son combat identitaire, il était l’un des principaux organisateurs de la grandiose marche du 25 janvier 1990 à Alger durant laquelle une plateforme de revendications est remise au président de l’APN Dr l’époque, par le Rebelle , feu Matoub Lounès.

Présent aussi activement à la mémorable grève du cartable de l’année scolaire 1994-1995, il était le conciliateur des deux tendances du MCB pour mener à terme cette historique grève durant laquelle toutes les écoles, tous les collèges, les lycées et les universités de la Kabylie ont fermé leurs portes pour que Tamazight soit enseigné et reconnue.

 
Saïd, le militant infatigable ne pouvait pas rater la légendaire marche du 14 juin 2001, il était parmi les organisateurs de cette inoubliable marche qui a pu rassembler des millions de manifestants pour remettre la revendication de la plateforme d’El Kesseur a la présidence de la république. 

Saïd Boukhari avec son sourire légendaire et sa détermination inébranlable, on le trouve sur tous les fronts et en première ligne. Ce militant, cet humaniste qui ne considérait pas ses adversaires comme ennemis, car son cœur et si gros et plein d’amour et ce noble sentiment ne laissait aucune place à la haine de l’autre.


Même qu’il est de la race de Mohya, de Mouloud Mammeri , et de Bessaoud qui aiment travailler et lutter activement dans l’ombre sans attendre aucune récompense .En 2019, un titre posthume lui a été décerné , il s’agit du prix Matoub Lounes , contre l’oubli. Repose en paix l’ami , le frère , le compagnon , tu es  immortel !

Auteur: Ali Ait Djoudi

Restaurateurs et cafetiers Kabyles de France: pensées solidaires !

0
  • La première émigration officielle des Algériens (désignés dès l’époque du vocable de musulmans!) vers la métropole date de 1905. Ces travailleurs venaient essentiellement de Kabylie pour au moins deux raisons: étant données a configuration géographique montagneuse, il y avait très peu de fermes de colons dans cette région. Ces colons y avaient donc de faibles besoins de main-d’œuvre comparés à ceux des plaines d’Oran, d’Alger, d’Annaba, etc. La seconde raison est que la population de cette région est restée très hostile à la colonisation depuis les massacres, les déportations et les dépossessions de 1871suite à la révolte des ccix Aheddad et Muqrani. Un véritable crime contre l’humanité que les jeunes générations d’aujourd’hui ou de demain finiront par désensevelir. La stratégie de l’administration était de vider de ses forces vives une région toujours prête à reprendre la lutte.
  • Café, restaurant ou tajmaɛt dans l’exil
  • D’abord embauchés dans les raffineries et huileries de Marseille puis dans les ports en Normandie et dans les mines du Nord et de l’Est de la France, les Kabyles ont fini, à force d’efforts et de privations, par pouvoir investir dans les métiers de bouche et de l’hôtellerie. Ils ont peu à peu pris la place. Aujourd’hui des milliers de brasseries, de tables et d’hôtels étoilés appartiennent aux Kabyles. Ils ont créé des centaines de milliers d’emplois directs et indirects dans le tourisme ou le secteur tertiaire en général. Malgré leur poids économique, ils sont très peu reconnus par les pouvoirs publics français et encore moins par le pouvoir algérien. Jusque-là, rien n’est venu fédérer cette communauté invisible, cette force mais, dit le proverbe, quand les brebis enragent, elles sont pires que les loups.
  • Ceci dit, mon propos n’est pas là aujourd’hui, j’ai juste contourné le sujet parce que l’histoire ancienne et récente ne nous a pas fait de cadeaux. Revenons donc à mon idée initiale.
  • Le restaurant kabyle ou l’incontournable tajmaɛt:
  • Mes pensées vont à tous ces restaurateurs et cafetiers kabyles durement touchés par la crise pandémique qui sévit en France notamment dans la Région Parisienne mais pas seulement. Les portes de leurs établissements sont closes et ces lieux magiques nous manquent terriblement. Avec eux l’exil est devenu supportable et la vie a un certain goût mielleux. Ils nous accueillent avec chaleur et nous offrent avec générosité et enthousiasme des moments de grande convivialité. Avec un couscous traditionnel, des tajines ou avec des plats français, ils ont l’art de nous réunir, d’aiguiser nos gourmandises, d’animer nos
  • conversations. Hiver comme été, nous nous retrouvons dans leurs établissements comme dans tajamaɛt où l’on se serraient les coudes pour écouter nos aînés et les amusnaws (personnages férus de philosophie ancestrale) loin du triste spectacle de la société inégalitaire et consumériste qui, parfois, nous donne le vague à l’âme. Il arrive que des musiciens viennent y égayer nos soirées. D’autres fois on y rencontre des militants en réunion, inquiets des événements qui terrassent le pays d’origine. Ces regroupements d’ardeur joyeuse ou combative font de ces établissements un kanun. Un Kanun est cette cavité creusée à même le sol pour y faire le feu, un foyer de chaleur ancestral placé dans la pièce principale de « axxam » (la maison) auprès duquel se regroupait la famille d’antan autour des grands-parents. Un foyer immortalisé par Ben Mohamed et Idir dans «vava inu va», chanson qui, jusqu’au bout du monde et dans une quinzaine de langues, a poussé ses tisons. Le restaurant, le bar, tajmaɛt sont les pivots essentiels de notre mode de vie et c’est dans cet âtre que foisonne et se perpétue notre culture orale qui nous fait défaut dans ces moments de confinements menaçants. Nos petits patrons, leurs employés, par milliers, sans doute des centaines de milliers ploient sous leurs difficultés, leurs échéances et leurs charges. Au bord du gouffre, le spectre des dépôts de bilan met en péril nos contribules restaurateurs et cafetiers et assombrit l’économie de la Kabylie qui dépend très largement des transferts de devises. L’aide reçue des pouvoirs publics est largement en-dessous des besoins. Du coup, les perspectives ne sont pas réjouissantes et laissent planer un doute sur une levée de rideaux de nos lieux favoris, du moins de beaucoup d’entre eux. Cela dit, la capacité de résilience des Kabyles si elle est légendaire, n’en est pas moins vraie. Alors, dès le confinement mobilisons-nous, allons arroser ça pourchasser au plus loin le mauvais sort!.
  • Auteur: Hacène HIRECHE (militant associatif)

A cause de la dénomination du « Maghreb arabe », « Le Monde Amazigh » interpelle de nouveau le directeur de « France 24 » en Tunisie

0

Le directeur des chaines télévisées France 24, Marc SAIKALI, a été embarrassé lorsque l’éditeur de journal « Le Monde Amazigh », Rachid Raha, l’a interrogé à propos la poursuite de l’utilisation et de la persistance de la chaîne française du terme « Maghreb arabe » à chaque fois qu’elle aborde des sujets liés aux pays de l’Afrique du Nord.Devant plus de 500 journalistes du monde entier ayant participé aux travaux des premières assises internationales du journalisme tenues à Tunis du 15 au 17 novembre sur le thème « Un journalisme utile aux citoyens? », Rachid Raha s’est adressée au directeur de la chaîne française France24.com, en lui demandant s’elle avait reçu son courrier où il affirme que « Le Maghreb n’a jamais été arabe, et il ne le sera plus jamais à l’avenir », et en soulignant dans sa brève déclaration que l’origine des populations nord-africaines est de la civilisation préhistorique capsienne, au nom de la localité tunisienne de Gafsa, et que en plus, France24 avait le privilège de donner le scoop mondial comme quoi le berceau de l’humanité se trouve désormais, au Maroc à « Adrar n Ighoud », datant de plus de 300 mille ans.
Rachid Raha a profité la plénière de ce premier forum international de la presse pour donner en mains de directeur de France 24, une copie de la lettre qu’il lui avait précédemment adressée, en juin dernier en sa qualité de président de l’Assemblée Mondiale Amazighe, afin de changer la dénomination discriminatoire et raciste des pays du Maghreb, en respectant les nouvelles constitutions marocaine et algérienne, qui reconnaissent la langue amazighe aux côtés de l’arabe. Et voici le contenu de la dite correspondance :« A l’aimable attention de M. Marc SAIKALI,Directeur de France 24,80, rue Camille Desmoulins,92 130 Issy-les-MoulineauxObjet : demande de rectification de l’appellation du « Maghreb Arabe » car l’Afrique du                Nord n’est pas de tout arabeM. Le directeur,Comme vous devriez savoir, vos chaînes d’information de France24.com en langues arabe et française sont largement suivies par les locuteurs nord-africains, et parfois, surpassent la chaîne qatarie d’Aljazeera (qui a fortement perdu de sa crédibilité à cause de son manifeste soutien aux mouvements salafistes et djihadistes). Ainsi, les divers bulletins et programmes télévisés d’informations de votre chaîne France24 en arabe se sont imposés comme une bonne alternative aux citoyennes et citoyens de vos anciennes colonies nord-africaines, du fait que les JT de leurs chaînes nationales distillent l’information et ennuient l’audience avec la couverture froide d’interminables activités officielles  faites dans une langue de bois !Mais, malheureusement, nombreux de vos journalistes continuent à faillir à la vérité, et plus particulièrement à la vérité historique, lorsque ils traitent la région d’Afrique du Nord du « Maghreb arabe », sachant par exemple qu’au Maroc, ça fait déjà sept  années qu’il y a eu la réforme constitutionnelle où le  terme de « Maghreb arabe » a été désormais substitué par celui du « Grand Maghreb ». Maintenant que les Constitutions marocaine et algérienne reconnaissent officiellement l’identité et la langue amazighes (berbères), la dénomination du « Maghreb arabe » devient une dénomination tout simplement discriminatoire à l’encontre des populations autochtones, qui nient leur existence et qui exclut leur apport civilisationnel à l’identité millénaire de l’Afrique du Nord. Effectivement, l’Afrique du Nord ou le Grand Maghreb n’est pas de tout arabe, il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais tant que les Amazighs continuent à être fiers de leur riche histoire et de l’histoire de la résistance de leurs héros comme le cas de la reine Kahina ou la touarègue Tin Hinan qui  ont admirablement combattu contre les conquérants arabes, ou comme le cas de Mohamed Abdelkrim El Khattabi qui a combattu la colonisation franco-espagnole… L’identité et le peuple arabes sont d’origine asiatique, alors que le Maghreb se trouve en Afrique. Un continent dont le toponyme est amazighe à travers lequel on dénommait la Tunisie dans l’antiquité et qui s’est vu généraliser pour dénommer tout un continent, le nôtre, caractérisé pour être le berceau de l’humanité.Si vos bulletins d’information sont largement suivis en Afrique du Nord, elles le sont aussi en France, de la part de vos compatriotes d’origine nord-africaine. N’oubliez pas que si l’Islam est la deuxième religion de France, la deuxième langue la plus parlée en Hexagone ce n’est pas la langue arabe sinon la langue amazighe, sous ces différentes variantes régionales. Sachez que la majorité de vos compatriotes français d’origine nord-africaine sont les petites-filles et petits-fils des ouvriers kabyles, des commerçants soussis ou des mineurs rifains…Beaucoup de vos ouvriers maçons qui ont reconstruit les villes françaises détruites après la deuxième guerre mondiale étaient des Amazighs de la Kabylie; beaucoup d’agriculteurs qui ont entretenus les vignobles de l’Aquitaine et des mineurs des mines du nord étaient des montagnards du Rif marocain ; beaucoup d’ouvriers des usines automobiles de Renault, de Peugeot étaient des Amazighs des tribus de Souss marocain…Eh ben oui! La grande majorité de la communauté nord-africaine qui s’est installée en France et la grande majorité des émigrés sud-méditerranéens résidants en ce moment en France sont indéniablement des « Amazighs ». Et par conséquent, ils ne sont pas de tout des « Arabes » comme le Maghreb, qui n’est guère arabe !Pour se convaincre de cette simple réalité, vous n’avez qu’à lire et écouter, en ce moment,  les commentaires « racistes » des Saoudiens sur les réseaux sociaux à propos des marocains, des algériens et des tunisiens, après avoir soutenu activement la tenue de la coupe de monde de football 2026 en Amérique. En se reconnaissant en tant qu’ « Arabes », ils nient tous la fausse « arabité » des maghrébins, et ils ont parfaitement raison, pour la simple raison que les Arabes sont des asiatiques et les maghrébins d’authentiques africains, des amazighs libres descendants des rois Massinissa, Yuba, Yugurtha, Chechonq, Youssef Ibn Tachfine, Mehdi Ibnou Tumert… (https://algerie-direct.net/lactualite/un-saoudien-aux-marocains-vous-netes-pas-arabes/ ).Peut être vos journalistes se sont fait emporté par ce grand mensonge de l’histoire officielle des pan-arabistes comme quoi les Amazighs sont d’origine de la péninsule arabique, qui ont traversé la mer rouge de Yemen pour coloniser l’Afrique du Nord, alors qu’une toute récente étude d’anthropologie génétique démontre tout à fait le contraire : une grande partie des Saoudiens et des Yéministes sont plutôt originaires d’Afrique du nord  (http://journals.plos.org/plosone/article/file?id=10.1371/journal.pone.0192269&type=printable ), comme le sont les populations ibériques, du sud de l’Italie et de la région française de Provence  (http://amadalpresse.com/RAHA/Origines.html). Ils ne sont pas les seuls, d’ailleurs, c’est votre média France24 qui a eu l’exclusivité de diffuser ce scoop le 7 juin 2017: les résultats des dernières découvertes arquéologiques de l’origine des populations humaines, qu’ils soient les Arabes, les Iraniens, les Gaulois, le reste des peuples européens, les américains et les australiens se trouve en terre amazigh, à « adrar Ighoud » où il a été découvert le plus vieux ancêtre de l’homo sapiens, daté de 315 000 ans, et qui se révèle l’ancêtre incontestable de toute l’humanité (https://youtu.be/yl-yo49hGqg).En définitive, je vous prie M. SAIKALI, de conseiller à vos journalistes d’éviter l’appellation « Maghreb arabe » qui blesse la sensibilité des autochtones de l’Afrique septentrionale et par conséquent de rectifier la dite dénomination en la substituant soit par le « Grand Maghreb », ou tout simplement par l’Afrique du Nord, ou encore mieux par « Tamazgha », terre des Amazighs ou territoire des « Hommes libres ».Veuillez agréer mes salutations les plus distinguées,Rachid RAHA, Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe. »
Dans sa réponse, M. Mark SAIKALI a déclaré devant cette assemblée des journalistes que s’il arrive à changer le terme » Maghreb arabe « , il sera démis de ses fonctions ». Et en plus, il a failli à la vérité scientifique en affirmant que l’origine de l’humanité se trouve au Liban, du fait que lui est d’origine libanaise, s’attaquant de ce fait à la crédibilité mondiale de l’équipe maroco-allemande dirigé par les fameux archéologues français Jean-Jacques HUBLIN et marocain Abdelouahed BEN-NCER  (http://www.amadalamazigh.press.ma/archivesPDF/201.pdf ).
De son côté, Rachid Raha a profité de l’occasion offerte par la présence de chef de gouvernement tunisien, M.  Youssef CHAHED, qui a inauguré le dit forum pour le saluer et le féliciter pour la transition démocratique que connaît la Tunisie après « la révolution de jasmin ».

Plus de 100 organisations internationales , et Nord Africaines , condamnent l’assassinat de la militante féministe Libyenne Hanane Al-Barassi . « Pour que cesse l’impunité en Libye ! »

0

Les associations et organisations maghrébines signataires expriment leur ferme condamnation de l’assassinat de l’avocate et militante féministe libyenne Hanan Al-Barassi, le mardi 10 novembre 2020, alors qu’elle conduisait sa voiture dans une rue de Benghazi.La défunte était une ardente défenseuse des droits des femmes et une critique courageuse des groupes armés qui violent les droits de l’homme, en particulier les droits des femmes, notamment en publiant des vidéos de filles qui avaient témoigné sur les viols et violences qu’elles ont subis  de la part de groupes armés dans l’est de la Libye.Les organisations et associations maghrébines estiment que ce crime ignoble de la militante Barassi est la preuve supplémentaire des dangers auxquels sont confrontés les militants et militantes libyens qui s’activent au niveau politique et des droits de l’homme.Les signataires se joignent à toutes les voix et initiatives de ceux et celles qui appellent à une enquête impartiale et sérieuse sur cet abject assassinat et tous les assassinats qui l’ont précédé afin que l’impunité ne prévale pas dans un pays qui tente de panser ses blessures pour sortir du gouffre du conflit armé et de la domination des milices et des factions armés qui échappent à tout contrôle.Le 17 Novembre 2020———–Les Organisations maghrébines signatairesUnion générale tunisienne du travail (UGTT)Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Fr/AlgAppel Egalité, Fr/AlgAssociation Action citoyenne et écologique, MarocAssociation AKNARY, Ma/Pays-BasAssociation Amal pour la femme et le développement Elhajeb, MarocAssociation Arts et cultures des deux rives (ACDR), Tn/FrAssociation ASTICUDE Culture et développement-, MarocAssociation BEITY, TunisieAssociation Chaml pour la famille et la femme, MarocAssociation Chorouk-Bengerrir, MarocAssociation citoyenne Développement Culture et Migration des deux rives (CDCMIR) – TunisieAssociation Création et créativité pour le développement et l’embauche (CCDE) – TunisieAssociation de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Ma/FrAssociation démocratique des femmes marocaines (ADFM), MarocAssociation démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Tn/FrAssociation des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDES)Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD), TunisieAssociation Forum des Initiatives Maroc, MarocAssociation Initiatives pour la Protection des Droits des Femmes (IPDF),  MarocAssociation des jeunes Azghanghan pour la culture et le développement, MarocAssociation des Marocains en France (AMF), Ma/FrAssociation Marocaine des Femmes Progressistes (AMFP), MarocAssociation des Tunisiens en France (ATF), Tn/FrAssociation féministe ASSIREM iSSIS – AlgérieAssociation Femmes algériennes revendiquant  leurs droits (FARD), AlgérieAssociation Mains Libre, MarocAssociation marocaine des droits humains (AMDH), MarocAssociation médicale pour la réhabilitation des victimes de la torture (AMRVT), MarocAssociation Na’oura, Bruxelles, Maroc/BelgiqueAssociation Pont de la citoyenneté, TunisieAssociation Tharwa N’Fadhma N’soumer, AlgérieAssociation tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU) – TunisieAssociation tunisienne de soutien des minorités (ATSM), TunisieAssociation tunisienne des études sur le genre (ATEG), TunisieAssociation tunisienne des femmes démocrates (ATFD), TunisieAssociation Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique (Yaquadha), TunisieAssociation-Fondation Hassan-Saadaoui pour la démocratie et l’égalité, TunisieAssociations des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Maghreb/FRAttalaki pour les libertés et l’égalité, TunisieCentre de Tunis pour la liberté de la presse, TunisieCentre défenseur des droits de l’Homme, LybieCentre euro-méditerranéen des migrations (EMCEMO), Ma/Pays-BasCentre libyen de soutien à la démocratie et les droits de l’Homme, LybieCoalition marocaine pour la justice climatique, MarocCoalition tunisienne contre la peine de mort, TunisieCollectif associatif pour l’observation des élections, MarocCollectif citoyen SOUMOUD, TunisieCollectif Culture et citoyenneté (3C), TN/FRCollectif Debout l’Algérie, AlgérieCollectif des associations marocaines d’Amsterdam – Maroc/Pays-BasCollectif des enseignants de l’enseignement supérieur NÛR, Annaba, AlgérieComité de vigilance pour la démocratie en Tunisie CVDT), Tunisie/BelgiqueComité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Tn/FrConfédération générale autonome des travailleurs d’Algérie (CGTA), AlgérieConfédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), MauritanieCoordination maghrébine des organisations des droits de l’Homme (CMODH), MaghrebCoordination marocaine des instances des droits de l’Homme, MarocFédération Nationale des Associations Amazigh, MarocFédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Tn/FrForum associatif Assfi, MarocForum civil démocratique marocain (FCDM)Forum France Algérie, AlgérieForum marocain des alternatives Sud (FMAS), MarocForum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ), MarocForum Solidarité Euro-Méditerranéen (FORSEM), Ma/FrForum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), TunisieImmigration Développement Démocratie (IDD), France/MarocInstance marocaine des droits humains (IMDH), MarocJeunes pour Tawarga, LibyeLigue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), AlgérieLigue des électrices tunisiennes (LET), TunisieLigue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), TunisieLes Mains Libres, MarocMawjoudin pour l’égalité, TunisieN’Djerder Tizi-Ouzou, AlgérieObservatoire Amazigh pour les droits et libertés (OADL), MarocObservatoire citoyen algérien (OCA), AlgérieObservatoire des libertés publiques, MarocObservatory on Gender in Crisis, LibyeOrganisation 17 Avril pour l’écologie et les droits de l’Homme, LibyeOrganisation 23-10 d’appui au processus de transition démocratique, TunisieOrganisation Amen contre le racisme, LibyeOrganisation arabe et internationale pour les droits de la femme, LibyeOrganisation Biladi pour les droits de l’Homme, LibyeOrganisation contre la torture en Tunisie (OCTT), TunisieOrganisation des Yeux pour les Droits Humains, MarocOrganisation El Barig pour le droit de l’enfant, LibyeOrganisation Ennacir pour les droits de l’Homme, LibyeOrganisation pour les libertés de l’information et de l’expression (OLIE), MarocPlateforme des associations et communautés subsahariennes au Maroc (PASCOMS), Subsahara/MarocPlateforme euro-marocaine migrations Développement, Citoyenneté, Démocratie (MDCD), Maroc/EuropeRassemblement Action Jeunesse (RAJ), AlgérieRéseau la redevabilité sociale Ansa, MarocRéseau libyen pour la justice transitionnelle, LibyeRiposte internationale, ONG de défense des droits humains, AlgérieSOS Migrants ASBL, Maroc/BelgiqueSyndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), AlgérieSyndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), TunisieTribune de la femme libyenne pour la paix, LibyeUnion des initiatives de développement de Bouanane, MarocUnion des Tunisiens pour l’action des citoyens (UTAC), Tunisie/Fr Les Organisations maghrébines signatairesUnion générale tunisienne du travail (UGTT)Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Fr/AlgAppel Egalité, Fr/AlgAssociation Action citoyenne et écologique, MarocAssociation AKNARY, Ma/Pays-BasAssociation Amal pour la femme et le développement Elhajeb, MarocAssociation Arts et cultures des deux rives (ACDR), Tn/FrAssociation ASTICUDE Culture et développement-, MarocAssociation BEITY, TunisieAssociation Chaml pour la famille et la femme, MarocAssociation Chorouk-Bengerrir, MarocAssociation citoyenne Développement Culture et Migration des deux rives (CDCMIR) – TunisieAssociation Création et créativité pour le développement et l’embauche (CCDE) – TunisieAssociation de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Ma/FrAssociation démocratique des femmes marocaines (ADFM), MarocAssociation démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Tn/FrAssociation des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDES)Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD), TunisieAssociation Forum des Initiatives Maroc, MarocAssociation Initiatives pour la Protection des Droits des Femmes (IPDF),  MarocAssociation des jeunes Azghanghan pour la culture et le développement, MarocAssociation des Marocains en France (AMF), Ma/FrAssociation Marocaine des Femmes Progressistes (AMFP), MarocAssociation des Tunisiens en France (ATF), Tn/FrAssociation féministe ASSIREM iSSIS – AlgérieAssociation Femmes algériennes revendiquant  leurs droits (FARD), AlgérieAssociation Mains Libre, MarocAssociation marocaine des droits humains (AMDH), MarocAssociation médicale pour la réhabilitation des victimes de la torture (AMRVT), MarocAssociation Na’oura, Bruxelles, Maroc/BelgiqueAssociation Pont de la citoyenneté, TunisieAssociation Tharwa N’Fadhma N’soumer, AlgérieAssociation tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU) – TunisieAssociation tunisienne de soutien des minorités (ATSM), TunisieAssociation tunisienne des études sur le genre (ATEG), TunisieAssociation tunisienne des femmes démocrates (ATFD), TunisieAssociation Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique (Yaquadha), TunisieAssociation-Fondation Hassan-Saadaoui pour la démocratie et l’égalité, TunisieAssociations des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Maghreb/FRAttalaki pour les libertés et l’égalité, TunisieCentre de Tunis pour la liberté de la presse, TunisieCentre défenseur des droits de l’Homme, LybieCentre euro-méditerranéen des migrations (EMCEMO), Ma/Pays-BasCentre libyen de soutien à la démocratie et les droits de l’Homme, LybieCoalition marocaine pour la justice climatique, MarocCoalition tunisienne contre la peine de mort, TunisieCollectif associatif pour l’observation des élections, MarocCollectif citoyen SOUMOUD, TunisieCollectif Culture et citoyenneté (3C), TN/FRCollectif Debout l’Algérie, AlgérieCollectif des associations marocaines d’Amsterdam – Maroc/Pays-BasCollectif des enseignants de l’enseignement supérieur NÛR, Annaba, AlgérieComité de vigilance pour la démocratie en Tunisie CVDT), Tunisie/BelgiqueComité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Tn/FrConfédération générale autonome des travailleurs d’Algérie (CGTA), AlgérieConfédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), MauritanieCoordination maghrébine des organisations des droits de l’Homme (CMODH), MaghrebCoordination marocaine des instances des droits de l’Homme, MarocFédération Nationale des Associations Amazigh, MarocFédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Tn/FrForum associatif Assfi, MarocForum civil démocratique marocain (FCDM)Forum France Algérie, AlgérieForum marocain des alternatives Sud (FMAS), MarocForum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ), MarocForum Solidarité Euro-Méditerranéen (FORSEM), Ma/FrForum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), TunisieImmigration Développement Démocratie (IDD), France/MarocInstance marocaine des droits humains (IMDH), MarocJeunes pour Tawarga, LibyeLigue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), AlgérieLigue des électrices tunisiennes (LET), TunisieLigue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), TunisieLes Mains Libres, MarocMawjoudin pour l’égalité, TunisieN’Djerder Tizi-Ouzou, AlgérieObservatoire Amazigh pour les droits et libertés (OADL), MarocObservatoire citoyen algérien (OCA), AlgérieObservatoire des libertés publiques, MarocObservatory on Gender in Crisis, LibyeOrganisation 17 Avril pour l’écologie et les droits de l’Homme, LibyeOrganisation 23-10 d’appui au processus de transition démocratique, TunisieOrganisation Amen contre le racisme, LibyeOrganisation arabe et internationale pour les droits de la femme, LibyeOrganisation Biladi pour les droits de l’Homme, LibyeOrganisation contre la torture en Tunisie (OCTT), TunisieOrganisation des Yeux pour les Droits Humains, MarocOrganisation El Barig pour le droit de l’enfant, LibyeOrganisation Ennacir pour les droits de l’Homme, LibyeOrganisation pour les libertés de l’information et de l’expression (OLIE), MarocPlateforme des associations et communautés subsahariennes au Maroc (PASCOMS), Subsahara/MarocPlateforme euro-marocaine migrations Développement, Citoyenneté, Démocratie (MDCD), Maroc/EuropeRassemblement Action Jeunesse (RAJ), AlgérieRéseau la redevabilité sociale Ansa, MarocRéseau libyen pour la justice transitionnelle, Libye#Riposte internationale, ONG de défense des droits humains.SOS Migrants ASBL, Maroc/BelgiqueSyndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), AlgérieSyndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), TunisieTribune de la femme libyenne pour la paix, LibyeUnion des initiatives de développement de Bouanane, MarocUnion des Tunisiens pour l’action des citoyens (UTAC), Tn/Fr


L’URK devient AKAL

1

Le mouvement politique souverainiste kabyle, né suite à la dissidence au sein du MAK vient de changer de sigle. L’URK  s’appelle décidément AKAL (Alliance pour une Kabylie Libre).
Par cet acte les militants de AKAL viennent de se démarquer définitivement de Ferhat Mehenni et de quelques individus qui lui sont restés fidèles même au sein du nouveau mouvement.
AKAL appelle à un large consensus autour de la Kabylie. Ici le communiqué dans son intégralité.
De l’URK à AKALTOUTES et TOUS Pour une KABYLIE LIBRE 
Communiqué
L’URK est né dans le souci d’amplifier la voix souverainiste kabyle avec une nouvelle approche du combat. Ses initiateurs ont conscience que l’heure est à la construction d’un consensus entre les forces kabyles sur la base d’un objectif commun et immédiat : la mise en place des institutions qui préfigureront l’État kabyle. 
Malgré les vicissitudes qui l’ont traversé depuis sa création, les campagnes de diffamation dont il a fait l’objet, le verrouillage politique et la répression, il demeure plus que déterminé à accomplir la mission qu’il s’est donnée, celle d’accompagner le peuple kabyle sur le chemin de sa libération. 
Bien évidemment, l’URK poursuit le même objectif que d’autres organisations souverainistes kabyles, il en découle, cependant, que les stratégies et les démarches que préconise chaque mouvement divergent pour ne pas dire s’opposent, fondamentalement. La nécessité d’une clarification de cette situation et le souci de donner un nouvel élan pour fixer un nouveau cap dans la lutte est devenue urgente et vitale tant la Kabylie est menacée de toutes parts et devenant la cible de nos ennemis en prenant prétexte de nos divisions. 
Réuni, en ce jour du 06 au 07/11/2020 en session extraordinaire pour une dernière fois sous le sigle de l’URK, le Conseil National de notre mouvement a adopté la résolution du changement de nomination et de choisir un nouveau sigle. En surcroît des raisons formelles évoquées, la nécessité de cette option est rendue impérative par l’état de fragmentation des rangs de la famille souverainiste et de l’ampleur des menaces qui pèsent sur la vie de nos populations et de nos militants.
Le peuple Kabyle ne cesse d’exprimer son divorce irrémédiable avec le pouvoir algérien et toute sa matrice idéologique qui repose sur l’arabo-islamisme et la dictature synonymes de notre négation en tant que peuple avec ses valeurs millénaires et multiformes. Cette réalité est plus qu’évidente aux yeux de tous les acteurs politiques de l’opinion publique, kabyle, algérienne et internationale. Le 0 vote enregistré en Kabylie et en deux fois consécutives sur une période d’un an (le 12/12/19 et 01/11/20) sont encore les faits les plus parlants.
Il est devenu coutumier que notre peuple ne rate aucune occasion pour rappeler cet état de fait au pouvoir algérien à travers son rejet de toutes les offres politiques que ce dernier s’évertue à lui présenter. La tragédie sanglante des événement du printemps noir de 2001, sans oublier d’autres, est un fleuve de sang qui fixe une ligne de démarcation. Aucun citoyen kabyle ne peut enjamber ce fleuve sans s’exclure de notre communauté nationale. 
Aujourd’hui, il est venu le moment d’adapter l’organisation politique  à un contexte de rupture, sans cesse exprimée, et en faire un instrument de combat factuel que nous menons sur le terrain afin d’aboutir au recouvrement de notre souveraineté. Autrement dit donner une lecture et une traduction sur le terrain à cette volonté populaire qui ne se dément plus; l’enjeu est bien une aspiration manifeste à libérer de toute tutelle étrangère notre peuple, sa personnalité et tous ses fondements sociétaux.
L’impératif de rompre avec des pratiques éculées et de fait-accompli nous commande d’impulser un nouvel élan et fixer un nouveau cap à notre mouvement qui soit en parfaite symbiose avec notre société dans ce qu’elle recèle et porte comme valeurs ancestrales, valeurs de dialogue (awal) et de fraternité (tagmats) et de respect (leqdar). Ces valeurs sont le lien indissoluble de ce qui constitue notre Être collectif, celui d’un peuple libre aspirant à vivre pour lui-même et avec les autres sans se départir de ses caractéristiques propres.
Désormais, notre mouvement est doté d’un nom qui traduit toutes ces valeurs de notre peuple, à commencer par celle de son attachement viscéral à sa terre dans laquelle il plonge ses racines pour mieux consolider solidement les bases de la construction de son avenir. 
AKAL est le nom que nous avons choisi !
C’est plus qu’un marqueur de notre essence. Il est l’ADN constitutif de notre identité millénaire qui nous distingue des autres peuples sans que cela ne signifie leur rejet dès lors qu’ils nous reconnaissent dans ce que nous incarnons comme valeurs de paix, de liberté et de justice.
AKAL, c’est la terre sur laquelle nos ancêtres ont vécu et nous ont léguée pour que nous y vivions à notre tour et nous en ferons autant pour nos enfants et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps. Tout peuple qui en est dépourvu se trouve réduit à n’avoir pour unique statut celui d’apatride ballotté d’un pays à un autre à travers le monde, c’est à dire sans patrie. Cela nous ne pouvons l’accepter pour notre peuple.
La siglaison AKAL: Alliance pour une Kabylie Libre, en français. En kabyle cela signifie : Tadukli i Tilleli n Teqvaylit.
La signification de AKAL
Alliance : AKAL aspire à un large consensus populaire pour concrétiser l’Etat kabyle. AKAL est ouvert à tous les citoyens kabyles désirant l’émancipation du peuple kabyle sur son territoire la Kabylie. 
Kabylie : notre terre, notre patrie sans elle aucun kabyle n’existe. Notre histoire tourmentée a poussé notre peuple à se battre pour préserver sa terre et s’y attacher malgré les émigrations forcées et les exils.
Libre : essence de l’humanité et objectif de chaque individu. Nous aspirons à être libres chez nous sans pour autant détester ou exclure. Nous sommes les descendants des premiers habitants de l’Afrique du Nord, les Amazighs. N’est-ce pas Liberté qui est le sens de Amazigh ?
AKAL (terre), c’est le facteur intégrateur et fédérateur de notre peuple sans exclusive. Il est l’espace sur lequel se construit la citoyenneté kabyle nécessaire à la formation d’un peuple conscient de ses droits et ses devoirs; conscient du rôle qui doit être le sien parmi les nations de la planète terre en contribuant avec ses valeurs et moyens à la construction de la société humaine dans la paix, le progrès et le bonheur de tous les peuples.
AKAL au sens kabyle recouvre un ensemble de valeurs et de concepts rappelés et résumés succinctement à travers les termes que voici : 
– Tamurt Taqbaylit.- La délimitation physique sur lequel se trouve le pays Kabyle.- Nos origines en tant que peuple et nation Kabyles.- L’histoire de nos luttes et notre résistance pour la défense de notre territoire.- La présence, la permanence et l’existence d’une terre immuable, non substituable et qui ne peut être transplantée en dehors de là où elle est. – C’est l’ADN de l’essence du peuple kabyle qui ne cède à aucun travestissement de sa personnalité et de ses valeurs fondatrices.- C’est notre présence sur un territoire, le nôtre, signifiant notre affranchissement de toutes tutelles étrangères quelle qu’en soit la nature.- C’est, enfin, le soubassement pour la construction de notre édifice qui s’érige de la base vers le sommet dont la composante à tous les niveaux est bien le peuple kabyle sans se soumettre à une quelconque autorité si ce n’est celle qu’il se donnera lui même par son choix souverain et de laquelle il se défaira, le cas échéant, pacifiquement et démocratiquement s’il le juge nécessaire par le recours aux lois qui régenteront sa vie sur sa terre et territoire AKAL.
C’est parce qu’il est tout cela à la fois que le concept AKAL est l’élément centralisateur de notre unité et de sa consolidation autour de lui. C’est à travers lui que se réalisera l’affirmation de notre peuple dans toutes ses spécificités sans en exclure personne pour peu que nous partagions le même rêve et la même aspiration à un destin commun et un avenir ensemble.
AKAL sera notre maison commune qui rassemblera tous ses enfants où chacun trouvera la place qui sera la sienne à l’intérieure des institutions que notre peuple se donnera à présent et à travers des génération entières. 

Union pour une République

KabyleLe Conseil National