La Confédération africaine de football vient d’infliger un lourd revers aux intérêts algériens en infligeant une défaite sur tapis vert (0-3) à l’USM Alger pour son match aller des demi-finales de la Coupe de la Confédération face au Morocain de Berkane. Un camouflet retentissant qui souligne l’érosion de l’influence qu’exerçait autrefois la FAF au sein des instances dirigeantes du football continental.
Sous la présidence de Mohamed Raouraoua, l’Algérie jouissait d’un poids considérable à la CAF, défendant mordicus ses positions lors des grands rendez-vous. Las, ce leadership semble aujourd’hui bien lointain. La sanction infligée à l’USMA, aussi contestable soit-elle sur le principe, en est l’illustration patente.
Les décideurs de la CAF n’ont eu que faire des arguments algériens sur le port par les Marocains de maillots frappés d’un territoire revendiqué par le royaume chérifien. Une provocation caractérisée selon Alger qui a pourtant essuyé un revers cinglant.
Cette démonstration d’autorité de l’instance africaine sur une question aussi sensible que le Sahara occidental a soulevé une véritable colère sur les réseaux sociaux algériens. De nombreux internautes ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un déni de justice flagrant et un manque de solidarité arabe.
« La CAF bafoue les lois internationales et la légalité. C’est une décision politique inacceptable ! » s’insurge un utilisateur de Twitter, tandis qu’un autre regrette « le temps où l’Algérie avait son mot à dire au sein de cette instance ».
Au-delà du cas spécifique du litige l’opposant à Berkane, c’est l’incapacité de la FAF à peser de tout son poids sur ce dossier qui est pointée du doigt. Une nouvelle démonstration du délitement de l’influence algérienne à la CAF, autrefois bien réelle sous l’ère Raouraoua.
Les derniers soubresauts d’une fédération en perte de vitesse face aux grands féodaux du football africain ? C’est le sentiment prévalant chez de nombreux observateurs alors que le dossier pourrait connaître d’autres rebondissements avec le recours de l’USMA devant le TAS.
Kamel AIDOUNE