Devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, la diplomatie algérienne a tiré mardi la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza. Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, a dénoncé “l’utilisation de la faim comme arme de guerre” par Israël dans ce territoire palestinien sous blocus.
Citant le président Abdelmadjid Tebboune, M. Bendjama a rappelé qu’ “quand on perd sa sécurité alimentaire, on perd sa dignité”. Or à Gaza, les populations “subissent un traitement inhumain” de la part de l’occupant israélien, dont les bombardements perdurent depuis le 7 octobre 2022.
D’après le diplomate algérien, “ tous les habitants de Gaza, soit 2,2 millions de personnes, seraient confrontés aux pires niveaux d’insécurité alimentaire aiguë dans le monde” d’ici fin février 2024. Une estimation du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) que les maigres aides humanitaires n’ont pu endiguer, faute de cessez-le-feu.
Face à ce “drame sans précédent”, Amar Bendjama déplore l’inaction et “l’impuissance” de la communauté internationale. Le flux actuel d’assistance est largement insuffisant, tandis que les activités commerciales sont à l’arrêt. Même l’acheminement de l’aide est compromis par l’agression militaire israélienne.
Une “punition collective” infligée au peuple palestinien, à laquelle “notre silence équivaut à une complicité”, assène le diplomate algérien. L’urgence commande donc que le Conseil de sécurité exige immédiatement un cessez-le-feu, “faute de quoi nous cautionnons la politique de famine et les massacres à Gaza”.
La Rédaction/APS