L’instance marocaine de soutien aux détenus politiques a réagi ce dimanche 15 septembre pour dénoncer les attaques contre le journaliste marocain et ex-détenu d’opinion, Soulaimane Raissouni.
Depuis sa sortie de prison, le journaliste Soulaimane Raissouni subit des campagnes de dénigrement calomnieuses orchestrées par des médias à la solde du pouvoir marocain, lesquels n’ont pas apprécié la décision de grâce royale ayant permis la remise en liberté de l’ex-détenu politique.
« Ces médias, qui suivent des agendas politiques clairs, souhaitent, à travers leurs attaques, faire taire, non seulement la voix critique de Raissouni, mais aussi celles de l’ensemble des journalistes libres et indépendants qui continuent à faire leur travail et à critiquer le système politique du Makhzen », dénonce l’instance marocaine de soutien aux détenus politiques.
Ces campagnes médiatiques, relevant d’une stratégie systématique de harcèlement, révèlent la volonté de faire taire toutes les voix qui osent défendre la liberté d’expression et mettre en lumière les failles du régime marocain.
Les positions courageuses de Soulaimane Raissouni, exprimées dans les médias marocains et internationaux, ont été accueillies par une nouvelle vague de répression médiatique visant à corrompre et défigurer son combat pour la défense des libertés fondamentales.
L’instance marocaine de soutien aux détenus politiques estime que ces attaques ne doivent en aucun cas être considérées comme une divergence d’opinion exprimée dans les médias, car il s’agit bel et bien d’efforts coordonnés pour réprimer une presse libre et indépendante dans le royaume chérifien. En ciblant Soulaimane Raissouni, les commanditaires de cette odieuse campagne de dénigrement tentent de terroriser l’ensemble de la corporation des journalistes, tout en créant un climat de terreur et d’autocensure au sein des médias et des rédactions marocaines.
La dernière « procédure dangereuse et répréhensible » en date a été la censure de l’interview accordée par Soulaimane Raissouni à un média marocain, dans le but de cacher à l’opinion publique la réalité tout en faisant la propagande de la version des autres parties. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé dernièrement avec le communiqué mensonger de l’administration pénitentiaire marocaine concernant la période de détention de M. Raissouni. Quelques jours auparavant, une autre campagne calomnieuse contre le même journaliste avait suivi une interview qu’il avait accordée à un média étranger, ce qui révèle le désir de faire taire la voix discordante du journaliste, quel que soit le canal utilisé pour la porter.
« L’instance marocaine de soutien aux détenus politiques condamne très fermement ces manœuvres et appelle la communauté internationale et la société civile marocaine à la vigilance face aux agressions répétées contre la liberté de la presse au Maroc », lit-on dans le communiqué.
La même instance considère que le militantisme en faveur d’une presse libre et indépendante est, plus que jamais, essentiel pour préserver les valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme au Maroc.
L’instance marocaine de soutien aux détenus politiques exhorte à cesser immédiatement les campagnes de harcèlement contre Soulaimane Raissouni et tous les journalistes indépendants. « La liberté d’expression est non négociable », conclut le communiqué.