L’Association pour le Changement et la Démocratie en Algérie (ACDA) ouvre le débat sur la période de transition en Algérie et invite les Algériens de France à s’interroger et réfléchir sur la façon d’agir pour que l’étape qui s’annonce soit démocratique.
Pour cette occasion, l’ACDA a convié le Juriste et ancien doyen de la faculté de droit d’Alger M. Madjid Benchikh ainsi que l’économiste et défenseur des droits humains M. Ahmed Dahmani. Dans leurs exposés, les deux intervenants ont mis en évidence la nature complexe du régime et l’emprise qu’exerce le commandement militaire sur les autres composantes du système. La forte influence du milieu des affaires et son imbrication grandissante avec les cercles classiques du pourvoir ont été particulièrement soulignées et présentées comme une « évolution » majeure du régime sous le règne du clan de Bouteflika. Une évolution qui n’est pas de nature à simplifier les choses, vu que la résistance des entreprises et des hommes d’affaires, qui ont été copieusement alimentés par les marchés publics et les projets faramineux, risque d’être forte et intense.
Les échanges avec la forte assistance et les nombreuses interventions des participants ont étés riches et variées. Toutefois, une convergence des points de vue vers la prudence et la retenue s’est faite ressentir. Ceci, sans oublier la nécessité de poursuivre la mobilisation citoyenne en cours, en Algérie au sein de la diaspora, et de faire en sorte qu’elle se déroule dans la bonne ambiance et sans violence.
Par Hakim Taibi