S’exprimant lundi lors d’une conférence organisée par le quotidien El Moudjahid, Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), a lancé un appel en faveur de réformes démocratiques en Algérie.
Alors que le pays s’apprête à élire son nouveau président en 2024, Mme Hanoune estime que « les conditions d’une présidentielle transparente et démocratique ne sont actuellement pas réunies ».
Militante de longue date pour plus de libertés politiques et citoyennes dans son pays, elle a demandé la levée de « tous les obstacles dressés devant l’exercice politique et les libertés » en Algérie. Mme Hanoune réclame également « une véritable ouverture politique et médiatique », jugeant nécessaire de « libérer la parole, en premier lieu dans les médias publics ».
La dirigeante du PT considère ces réformes démocratiques comme le meilleur rempart de l’Algérie face aux défis actuels, aussi bien sur le plan socio-économique avec notamment l’érosion du pouvoir d’achat, que géopolitique dans un environnement régional fragile. « Une refondation politique est une condition sine qua non pour immuniser l’Algérie et la protéger des dangers qui la guettent aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Si Louisa Hanoune n’a pas officiellement fait part de ses intentions quant à la prochaine présidentielle, son discours en forme d’avertissement montre qu’elle entend peser dans le débat public algérien pour garantir l’avènement de réformes démocratiques dans son pays.
Kamel AIDOUNE