Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a créé la polémique cette semaine en dévoilant ses projets radicaux en matière d’immigration, dans l’éventualité où il deviendrait Premier ministre.
Lors d’un entretien accordé à BFM TV, le leader d’extrême droite a esquissé les contours d’une politique migratoire restrictive qui bousculerait les fondements du droit français.
Au programme : la facilitation de l’expulsion des « criminels et islamistes étrangers » et, mesure phare, la suppression du droit du sol. « Je ferai de la question de l’immigration et du contrôle de nos frontières l’une de nos priorités », a déclaré M. Bardella, affirmant que cela « correspond aux priorités des Français ».
Ces annonces ont immédiatement suscité de vives réactions dans la classe politique. Les opposants dénoncent une atteinte aux valeurs républicaines, tandis que les partisans y voient une réponse aux préoccupations de la population.
La faisabilité juridique de ces propositions est cependant remise en question par de nombreux experts. « La suppression du droit du sol nécessiterait une révision constitutionnelle majeure », explique Me Dupont, avocat spécialisé en droit de la nationalité. « C’est un processus complexe qui requiert un large consensus politique. »
Du côté des associations de défense des droits humains, c’est l’inquiétude qui domine. « Ces mesures, si elles étaient appliquées, mettraient la France en porte-à-faux avec ses engagements internationaux », alerte Marie Durand, de l’Organisation pour le respect des migrants.
La Rédaction