En Mauritanie, la Commission électorale a officialisé la victoire du parti au pouvoir aux dernières élections locales et législatives. L’UPR a remporté les 13 Conseils régionaux, qui ont remplacé le Sénat, ainsi que la majorité à l’Assemblée nationale et plus de deux tiers des communes. Si le président de la Céni s’est félicité du taux de vote chez les jeunes, il a reconnu des « lacunes et des insuffisances » dans le déroulement des élections.
Ces élections se sont singularisées selon le président de la Céni, Mohamed Vall Ould Bellal, par engagement sans précédent des jeunes et des organisations de la société civile : « Un vent de modernisme, qui commence à souffler sur la scène politique nationale et qui reflète entre autres le rôle vital que jouent désormais les organisations de la société civile, les organisations de jeunesse, mais aussi les réseaux sociaux, dont certains acteurs viennent de faire leurs entrées au nouveau Parlement ».
Autre renseignement pointé par le président de la Céni, la violation de la loi sur le plafond des financements des campagnes électorales et le non-respect des textes interdisant l’implication des militaires dans le processus électoral : « Ces élections ont également révélé certaines lacunes et insuffisances nécessitant davantage d’attention. Notamment le non-respect des plafonds financiers autorisés dans les campagnes électorales et le non-respect de l’incompatibilité entre certaines fonctions civiles et militaires et le travail politique et électoral ».
La loi organique interdisant aux militaires et aux personnels de force de sécurité d’exercer toute activité politique, notamment les campagnes électorales.
■ Une « mascarade » pour l’opposition
Ce scrutin a été qualifié de mascarade par l’opposition qui s’est réunie ce lundi soir. Le président du Rassemblement des forces démocratiques, le RFD, estime aussi que le président mauritanien a l’intention de s’éterniser au pouvoir en cherchant à obtenir un troisième mandat.
Par RFI