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mardi 3 décembre 2024
A la uneEcartée de la liste des candidats, Saida Neghza menace !

Ecartée de la liste des candidats, Saida Neghza menace !

La liste préliminaire des candidats retenus à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024 a été dévoilée hier, jeudi 25 juillet, par le président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE). Seulement trois candidats ont été retenus : l’actuel locataire du palais d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune, aura en face de lui deux adversaires, l’un représentant le courant « démocrate » de l’opposition et l’autre le courant islamiste.

Aucune femme n’a réussi à figurer sur cette « short-liste ». La présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), Mme Zoubida Assoul, a annoncé lors d’une interview accordée au média en ligne Sebq Press qu’elle respectait la décision de l’ANIE et qu’elle n’allait pas introduire de recours auprès de la Cour constitutionnelle. Cette position est en phase avec celle de la présidente de la Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA), Saida Neghza. La patronne de cette organisation patronale, qui ne mâche pas ses mots, a dénoncé avec virulence la décision des « autorités » de l’écarter de la course à la magistrature suprême lors d’une conférence de presse tenue quelques instants après les annonces de Charfi.

« Nous avons milité lorsque la Issaba était à l’apogée de sa force. Nous n’avons pas eu peur quand personne n’osait parler à telle ou telle personnalité ; je les ai combattus en direct lors d’interventions avec des chaînes comme Ennahar et Echourouk. Moi, ils ne m’effraient pas et ne me font pas peur », a déclaré d’emblée la femme d’affaires avant de marteler : « Mon droit, je l’aurai, dans le cadre de la loi. Et je l’aurai, qu’ils le veuillent ou non. »

« Je vais reprendre mes droits ! », a-t-elle encore lancé devant son auditoire, avant de marquer une petite pause et de poursuivre : « Sauf, et on sait qu’ils en sont capables, s’ils me tuent ou qu’ils me mettent à la prison d’El Harrach. Mais j’y suis prête et ils ne me font absolument pas peur. Ma vie est derrière moi. Mais je dis et redis une seule chose : tout comme je l’avais dit à Haddad (l’ancien président du FCE, NDLR) en 2014, s’ils touchent à un seul cheveu de mes enfants, je vous précipiterai dans le feu de la géhenne. Et j’ai beaucoup à dire et à révéler. »

Neghza accorde une semaine de délai

Après avoir proféré ses menaces, la patronne a déclaré qu’elle accorde une semaine, le temps que son recours passe par la Cour constitutionnelle. Elle décidera ensuite des mesures à prendre en fonction de la décision de la plus haute instance judiciaire du pays. « J’ai des droits ! J’ai raison et j’ai toutes les preuves nécessaires. Je redemande à l’autorité (l’ANIE, NDLR) : où sont passés les 165 formulaires que j’ai déposés ? Il faut qu’ils me répondent ! », a conclu la présidente de la CGEA.

Pour rappel, Charfi avait annoncé que la candidate à la candidature Saïda Neghza avait déposé 780 formulaires de parrainages d’élus auprès de l’ANIE, mais qu’après l’examen du dossier, son instance n’a trouvé que 655. Parmi ces formulaires 40 ont été rejetés pour non-conformité aux exigences techniques, 7 autres qui étaient des doublons et 168 autres rejetés car les signataires avaient accordé leurs parrainages à plus d’un candidat à la candidature. Sur ce plan, Mme Neghza estime que l’ANIE qui lui a accusé la réception de 780 formulaires, est en contradiction avec elle-même lorsqu’elle « révèle » n’avoir finalement trouvé 655 formulaires.

La malheureuse candidate à la candidature tire à boulets rouges sur l’ANIE et accuse même de dilapidation des deniers publics. « L’autorité a dépensé des milliards de l’argent du contribuable pour créer cette application informatique, censée empêcher qu’un parrainage n’aille à plus d’un candidat à la fois. Nous avons suivi la loi. Et les codes-barres sur mes formulaires prouvent leur authenticité », a-t-elle estimé. « Nous pensions que l’Algérie avait évolué en se dirigeant vers la numérisation. Mais on s’est dirigé vers médiocrité et non pas vers la numérisation ! De quelle numérisation nous parle-t-on ? »

Pour finir, Mme Neghza fait porter à l’ANIE l’entière responsabilité des erreurs en lien avec l’application informatique.

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