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lundi 16 juin 2025
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Bernard Bajolet : Le président Bouteflika est maintenu en vie artificiellement

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Dans un entretien paru ce vendredi dans le Figaro, Bernard Bajolet, l’ancien ambassadeur de France à Alger parle de l’Algérie et de son président.

LE FIGARO. – Vous décrivez les relations difficiles entre Paris et Alger et semblez douter d’un « grand soir franco-algérien » de la mémoire et de la réconciliation…

Bernard BAJOLET. – Je crois à une évolution par petits pas. Et ce pour deux raisons. La première tient à un problème de génération. La nomenclature algérienne, issue ou héritière de la guerre d’Algérie, a toujours besoin de se légitimer en exploitant les sentiments à l’égard de l’ancienne colonie. La seconde raison est plus conjoncturelle : le président Bouteflika, avec tout le respect que j’éprouve pour lui, est maintenu en vie artificiellement. Et rien ne changera dans cette période de transition. Si ouverture il y a, il faudra aussi qu’elle soit réciproque avec, entre autres choses, l’ouverture des archives du FLN… Mais des avancées existent, souvent très discrètes : les pieds noirs, et même les anciens appelés, sont bien accueillis en Algérie. Quand j’étais ambassadeur, les Algériens nous ont sincèrement aidés à rechercher, en vain, les corps de soldats français torturés et tués par le FLN. Il y a en revanche un réel blocage sur la question des harkis.

Le Figaro

Antiterrorisme : l’Algérie resserre l’étau sur les groupes terroristes dans la région

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WASHINGTON – L’Algérie a intensifié en 2017 la sécurisation de ses frontières, maintenant la pression sur les groupes terroristes opérant dans la région, a indiqué le département d’Etat qui évoque « une forte mobilisation » en faveur de la paix et la sécurité régionales.

« L’Algérie a poursuivi des efforts significatifs pour prévenir l’activité terroriste à l’intérieur de ses frontières », relève le département d’Etat dans son rapport 2017 sur le terrorisme dans le monde, publié à Washington.

« La sécurité des frontières est restée une priorité de premier plan » (Rapport)

Le rapport présenté par le coordonnateur pour la lutte antiterroriste au département d’Etat, l’ambassadeur, Nathan Sales, souligne que les chiffres des bilans de la lutte antiterroriste, publiés par l’armée algérienne « montrent (le maintien) d’une pression continue sur les groupes terroristes ».

 

Se référant aux constats établis par des analystes spécialisés en sécurité, le rapport soutient que les forces armées algériennes sont parvenues à neutraliser ces groupes extrémistes, s’imposant comme un rempart contre le terrorisme dans la région.

« Certains analystes estiment que les pertes continues (subies par les groupes extrémistes) ont considérablement réduit la capacité des groupes terroristes à opérer en Algérie « , relève ce rapport rédigé par le bureau du contreterrorisme du département d’Etat pour le Congrès.

Ainsi, « la sécurité des frontières est restée une priorité de premier plan » pour se prémunir de l’infiltration de terroriste venant de pays voisins, indique le rapport qui cite à ce titre les actions de coordination entre les douanes algériennes et tunisiennes le long des frontières communes, le déploiement de soldats supplémentaires sur la frontière avec la Libye, le renforcement de la surveillance sur la frontière ouest et le recours accru aux technologies avancées en matière de surveillance aérienne.

Actuellement, tous les postes frontaliers en Algérie ont accès aux bases de données d’Interpol, note, par ailleurs, ce document.

Bien qu’elle ne fasse pas partie de la coalition internationale contre le groupe terroriste Daech, l’Algérie a soutenu activement en 2017 les efforts visant à contrer la menace du groupe terroriste autoproclamé « Organisation de l’Etat Islamique (Daech/Ei) à travers les programmes de renforcement des capacités des pays voisins et la coprésidence du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.

Soulignant l’action menée par les forces armées et les différents services de sécurité en matière de contre-espionnage, d’enquêtes, de sécurisation des frontières et aussi de réponse aux crises, le rapport constate que le ministère de la défense nationale a « fourni des rapports en temps opportun » sur les saisies d’armes et de drogue ainsi que sur les opérations d’élimination de terroristes.

En 2017, le gouvernement algérien a maintenu une politique stricte qui exclut toute concession aux groupes terroristes qui détiennent des otages, indique le document.

Le département de Mike Pompeo note qu’au plan diplomatique, l’Algérie est restée en 2017 « fortement engagée en faveur de la paix et de la sécurité régionales ».

Elle préside le comité international de suivi de l’accord de paix au Mali, soutient le processus politique onusien en Libye et participe à divers forums sahélo-sahariens pour discuter des politiques de développement et de sécurité dans la région et coordonner l’action des donateurs.

Rappelant également son rôle actif comme membre fondateur du Forum mondial contre le terrorisme et coordonnateur de l’Afrique pour la lutte antiterroriste, le rapport précise que l’Algérie abrite les sièges d’Afripol et de l’Unité de fusion et de liaison du Cemoc (Comité d’Etat-major opérationnel conjoint) qui regroupe également le Mali, le Niger et la Mauritanie.

Le rapport met en exergue par ailleurs, l’approche algérienne pour contrer l’extrémisme violent qui inclut des programmes de réhabilitation et d’intégration, y compris pour les terroristes repentis.

Et souligne les actions menées dans le cadre de cette approche inclusive tels que la dépolitisation des mosquées, la réaffirmation de la tradition sunnite qui promeut la tolérance et la paix et le renforcement du rôle des  » Mourchidates  » dans la prévention de l’extrémisme violent.

Dans le cadre de ces efforts, le ministère des Affaires étrangères a publié une brochure sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre le terrorisme violent, rappelle-t-il encore.

APS

Cancers, diabètes, AVC: la bataille contre les maladies non transmissibles n’est pas gagnée

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L’ONU entend réduire d’ici 2030 de 30% les décès prématurés dus à des maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète…), dites maladies non transmissibles, mais plus de la moitié des pays du monde ne sont pas dans les clous pour atteindre cet objectif, s’alarment des chercheurs.

Or les maladies non transmissibles (MNT), qui tuent près de 41 millions de personnes par an, soit sept personnes sur dix dans le monde, sont devenues une menace de grande ampleur pour la santé, loin devant les autres causes de mortalité mondiale comme les maladies infectieuses tels la tuberculose, le sida ou le paludisme.

Les habitants du Royaume-Uni, des États-Unis et de Chine ont un risque plus élevé de mourir prématurément (avant 70 ans) de maladies comme le cancer, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) que ceux d’Italie, de France, de Corée du Sud et d’Australie, estiment les chercheurs dont l’étude est publiée vendredi par la revue médicale The Lancet.

L’étude, sur les décès dus aux maladies dites non transmissibles (MNT) dans 186 pays de 2010 à 2016, paraît en amont de la troisième réunion des Nations unies dédiée à ces pathologies, le 27 septembre à New York.

En 2016, environ 40,5 millions des 56,9 millions de décès dans le monde étaient dus à des maladies non transmissibles, selon l’étude.

Selon cette dernière, 1,7 million (4% des décès dus aux MNT) sont survenus chez les moins de 30 ans, 15,2 millions chez les 30 à 70 ans et 23,6 millions chez les 70 ans et plus.

Selon ces estimations, 32,2 millions de ces décès étaient dus aux cancers, maladies cardiovasculaires (dont AVC), pneumopathies chroniques et diabète, tandis que les 8,3 millions restants sont attribués à d’autres maladies non transmissibles (mentales, neurologiques, rénales).

– Hypertension, alcool, tabac –

La réduction de 30% de la mortalité prématurée due aux quatre principales maladies chroniques ou MNT – cancers, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires chroniques et diabète – d’ici 2030 est un objectif fixé par les Nations unies en 2015.

Selon l’étude, 35 pays sont prêts d’atteindre l’objectif de l’ONU de réduction de cette mortalité prématurée (entre 30 et 70 ans) pour les femmes et 30 pays pour les hommes. Il s’agit pour la plupart de pays riches où cette mortalité est déjà faible.

Décès liés aux maladies non-transmissibles / © AFP / Simon MALFATTO

La France pourrait atteindre cet objectif pour les deux sexes en 2040, selon la revue.

Un pays sur dix a vu ses taux de mortalité stagner ou s’aggraver.

Aux États-Unis par exemple, le taux de MNT chez les femmes a stagné. Près d’une femme de 30 ans sur huit y est décédée avant ses 70 ans de l’une des quatre principales MNT, contre une sur vingt dans le pays le plus performant, la Corée du Sud.

« Trop de gens meurent trop tôt » souligne le Collège impérial de Londres, co-signataire de ce travail, réalisé avec l’OMS et la revue médicale notamment.

Pour le professeur Majid Ezzati, du Collège impérial, qui a supervisé l’étude, « le traitement de l’hypertension et le contrôle de la consommation de tabac et d’alcool, à eux seuls, peuvent prévenir des millions de décès dus au cancer, aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux et à d’autres maladies non transmissibles ».

« Mais il faut aussi des soins accessibles et de grande qualité pour diagnostiquer et traiter les maladies chroniques le plus tôt possible », ajoute-t-il.

L’OMS, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre 2017, souligne les effets « dévastateurs » des maladies non transmissibles dans un document de présentation de la réunion à New York . « Au cours des 15 prochaines années, les coûts humains et économique des MNT devraient s’élever, selon les estimations, à plus de 7.000 milliards de dollars dans les seuls pays en développement », note-t-elle.

AFP 

France: Macron honore les Harkis d’Algérie

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Paris – Le président français Emmanuel Macron a décidé d’honorer les harkis, d’anciens combattants algériens ayant servi aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962).

Par décret paru au Journal officiel de vendredi, six anciens combattants harkis et la cofondatrice d’une association de harkis sont promus au grade de chevalier de la Légion d’honneur, la distinction la plus prestigieuse décernée par l’Etat.

Quatre personnes sont promues au grade d’officier de l’ordre national du Mérite et quinze autres au grade de chevalier du même ordre, majoritairement représentantes d’associations ou fédération.

Ces promotions interviennent à quelques jours de la Journée nationale d’hommage aux harkis, le 25 septembre.

A la fin de la guerre d’Algérie quelque 60.000 des Algériens recrutés comme auxiliaires de l’armée française avaient été admis en France après les accords de paix. Les autres – entre 55.000 et 75.000 selon les historiens – avaient été abandonnés et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes qui les considéraient comme des traîtres.

Un groupe de travail, lancé à l’initiative de M. Macron, avait préconisé en juillet de créer un « fonds de réparation et de solidarité » de 40 millions d’euros pour ces anciens combattants et leurs enfants. Mais ce montant est très loin des attentes des associations.

La communauté harkie avait appelé début septembre le chef de l’Etat à lui accorder des réparations à la hauteur du préjudice subi à la fin de la guerre d’Algérie, rappelant le soutien qu’elle lui a apporté en 2017 et menaçant de porter plainte contre la France pour crimes contre l’humanité.

Quelques jours plus tard, le Comité national de liaison des harkis (CNLH) avait réitéré sa volonté de se battre « jusqu’au bout » et d’aller plaider sa cause devant les tribunaux internationaux s’il n’obtenait pas satisfaction auprès de l’État.

L’initiative intervient aussi juste après un geste fortement symbolique d’Emmanuel Macron, qui a demandé pardon mi-septembre à la veuve de Maurice Audin, un militant communiste mort sous la torture et victime « du système institué alors en Algérie par la France », selon les mots du président de la République.

AFP 

Mort du président vietnamien Tran Dai Quang

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Le président vietnamien Tran Dai Quang, figure du camp conservateur au sein du régime communiste, est décédé aujourd’hui, vendredi à l’âge de 61 ans, a annoncé l’agence d’information d’État.

« Le président Tran Dai est mort à l’hôpital militaire » dans la matinée, selon un bulletin de l’agence officielle VNA, Vietnam News Agency.

Il était gravement malade depuis des mois, mais continuait à exercer ses fonctions officielles, malgré sa fatigue visible et son amaigrissement. La nature exacte de sa maladie n’a pas été révélée.

Il fait partie du duo de conservateurs placés à la tête du régime en 2016, avec le Premier ministre Nguyen Xuan Phuc.

Au-delà de ce rôle assez honorifique de président, il était l’un des hommes clefs du régime, au sein du puissant Bureau politique du Parti communiste du Vietnam (PCV), véritable centre du pouvoir, qui nomme le président.

La plus haute instance dirigeante du pays est en effet à l’origine de toutes les plus importantes décisions. Et le véritable numéro un du régime reste le secrétaire général du parti communiste, Nguyen Phu Trong.

La mort du président ne déstabilise donc pas le régime communiste, au pouvoir depuis des décennies, qui a eu le temps de se préparer à son décès.

Cet ancien ministre de la Sécurité publique, portefeuille clef de ce régime autoritaire, aura néanmoins marqué son mandat par sa répression de toute voix discordante dans ce pays où des dizaines de prisonniers politiques, blogueurs ou journalistes, sont détenus.

C’était la première fois qu’un général de police était élu président au Vietnam.

Son élection avait confirmé la domination politique des conservateurs, après un congrès du PC en janvier 2016 marqué par de vives luttes entre conservateurs et réformateurs.

AFP

Nicolas Sarkozy, comparaîtra-t-il devant le tribunal ?

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L’ancien président Nicolas Sarkozy saura ce jeudi 20 septembre si la justice confirme ou non son renvoi devant un tribunal correctionnel dans l’affaire Bygmalion. Il s’agit d’une étape cruciale pour l’avenir judiciaire de l’ex-chef de l’Etat qui a usé de tous les recours possibles pour éviter de devoir comparaître.

 

L’affaire Bygmalion est l’histoire d’une campagne présidentielle qui, sur le plan financier, a totalement dérapé. A force d’occupation maximale de l’espace médiatique et de multiplication de meetings spectaculaires, la facture de Nicolas Sarkozy, candidat à sa réélection en 2012, s’était envolée. Plus de 42 millions d’euros avaient ainsi été dépensés, soit près du double du seuil légal fixé à 22,5 millions d’euros.

Le scandale avait éclaté en 2014 avec la découverte d’un vaste système de fausses factures destinées à masquer l’emballement des dépenses des réunions publiques confiées à la société Bygmalion.

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Dans son ordonnance de renvoi, le juge d’instruction Serge Tournaire estimait que le candidat Sarkozy, en disposant de moyens de campagne importants, avait incontestablement bénéficié des fraudes, mais que l’enquête n’avait pas permis d’établir qu’il les avait ordonnées ou qu’il avait été informé de ce système.

Nicolas Sarkozy a néanmoins été renvoyé sur les bancs de la correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale. Les recours engagés par les conseils de l’ex-président ont permis de repousser l’échéance, mais la décision attendue ce jeudi peut encore faire l’objet d’un pourvoi en cassation. Une hypothèse susceptible de repousser une nouvelle fois la tenue d’un éventuel procès.

 

CAN 2019, corruption au Cameroun : Akere Muna en campagne pour la présidentielle

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Au Cameroun, il est le monsieur Anti-Corruption… L’ancien bâtonnier du barreau du Cameroun entre en politique et se présente à la présidentielle du 7 octobre. A l’approche de la CAN de football 2019, Maître Akere Muna explique comment la corruption est devenue systémique dans son pays…

RFI : Il y a beaucoup de candidats dans l’opposition, qu’elle est la différence Akere Muna ?

Akere Muna : La différence Akere Muna, c’est ma vaste expérience dans le secteur dans lequel le pays souffre le plus. J’ai fait 23 ans dans la gouvernance, j’ai travaillé avec des institutions FMI, Banque mondiale, la Banque africaine de développement dans le même secteur, j’ai été parmi les dix experts qui ont fait l’audit de l’Union africaine sur les flux financiers importants de l’Afrique. Je suis un avocat depuis 40 ans, mais aussi un avocat qui est considéré comme étant le pont en deux cultures et je pense que ce sont des atouts que les autres candidats auront des problèmes à égaler.

Alors c’est vrai qu’à la direction de Transparency International, vous avez beaucoup lutté contre la corruption ces dernières années, mais est- ce que le régime de Paul Biya n’a pas fait sa part aussi contre la corruption, avec l’opération Epervier et la mise en prison et les poursuites judiciaires contre un certain nombre de cadres du régime ?

En ce qui concerne, le fait que les gens sont en prison, moi, ça me fait rire. Si on te dit que ceux qui prétendent lutter contre la corruption sont eux-mêmes corrompus, alors pour ceux qui sont mis en prison, je me pose des questions. Je me dis toujours que les gens comme Marafa Hamidou Yaya, Urbain Olanguena Awono, Jean-Marie Atangana Mebara, je dirais même Zacchaeus Mungwé Forjindam, des gens comme ça vraiment, je ne sais pas ce qu’ils font là-bas. D’ailleurs même Yves-Michel Fotso qui est un homme d’affaires, donc c’est très compliqué ces histoires-là et je vais procéder par une autre forme d’enquête civile avant de commencer à enfermer les gens. Et l’argent qu’ils ont pris, ça a été mis où ? Pourquoi jusqu’à cette date, on n’a pas de déclaration des biens ? Moi j’ai été 9 ans vice-président à Transparency International, on a un problème de corruption systémique.

Donc derrière l’arrestation de Marafa ou de Fotso vous pensez qu’il y a plus du règlement de compte que de la corruption ?

Règlement de compte, je n’en sais rien, mais je ne sais pas en quoi ça participe à la lutte contre la corruption

Alors justement, puisque cette corruption est systémique comme vous dites, comment pourrez-vous mettre à bas ce système si vous êtes élu ?

C’est pour ça que je prône la nouvelle République, et c’est ce qu’on va instaurer. Je vous donne un exemple, depuis deux ans, la Corée du Sud nous a aidés à mettre en place un système d’appel d’offres électronique, mais on n’a pas encore eu un seul appel d’offres téléphonique, parce qu’il faut toujours que les gens manipulent les marchés publics. Si vous prenez la CAN ou la CAN féminine, au lieu de louer ces cars qu’on utilise pour retransmettre les matchs, on les achète pour deux semaines ou un mois d’activité, c’est des engins qui coutent 3 milliards.

Vous parlez des cars de transmission télé, alors qu’il suffirait de les louer pour le temps du tournoi de football ?

Exactement, et la numérisation, ça traine, les cartes d’identité, les permis de conduire, les titres fonciers, c’est incroyable tout est axé sur le vol de l’argent, aussi simple que ça.

Et que ferez-vous si vous êtes élu pour le rapatriement des fonds qui ont été placés à l’étranger ?

Première chose, identifier ces fonds. Deuxièmement, essayer de mutualiser avec les autres pays africains. On va en rangs dispersés si 15 ou 20 pays africain identifient la Suisse ou l’Autriche ou un pays tiers comme hébergeant des fonds appartenant, il faudrait rapidement mutualiser, parce que dans le rapport Thabo Mbeki on a proposé que les pays africains puissent se mettre ensemble pour demander le rapatriement des fonds, donc il faudrait ce système de compte séquestre qui protège ces sommes pendant qu’on fait les litiges.

Vous êtes le fils de la plus grande figure anglophone de l’histoire du Cameroun, Salomon Tandeng Muna. Aujourd’hui, le gouvernement annonce que, malgré la crise dans l’Ouest anglophone, les élections seront apaisées, est-ce que vous y croyez ?

Je suis sûr que même le gouvernement n’y croit pas que ces élections seront apaisées, mais c’est tout ce qu’ils peuvent dire. A l’heure où je vous parle, il y a 200 000 personnes déplacées internes, 50 000 réfugiés au Nigeria.

Et la solution pour vous, quelle est-elle ?

C’est le dialogue, il faut se parler, deux hommes qui se disputent, c’est deux hommes qui n’ont pas discuté.

Le dialogue, mais au-delà, faut-il l’Etat unitaire ou le retour au fédéralisme d’avant 1972 ?

L’autonomie des régions a échoué parce que l’État est complètement centralisé, donc le fédéralisme permet de protéger les diversités de notre pays. Ca, c’est une solution.

Dans l’opposition, vous êtes celui qui militait le plus pour que tout le monde se mette d’accord sur une candidature unique, on n’y arrive pas, est-ce que ce n’est pas un échec pour vous ?

C’est plutôt quelque chose qui me demande de redoubler les efforts, j’ai au moins plus de dix partis qui sont avec moi, aujourd’hui, parmi lesquels le nom des moindres l’UPC qui est le parti le plus ancien du Cameroun. Hier, j’ai été voir les veuves de Ruben Um Nyobe, c’était un moment de communion et d’émotion intense.

Pour le 60e anniversaire de l’assassinat de Ruben Um Nyobe ?

Exactement, et je suis convaincu qu’avec leur bénédiction, le pays va pouvoir avoir vraiment cette indépendance. Est-ce que c’est un échec ? Je ne pense pas, parce que tout n’est pas perdu. J’y travaille, ce n’est pas exclu que même 3-4 jours avant, les uns et les autres se comprennent pour y aller ensemble.

Que répondez-vous à ceux qui disent dans l’opposition, je pense par exemple au candidat SDF Joshua Osih, que vous faites partie de ces candidats qui ont longtemps travaillé pour le gouvernement de Paul Biya et que du coup cela entame votre crédibilité ?

Je ne sais pas de quoi parle monsieur Joshua Osih, je suis le seul candidat qui était activiste dans la société civile pour la lutte contre la corruption. Je suis le seul, aucun de ces candidats n’a été activiste dans les droits de l’homme, dans la démocratie, et dans la lutte contre la corruption, il arrive que je sois avocat, j’ai eu quatre ou cinq dossiers pendant 40 ans pour le compte de l’Etat. Je suis sûr que les autres candidats dans leurs métiers ont eu à servir l’Etat d’une façon ou d’une autre.

RFI

Le licite et l’illicite chez les salafistes

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Les salafistes se croient tout permettre.  Pour eux, tout est hallal: leurs désirs, leurs convoitises, leurs fantasmes…

Et pire encore, abrutir un peuple, c’est hallal. Frapper une femme, c’est hallal. Transformer une femme en esclave sexuelle, c’est du pur hallal. Avoir une relation sexuelle avec plusieurs femmes, c’est du hallal même Zaouadj El Moutaa (le mariage du plaisir), c’est aussi hallal. La pédophilie, c’est aussi hallal. Vivre sans travailler, c’est hallal. S’habiller en charlatan, c’est hallal. Se droguer, se doper, tuer et décapiter une personne, c’est aussi hallal.

Pour ceux qui ne partagent pas leur vision tout est haram (illicite). Quand vous essayer d’éveiller les consciences, c’est haram. Quand vous prônez la laïcité ou la démocratie, c’est haram. Quand vous agissez en être civilisé pour inciter les gens à gagner leur vie à la sueur de leur front, vous êtes considéré ennemi de Dieu, vous êtes passibles de pendaison.

Par conséquent, je déduis que nous vivons deux islams différents.

L’islam que nos ancêtres ont adopté depuis la nuit des temps et l’islam islamiste auquel je n’appartiens pas et n’adhère ni de près ni de loin, n’en déplaise aux fous de Dieu.

Exercice du pouvoir et les contraintes des élus du peuple

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Les rôles tenus par les gouvernants font l’objet d’une série de normes qui contraignent l’exercice de leur pouvoir. Ces contraintes sont définies comme l’envers de la délégation reçue des citoyens et comme autant de garanties face aux risques d’abus de fonction. Les normes encadrant l’activité politique sont ainsi constitutives du gouvernement représentatif.

Depuis une quinzaine d’années, de nombreux scandales ont fait surface en Algérie, suite à une série de mise en cause que l’on nomme familièrement « les affaires ».

Un ensemble de lois ont été précisément adoptées pour accentuer les cadres pesant sur les pratiques des élus : il s’agit, d’un côté, de mettre en place des règles concernant des activités politiques qui échappaient jusque-là à toute réglementation (financement des partis ou des campagnes) et, de l’autre, de renforcer les règles de probité préexistantes (trafic d’influence, procédures de marchés publics, corruption de fonctionnaires, etc. Comme toutes normes, celles-ci ne font qu’orienter les conduites des acteurs politiques et sont indissociables de jeux avec elles et de leurs aménagements possibles.

Si l’on admet avec Durkheim que la déviance est un phénomène de sociologie normale, l’observation de la vie publique montre en effet la régularité des transgressions. Ces dernières sont-elles cependant uniquement le propre des élus ?

En réélisant des hommes politiques mis en cause dans des scandales, les électeurs montrent parfois que la place qu’ils accordent aux normes censées définir la bonne conduite politique est pour le moins ambiguë.

Slimane Alem

 

Association Taferka : Conférence avec l’historien Younes Adli

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Younès Adli, auteur du livre « Si Mohand Ou Mhand. Errance et révolte » et de beaucoup d’autres ouvrages, nous citons entre autres : les Nubel, La Pensée kabyle,  Des Igelliden aux sultans …

Younès Adli est né à : Aït Khellili (Kabylie), le 14/12/1953 est à la fois journaliste et écrivain. Il est licencié en sciences politiques et en Doctorat en langue, littérature et société, obtenu à l’Inalco de Paris

Il a activement participé à la naissance de la presse libre en sa qualité de membre fondateur et de directeur de publication du journal « Le Pays Tamurt », dès le mois d’avril 1991.

Ces dernières années, il se consacre à l’étude des bouleversements socio-historiques qu’a connu l’Algérie des XVIIIe et XIXe siècles, et en particulier la Kabylie, sa région natale. Ses travaux de recherche sont couronnés de publications sur le patrimoine historique et culturel. Leur valeur a intéressé les milieux du cinéma et de la télévision, pour lesquels il a écrit, et parfois co-écrit, des scénarii. On lui doit le scénario du premier feuilleton sur Si Mohand Ou M’Hand, diffusé par la télévision algérienne.

Membre de la FIJET -Fédération Internationale des Journalistes et Écrivains de Tourisme-, il active également pour une meilleure valorisation des potentiels touristique et culturel du pays.

 

C’est cet éminent écrivain que l’association Tafrka a invité à sa 176e conférence qui aura pour thème

« L’ancienne assemblée du village (Tajmaat) ».

La conférence aura le dimanche 23 septembre 2018 à 14 h 30 mn au

Siège de l’association berbère Tafrka

49 bis, avenue de la résistance.

93100 Montreuil.

Métro : Croix de chavaux, ligne 9

Tel : 0148577324/ 0623015362

La rédaction