Gaid Salah n’est que le porte-parole du commandement militaire. Se focaliser sur sa personne ne fait pas avancer. Changer Gaid Salah par un autre qui s’imiscera, comme lui, dans les questions politiques est une supercherie.
Le premier principe c’est d’éloigner définitivement l’armée des affaires politiques. Le jour où l’armée sera dirigée par un civil qui rendra des comptes au peuple, à travers la représentation nationale, on aura fait un grand pas.
Tant qu’on parle de peuple et de l’armée, comme s’il s’agissait de deux entités égales qui se font face, alors que l’armée est au service du peuple à qui elle doit rendre des comptes comme toutes les autres institutions nous alimentons le myrte.
Il faut dire les choses clairement. L’armée, étant le cœur du pouvoir depuis l’indépendance du pays, est totalement responsable des échecs renouvelés depuis des décennies. Nous sommes en 2019, la politique aux civils et l’armée dans les casernes.
Ceci est un préalable à la construction d’un état de droit dans lequel les institutions (justice, police, médias, partis politiques, syndicats, etc.. ) fonctionnent selon les lois et les règlements et non pas selon un ordre d’un caporal.
Par Y.Bounouar