Le gouvernement candien vient d’annoncer, dans le cadre de l’émigration, la création de 40 000 postes à pourvoir pour les Algériens pendant trois ans, de 2019 à 2021. Un programme qui vise à répondre aux besoins de ce pays en matière de travailleurs et d’experts dans divers secteurs, les Canadiens étant peu disposés à exercer certaines professions en raison du vieillissement de leur société.
Cette annonce fait suite à la décision prise par le gouvernement canadien d’abolir le système de loterie pour les parents ou grands-parents étrangers souhaitant rejoindre leurs enfants immigrants dans ce pays. Ce système appliqué lors de la modification du système de regroupement familial en 2017 a suscité le mécontentement de nombreuses familles dont les enfants ou les parents sont établis au Canada. Il a été aboli dans le but de réformer et de «rendre le processus de sélection plus transparent» et d’«aider les familles à vivre, travailler et prospérer ensemble au Canada», comme l’a justifié le gouvernement de Justin Trudeau.
A noter que le Canada cible les immigrants francophones, notamment des pays comme l’Algérie, afin de maintenir l’équilibre démographique entre la population francophone et son homologue anglophone.
Le Canada rivalise avec les pays d’Europe, notamment la France, pour attirer les compétences et cerveaux algériens. Alors que, traditionnellement, les médecins et plus généralement les personnels du corps médical algériens sont attirés par la France, pour des raisons de proximité et d’adaptation.
L’Association des praticiens de la santé publique en Algérie a recensé la présence de plus de 10 000 médecins en Europe. Aujourd’hui, plus de 3 000 médecins algériens exercent et vivent en Amérique du Nord, et notamment au Canada.
R. Mahmoudi
Source : Algérie Patriotique