Dans a un article mis en ligne mercredi après-midi, le média Lapatrienews, réputé pour être l’un des portes parole officieux du régime algérien, révèle que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, est intervenu directement pour donner des instructions claires afin d’empêcher l’avocat de la boxeuse algérienne, Imane Khelif, d’entamer toute poursuite judiciaire contre le candidat à la présidentielle américaine.
Dans une interview accordée à La Patrie News, « Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, a révélé l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour empêcher le dépôt d’une plainte contre l’ancien président américain, Donald Trump par l’avocat d’Imène Khelif ».
Il est reproché à l’ancien président américain, qui est aussi candidat à un autre mandat, d’avoir procédé au harcèlement de l’athlète et championne olympique algérienne, Imène Khelif, lors de sa campagne électorale pour la présidence américaine.
Le site d’information précise que « Berraf a affirmé, en effet, qu’un avocat algérien avait l’intention de porter plainte devant la Cour internationale contre Trump, qui se présente à nouveau à la présidentielle, mais le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions claires de ne pas procéder à cette démarche, soucieux de ne pas nuire au climat électoral aux États-Unis, qui traverse une étape sensible sur la scène politique mondiale ».
Berraf aurait également souligné que l’avocat qui a tenté de soulever la question dans les médias avait l’intention de prendre des mesures juridiques globales, mais l’intervention présidentielle est venue imposer sagesse et délibération en ce moment délicat.
Berraf a tenu à mettre en lumière que « l’Algérie est un pays qui croit aux principes de neutralité et de respect de la souveraineté des Etats, et ne participera à aucune action susceptible de perturber le processus électoral aux Etats-Unis ».
Pourquoi Tebboune intervient-il en faveur de Trump ?
Cette version officielle et hautement diplomatique à propos des raisons qui ont motivé la décision de Tebboune ne reflète probablement pas la réalité. Cette décision serait, selon de nombreux observateurs, motivé par la crainte de représailles du candidat à la maison blanche. L’ancien -et éventuellement futur- président américain est connu pour ses décisions téméraires et irréfléchies. Très rancunier et aux réactions violentes quand on l’attaque, il peut prendre des décisions assez extrêmes et violentes. De plus, Donald Trump a encore toutes ses chances de remporter la course électorale et d’emporter un second mandat à la tête de la première puissance mondiale. Une affaire en justice contre la championne olympique algérienne serait dans ce cas de figure, très préjudiciable pour le régime algérien et pour l’ensemble du pays.
La volonté du régime de communiquer par voix officieuse sur ce « service rendu » par Tebboune à son « ami » Trump, laisse penser que le régime espère une reprise de l’information par les médias américains afin que l’éventuel prochain président américain sache que le régime algérien est un « ami et allier » du pays de l’oncle Sam.