La liberté de la presse en Tunisie semble une nouvelle fois mise à rude épreuve. C’est le constat amer qui peut être dressé après le verdict rendu mercredi par le tribunal de première instance de Tunis.
Les journalistes Borhane Bssais et Mourad Zeghidi ont en effet écopé de lourdes peines de prison ferme pour des délits liés à leurs activités professionnelles.
Bssais a été condamné au total à un an de détention. Il purge d’ores et déjà une peine de 6 mois pour avoir « produit, répandu et diffusé de fausses nouvelles » via internet, dans le but de « porter atteinte aux droits d’autrui et à la sûreté publique ».
Il s’est vu infliger la même sanction pour avoir utilisé les systèmes d’information afin de « diffamer » et attribuer « des données infondées et faits non avérés » portant préjudice à des tiers.
Son confrère Mourad Zeghidi n’a pas été épargné puisqu’il a également écopé de 6 mois d’emprisonnement pour le premier chef d’inculpation.
Pour rappel, les deux hommes ont été appréhendés le 11 mai dernier, avant d’être placés en garde à vue pendant 48 heures, prolongée sur réquisition du parquet.
La Rédaction