À l’approche des prochaines élections présidentielles en Algérie, le chroniqueur Djameleddine Benchenouf met en garde contre une stratégie alarmante qu’il qualifie de “complot” visant à créer une fracture profonde au sein de la société algérienne.
Selon Benchenouf, pour contrer le boycott massif observé lors de la présidentielle de 2019, “les Spin-doctors du système ont mis au point une stratégie qui fait froid dans le dos. Un cynisme sans état d’âme.” Cette stratégie consisterait à “cibler les populations les moins politisées, les plus pauvres, celles du pays profond, pour les Tebbouniser, les fanatiser, leur faire croire qu’elles constituent les derniers foyers patriotiques du pays, les héritiers des chouhadas.”
L’objectif serait de “se rallier un maximum d’électeurs, et remplir les bureaux de vote, en plus de mobiliser les militaires et les morts qui figurent toujours sur les listes électorales.” Pour ce faire, le régime exploiterait “tous ses médias, tous ses relais, et le sempiternel discours nationaliste.”
Benchenouf dénonce “un complot d’envergure, pour mobiliser les régions les plus fragilisées, les plus manipulables, contre les populations les plus politisées, qui se montrent dores et déjà déterminées à ne pas participer à une énième farce électorale.”
Cette stratégie viserait à dresser “les héritiers des chouhadas” contre “les mercenaires et les traîtres qui vont appeler au boycott, les ennemis d’oncle Tebboune et de l’ANP.”
Benchenouf met en garde contre cette “sombre perspective qu’il faut dénoncer avant qu’elle ne devienne irréversible”, appelant à contrer une tentative présumée de diviser la nation algérienne sur des bases géographiques et socio-économiques.
Si ces allégations s’avéraient fondées, elles soulèveraient des questions profondes sur l’intégrité du processus électoral et la volonté réelle du pouvoir de permettre une véritable expression démocratique en Algérie.
La Rédaction