Le militant indépendantiste kabyle Djamel Ikni a été convoqué par le commissariat de police d’Aokas ainsi que par le commissariat central de Béjaïa pour jeudi 15 février 2024.
Agé de 46 ans, Djamel Ikni, qui réside dans la commune d’Aokas, avait été condamné en septembre 2021 à six mois de prison ferme par le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger. Il était poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale » après avoir publié un appel sur Facebook à un rassemblement pacifique de soutien à la militante Kamira Nait Sid, alors incarcérée par la justice.
Arrêté fin août 2021, M. Ikni avait été détenu pendant sept mois à la prison de Koléa (Tipaza) avant d’être libéré provisoirement le 30 mars 2022, ayant effectué le temps de sa peine.
Ses récentes convocations au commissariat, près d’un an après sa sortie de prison, soulèvent à nouveau des questionnements sur la liberté d’expression en Algérie.
Certains observateurs y voient la poursuite d’un harcèlement judiciaire à l’encontre des militants indépendantistes kabyles. D’autres analystes invitent cependant à attendre le motif précis de cette convocation avant de tirer des conclusions sur ses implications politiques.
SAMIR L.