Une rencontre-débat entre le président Abdelmadjid Tebboune et certains chefs de partis politiques représentés aux assemblées élues s’est tenue mardi au Centre international de conférences (CIC) d’Alger. Selon la présidence, « plusieurs questions nationales, régionales et internationales d’actualité » ont été débattues.
Parmi les participants figuraient le FFS, le PT, Jil Jadid, El Bina et d’autres formations. Le Premier ministre Nadir Larbaoui et le directeur de cabinet présidentiel étaient également présents.
Cette initiative s’inscrit dans la « tradition du dialogue » voulue par Tebboune pour « consacrer la démocratie participative », selon le discours officiel. Mais pour certains exclus comme le RCD, elle viserait plutôt à « sceller » l’élection présidentielle annoncée ou à obtenir une « caution politique ».
Pour le pouvoir, l’objectif semble être de réunir les principaux partis autour des « questions nationales » et de « renforcer le front interne » comme l’avait évoqué le président d’El Bina. Une allusion aux défis sécuritaires, diplomatiques et autres auxquels le pays fait face.
Certains y voient néanmoins une tentative de capitaliser sur ces partis en vue de la présidentielle. « S’agit-il de sceller la fermeture de l’élection? », s’interroge le RCD non convié, redoutant un « scénario autoritaire » malgré les promesses de dialogue. D’autres craignent que le pouvoir cherche simplement à se donner une « caution politique » auprès de ces formations pour asseoir sa légitimité. Une rencontre qui pourrait donc être riche en enjeux pour la suite.
Kamel AIDOUNE