Le Maroc a remporté mercredi la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, lors d’un rare vote à bulletin secret ayant divisé les pays africains. L’ambassadeur marocain à Genève Omar Zniber a obtenu 30 voix sur 47, battant le Sud-Africain Mxolisi Nkosi.
Sa mission sera de « promouvoir et garantir les droits humains universels », même si le bilan du royaume est critiqué par les ONG. Ces dernières fustigent la répression visant journalistes et militants, via des procès controversés ou le piratage de téléphones.
Le ministère marocain des Affaires étrangères s’est félicité de cette « adhésion » de la communauté internationale, vantant le « leadership rassembleur » de Rabat sur le dialogue interreligieux et les droits des migrants.
Mais des voix discordantes comme l’Algérie et l’Afrique du Sud ont tenté de contrer l’élection de M. Zniber, rappelant les discriminations dénoncées dans le traitement des femmes et minorités au Maroc.
Cette présidence controversée promet de vifs débats au sein du Conseil, chargé de défendre les droits humains dans le monde. Le royaume saura-t-il faire taire les critiques lors de son mandat?
La Rédaction