Le Hirak est la première expression répulsive, quasi unanime du peuple algérien de ces dernières décennies envers ses dirigeants.
Né de la désintégration du couvercle de ce nauséabond faitout de la honte, d’humiliation et de mépris dans laquelle le pouvoir avait bridé le peuple.
L’Algérie qui a longtemps refoulé sa colère et son indignation avait immédiatement flambé après que Kherrata eut allumé la mèche de la révolte et de la résilience ; et le Hirak fut spontané, permanent et surtout unanime, même au-delà des frontières du pays, et ce, pour crier haut et fort sa colère et sa soif de liberté dans un esprit sain, pacifique, flegmatique s’il le faut, jusqu’à devenir une référence à travers l’histoire et le monde.
Ce mouvement par son action a balayé toutes les certitudes de nos contempteurs, ceux qui étaient à l’origine de toutes ces mauvaises renommées que sont les nôtres et répandues à travers le monde ; et contrairement à leurs attentes, ce fut la sagesse, la raison et l’objectivité qui avaient dominé sur les rancœurs, vengeances ou passions, pourtant, ô combien légitimes.
Le Hirak qui n’est assujetti ni apparenté à aucun parti, organisation, association ou autre congrégation, est cette profonde expression et dans sa quasi-totalité du peuple, n’en déplaise à ceux qui prétendent le contraire, a fortiori ces partis-girouettes et autres bouffons, qui furent complices et parties prenantes dans cette horrible et misérable condition qui avait été faite au pays.
Il a en outre délivré le peuple de ses peurs et appréhensions, pour avoir d’autre part identifié et confondu ses ennemis, qui sans scrupules ni conscience avaient usité de tous les subterfuges ignominieux, avilissants et abrutissants pour l’abuser.
Ces thuriféraires, qui furent des adorateurs d’un dieu grabataire vont, pour leurrer le peuple, jusqu’à prier sous les auspices du sublime divin absolutiste portrait en l’exhibant à travers les médias, sans que cela n’offusque ces réactionnaires et autres soi-disant cerbères protecteurs de la foi, qui en d’autres lieux n’avaient pas hésité à détruire au nom de ces préceptes religieux de prestigieux vestiges historiques patrimoine mondial de la culture.
Aucun ennemi, aucun tsunami ou autres catastrophes naturelles ou provoquées, n’auraient causé de tels préjudices au pays comme l’avaient fait ses dirigeants.
Ceux qui sans foi ni loi se sont emparés du pouvoir, et qui sans vergogne, ni conscience avaient saigné le pays en dilapidant toutes ses richesses, en rabaissant sa culture jusqu’à l’abrutissement et d’hypothéquer fort dommageable-ment pour de nombreuses années encore son avenir.
Il faut néanmoins raison garder, pour faire aboutir ces légitimes aspirations dans le calme et la sérénité.
Et de surtout, intelligemment, pacifiquement, éviter toutes les embuches et autres subterfuges de tous ces scélérats, pitres et autres bonimenteurs que ce mouvement avait fait croître.
Mohammed Aouli