Le parquet près du tribunal de Dar El Beidha à Alger a requis ce jeudi 27 juin 2024 une peine de 8 ans de prison ferme et une amende à l’encontre de Djamila Bentouis. Le verdict sera rendu le 4 juillet.
La militante est poursuivie pour « appartenance à une organisation terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays », « atteinte à la sécurité et à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non-armé ». Ces allégations découlent de l’interprétation des paroles d’un morceau composé et chanté par Bentouis lors de rassemblements liés au mouvement Hirak.
Le 25 février 2024, Djamila Bentouis atterrit à Alger pour rendre visite à sa mère souffrante. À l’aéroport, elle subit un interrogatoire et se voit confisquer son passeport. Trois jours plus tard, le 28 février, la police judiciaire l’auditionne concernant ses activités et ses opinions.
Le 3 mars 2024, Bentouis comparaît devant le procureur puis le juge d’instruction, qui décide de son incarcération provisoire à la prison de Koléa. Le 13 mars, la chambre d’accusation près de la cour d’Alger maintient cette décision.
Un mois plus tard, le 14 avril 2024, Bentouis fait l’objet d’une seconde audition par le juge d’instruction. À une date non spécifiée, la chambre d’accusation requalifie les accusations criminelles en délits et transfère l’affaire à la section correctionnelle.
SAMIR L.