Dans le cadre de l’enquête sur le récent drame survenu à l’aéroport Ahmed Ben Bella d’Oran, ayant failli coûter la vie à un jeune migrant clandestin, la justice a sévi.
Le magistrat instructeur du tribunal d’El Othmania vient d’ordonner l’incarcération provisoire de 10 officiers et fonctionnaires de police travaillant sur le site aéroportuaire, ainsi que celle d’un technicien de la compagnie nationale Air Algérie.
Ces individus sont poursuivis pour « infractions involontaires » par imprudence ou négligence, « mettant en péril la vie des personnes à bord de l’avion et celle d’autrui », stipule le parquet dans son communiqué. Ils sont également accusés d’avoir compromis « la sécurité de l’avion », en infraction des articles 290 bis et 205 du code pénal, ainsi que de la loi sur l’aviation civile.
Ayant été interrogés par le juge d’instruction chargé de l’affaire, les 11 mis en cause ont donc été écroués dans l’attente de leur procès. Cette décision marque un tournant dans cette retentissante affaire, qui a braqué les projecteurs sur les manquements incompréhensibles du dispositif sécuritaire en vigueur à l’aéroport d’Oran.
Une action coercitive de la justice était très attendue par l’opinion publique, choquée par les dysfonctionnements ayant conduit au drame. Reste à déterminer à présent les responsabilités individuelles et les éventuelles défaillances structurelles et systémiques qui ont rendu possible un tel scenario catastrophe.
SAMIR L.