Le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra lundi une séance ouverte pour examiner la grave situation humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, suite à l’offensive militaire menée par les forces d’occupation israéliennes. Cette réunion d’urgence fait suite à une demande conjointe de l’Algérie et de la Slovénie.
Selon l’ONU, quelque 800.000 Palestiniens ont déjà été forcés de fuir Rafah depuis l’ordre d’évacuation israélien du 6 mai dernier, un jour avant le lancement de l’invasion terrestre. Une « catastrophe majeure » redoutée par les Nations Unies si l’offensive se poursuivait dans cette zone densément peuplée de 1,5 million d’habitants.
« La zone intérieure de Rafah est désormais devenue une ville fantôme. Il est difficile de croire que plus d’un million de personnes résidaient ici il y a à peine une semaine », a déploré Louise Waterridge, porte-parole de l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
Cette séance à New York intervient au lendemain du 33e Sommet de la Ligue arabe à Manama, qui a vivement condamné « l’extension de l’agression » israélienne vers Rafah, malgré les avertissements internationaux sur le drame humanitaire en cours.
Face à l’urgence de la situation, le Conseil de sécurité est désormais appelé à se prononcer sur les moyens d’arrêter cette nouvelle escalade militaire et d’obtenir un cessez-le-feu durable, conformément au droit international. Un test majeur pour l’instance exécutive de l’ONU.
Cette réunion à haut risque permettra aussi de mettre en lumière les responsabilités d’Israël dans la crise humanitaire qui se déroule à Rafah et d’exiger la protection des populations civiles palestiniennes.
La Rédaction